Michèle Trat, présidente d’AEPI, a longuement énuméré toutes les aberrations de ce projet relevées par Pierrot Pantel, ingénieur écologue : au sein du parc du Luberon, en pleine réserve de biosphère UNESCO, sur terre agricole et avec des études d’impacts réalisées de manière très superficielle.
On comprend alors la volonté du commissaire enquêteur et du maire de ne pas avoir programmé eux-mêmes de réunion publique.
Sylvie Bitterlin a ensuite fait le point sur l’invasion de ces projets industriels sur la Montagne de Lure. Plus de 1000 hectares de terres naturelles dévastées ou en projet de l’être, 30 centrales dont 15 déjà en activité, trois projets devant le conseil d’Etat, 3 projets bloqués pour le moment. La question est posée : allons-nous laisser notre territoire être dévasté par ces projets industriels ? Est-il acceptable que la nature qui nous fait vivre continue à être détruite pour toujours plus de production d’énergie ? Pour qui et pour quoi cette énergie ? Sommes-nous d’accord pour que nos campagnes disparaissent au profit d’une société toujours plus avide de productions industrielles dévastatrices, d’objets connectés et de data centers ? Pourrons nous survivre sans arbres, sans eau, sans air, sans toute la biodiversité indispensable au maintien des conditions de vie ?
Les panneaux solaires vont ils nous sauver comme l’affirment les industriels des énergies dites renouvelables ou contribuent-ils au contraire à la mort assurée du vivant ?
Mr le Maire, très sûr de lui, est alors intervenu, assurant que ce projet faisant moins de 10 hectares n’est pas un projet industriel, que les dotations d’Etat ayant baissé, la commune avait besoin de cet argent et que, de toutes façons, aucun arbre ne serait coupé…. Ce à quoi il lui a été répondu que les machines énormes qui viendront détruire les sols sont bien des engins industriels et que, même si les panneaux étaient posés sur une terre agricole, la forêt autour serait inévitablement impactée par les OLD (Obligations Légales de Débroussaillement) … Lorsqu’une personne a fait remarquer que ce projet risquait de détourner les touristes de Montfuron, le maire a rétorqué que les chemins de randonnées qui passent autour du futur site seront doté de panneaux d’information sur les énergies renouvelables (!
). Il a également affirmé, que, dans notre région, ces centrales étaient installées dans les forêts pour être invisibles aux yeux de tous (
!)…
Les échanges ont continué pendant plus d’une heure. Un vin chaud accompagné de tisanes et de gâteaux a permis de terminer cette après-midi ensoleillée dans ce ravissant village de manière conviviale. Tout le monde est reparti avec la détermination de répondre les plus nombreux possible à l’enquête publique qui se termine le 3 décembre…
Votre participation peut être, soit déposée directement en mairie de Montfuron sur le registre destiné à l’enquête publique, soit adressée par courrier à l’intension de Mr le commissaire enquêteur à la mairie du Montfuron , 2 place de la Mairie, 04100 Montfuron, soit adressée par mail à pref-environnement@alpes-de-haute-provence.gouv.fr en précisant bien dans l’objet du mail : enquête publique pour une demande de permis de construire d’une centrale photovoltaïque sur la commune de Montfuron au lieu dit le Rocher.
Vous pourrez trouver tous les documents relatifs à ce projet en allant sur ce lien : Listes des communes par ordre alphabétique – Enquêtes publiques, autorisations et avis – Appels à projets / Consultations – Publications – Les services de l’État dans les Alpes-de-Haute-Provence
Liste des communes commençant par M
Pour tout renseignement supplémentaire, écrivez à résistance-pv-lure@rpotonmail.com
Participation par chèque : mettre à l’ordre de l’association Hélichryse, C/Dom Decam, 187 chemin des Boyers, 04230 Montlaux.
ANB – Association Nationale pour la Biodiversité Groupe National de Surveillance des Arbres Staja Sauvegarde Terres Albion-Jabron GNSA Montagne de LURE GNSA Sainte Baume Anti-Tech Resistance NON au photovoltaïque dans les forêts du Var et d’ailleurs APCV 04-06-83 𝙻𝚎 𝙲𝚊𝚏é 𝚍𝚎𝚜 𝙻𝚒𝚋𝚎𝚛𝚝é𝚜 Collectif de Défense des Collines
Poster un Commentaire