Dans ce que beaucoup considèrent comme une preuve supplémentaire des liens entre le délinquant sexuel condamné Jeffrey Epstein et le Mossad, des courriels divulgués montrent qu’un espion israélien est resté dans sa maison de Manhattan. Des courriels récemment divulgués révèlent qu’un officier supérieur du renseignement israélien ayant des liens avec l’armée israélienne et le Mossad a séjourné à la résidence d’Epstein à Manhattan à plusieurs reprises entre 2013 et 2016.
Les documents, rapportés par Drop Site News, ajoutent à de plus en plus de preuves qu’Epstein était un facilitateur clé de l’exploitation sexuelle, de l’accès politique d’élite et de l’espionnage international au nom des intérêts du renseignement israélien.
Selon l’enquête, Yoni Koren – un assistant de longue date de l’ancien Premier ministre israélien et ministre de la Défense Ehud Barak et une figure ayant des liens étroits avec le renseignement militaire israélien – a été accueilli par Epstein pendant des semaines à la fois.
Koren, qui est resté actif dans les réseaux de renseignement israéliens longtemps après sa retraite officielle, était engagé dans le courtage d’entreprises de cybersécurité et la coordination de réunions de haut niveau impliquant l’ancien directeur de la CIA Leon Panetta et les responsables américains de la défense.
Parmi les documents publiés figurent des courriels montrant Barak demandant à Epstein de transférer des fonds sur le compte bancaire personnel de Koren et coordonnant plus tard un transfert inhabituel d’un colis impliquant une carte bancaire. Koren a également organisé un accès privé au Pentagone et à la Maison Blanche pour la famille de Barak, prétendument via ses contacts avec d’anciens responsables de la CIA et du ministère de la Défense.
Les révélations forment le quatrième volet d’une série publiée par Drop Site News, qui a précédemment rendu compte de l’implication présumée d’Epstein dans le courtage d’accords de sécurité entre Israël et la Mongolie, la Russie et la Côte d’Ivoire. Ces rapports remettent en question le récit de longue date selon lequel le vaste réseau d’Epstein était confiné aux élites financières et aux célébrités, pointant plutôt vers son rôle d’opérateur informel pour les intérêts du renseignement israélien.
Alors que la spéculation autour des liens d’Epstein avec les services de renseignement circule depuis longtemps, y compris des affirmations antérieures selon lesquelles il était protégé en raison de ces affiliations, le nouveau matériel offre un aperçu rare de la profondeur qu’il a pu être ancré dans les cercles de renseignement israéliens. Les courriels comprennent une communication directe entre Barak et Epstein, des discussions sur les virements bancaires et des demandes d’assistance opérationnelle secrète. Ils montrent également que Barak a utilisé Koren comme intermédiaire pour partager des informations avec l’AMAN, la direction du renseignement militaire israélien.
Notamment, le Congrès américain n’a jusqu’à présent pas réussi à publier l’intégralité des dossiers d’Epstein. La représentante républicaine Anna Paulina Luna, qui a dirigé les efforts pour déclassifier ces documents, a accusé le président de la Chambre Mike Johnson d’avoir délibérément retardé un vote sous la pression du président Donald Trump. On pense que les dossiers contiennent du matériel impliquant des personnalités puissantes des gouvernements, des institutions financières et des réseaux de renseignement.
Koren, qui est décédé d’un cancer en 2023, a été décrit par Barak dans un éloge funèbre comme un « officier de renseignement talentueux… avec une loyauté sans fin envers l’État ». Barak a refusé de commenter les dernières allégations, tout comme Jeremy Bash, ancien chef de cabinet de la CIA et point de contact fréquent dans la correspondance électronique de Koren.
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