LA PLUS GRANDE MANIFESTATION DES TRAVAILLEURS DE L’INDUSTRIE PETROLIERE EN IRAN DEPUIS 45 ANS ET CHANGEMENT GENERAL D’AMBIANCE DEPUIS LA GUERRE AVEC ISRAËL
Les grèves et les manifestations ouvrières en Iran sont incessantes mais en même temps sans grand impact sur la dictature des ayatollahs car toujours très dispersées.
Mais un infléchissement de la situation s’est peut-être produit mardi puisque les travailleurs de 12 raffineries de South Pars se sont mis en grève en même temps pour les salaires et l’emploi et ont marché malgré la répression et les entraves policières vers le bureau du gouverneur d’Asaluyeh, ville portuaire sur le golfe persique, dans la plus manifestation de masse des ouvriers de l’industrie pétrolifère depuis 45 ans, en même temps qu’une grève de trois jours a lieu sur neuf autres plates-formes terrestres et deux plates-formes offshore de la North Drilling Company,
En même temps, l’ambiance générale change à nouveau depuis la rente guerre avec Israël où la population a pu mesurer combien le régime se fichait d’elle, l’abandonnant aux bombardements, sans aucune aide, du coup, les gens disent plus ouvertement qu’ils en ont marre du régime et les concerts de rue, les festivals en plein air, les fêtes nocturnes et les événements musicaux sont devenus de plus en plus visibles à Téhéran et au-delà. Les jeunes, beaucoup sans le foulard pourtant obligatoire pour les femmes, ont rempli des concerts de pop et de jazz tandis que les groupes de rue attirent de grandes foules sur les boulevards centraux avec notamment une course festive à l’île de Kish où 5000 personnes ont participé, les femmes sans foulard, avec des images dans tout le pays par les réseaux sociaux.
Le gouvernement a riposté en multipliant les condamnations à mort et les exécutions des opposants ,mais rien n’y fait, le mouvement de contestation, à tel point que des dirigeants du régime disent publiquement qu’ils sont fichus s’ils n’arrivent pas à arrêter cette vague de désir de liberté.
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