Un texte de Galina Rymbu sur la nature de la « Gauche post-soviétique » (PSL)

People sit with banners as they take part in a protest against Russia's invasion of Ukraine, at Trafalgar Square, in London, Britain March 5, 2022. REUTERS/Peter Nicholls

Arguments pour la lutte sociale <comment-reply@wordpress.co

Par aplutsoc le 6 décembre 2025

Une critique des stratégies politiques de la « Gauche post-soviétique » (PSL) et de la coalition « Peace from Below », ainsi que de leurs alliés au sein du mouvement malculiniste/Manosphère, par une anarchiste, poète et féministe vivant en Ukraine.

Je m’appelle Galina Rymbu. Je suis poétesse, traductrice, féministe et anarchiste d’origine moldavo-roumaine et ukrainienne. Je suis née et j’ai grandi en Sibérie occidentale, dans le quartier ouvrier de Tchkalovski à Omsk. Mon père, ancien ouvrier-mécanicien, travaille comme manutentionnaire dans un entrepôt d’épicerie depuis dix-sept ans. Ma mère, ancienne professeure de biologie dans un lycée, est depuis quelques années vendeuse de bijoux fantaisie et de barrettes pour cheveux. De 2009 à 2017, j’ai vécu et étudié à Moscou et à Saint-Pétersbourg, où j’ai suivi des études de littérature et de philosophie politique, créé des projets poétiques et culturels indépendants, et participé à des mouvements de gauche, étudiants et féministes. En 2018, je me suis installée avec mon fils à Lviv, en Ukraine, où je vis toujours et où j’exerce le métier précaire de professeure d’écriture et de littérature.

La majeure partie de ma vie a été marquée par le fait que ma famille transnationale et moi-même avons été simultanément exposés à des discours discriminatoires et xénophobes et à la propagande russe. J’apprends encore aujourd’hui à penser autrement, et à me forger une résistance intérieure face à la désinformation qui vient souvent de mon ancien pays et que les habitants de l’Ukraine peuvent rencontrer sous des formes et dans des endroits les plus inattendus. C’est pourquoi j’explore le langage et les façons de penser, je continue d’écrire de la poésie. Je me critique moi-même. J’apprends à nouveau à me faire confiance, à moi et à mes cultures.

Dans la nuit du 4 au 5 octobre, la Russie a mené une attaque massive de missiles et de drones sur des villes ukrainiennes paisibles et endormies, dont l’une des frappes les plus dures contre Lviv. Avec mes proches et mon fils, nous nous sommes réfugiés dans la cave de ma maison ; les explosions n’ont pas cessé pendant cinq heures. Durant ces cinq heures, nous sommes restés, étreints et recroquevillés, sous la poutre porteuse du plafond de la cave. Ces derniers temps, nous pensons que cela augmente les chances de survie, si une roquette ou un drone touche la maison et que les étages supérieurs s’écroulent. Nous écoutions les drones bourdonner sans arrêt au-dessus de nos têtes et nos équipes de défense anti-aérienne essayant de les abattre à l’aide de simples mitrailleuses.

Après une telle nuit, j’aurais pu rejoindre les revendications pour la « paix » pour les Ukrainiens et les Russes, comme celles portées le 5 octobre à Paris lors du grand congrès anti-guerre de gauche et du rassemblement auquel participaient Liza Smirnova (Russie, coalition « Mir snizu » (La paix par en bas) et Andreï Konovalov (Ukraine, « Union des gauches post-soviétiques » / PSL). Leurs interventions furent saluées par de puissantes ovations et reçurent le soutien de représentants de partis et mouvements de gauche de 19 pays. Mais sur les réseaux sociaux, ces discours ont provoqué des débats, car ils prônaient la limitation du soutien militaire à l’Ukraine et reprenaient des thèses reconnaissables et fortement émotionnelles qui recoupaient largement les narratifs du régime russe. J’ai regardé les enregistrements vidéo des interventions de Konovalov et Smirnova le lendemain de cette attaque de missiles, et j’ai compris qu’il ne s’agissait pas seulement d’être en désaccord avec leurs demandes adressées aux alliés de l’Ukraine, mais que je ressentais leurs paroles comme la continuation de cette même attaque de missiles – simplement sous une autre forme.

Je ne connais pas personnellement Andreï Konovalov, mais je connais bien Liza Smirnova ; nous avons étudié ensemble, partagé les mêmes cercles littéraires, appartenu aux mêmes organisations et groupes militants de gauche, lutté pour les mêmes valeurs et idées qui nous étaient chères. J’apprécie son écriture poétique et ses efforts pour défendre et donner la parole aux groupes opprimés : femmes, personnes précaires, travailleurs des secteurs sociaux et du service. Mais moi-même, me définissant comme une poétesse politique de gauche, je vois que le discours de Liza peut avoir des conséquences concrètes et matérielles pour les vies et les mondes qui me sont chers. C’est précisément pour cela qu’il m’a été particulièrement difficile d’écouter ses discours. C’est précisément pour cela que j’ai aussi ressenti que la principale forme d’attention à la position défendue par « Mir snizu » et la PSL, mais aussi l’expression de ma propre agentivité politique face à eux – serait d’exprimer mon désaccord personnel.

De ma position

Personnellement, je me retrouve largement dans les idées de la gauche anti-autoritaire et antifasciste, qui lutte pour la liberté de l’Ukraine et contre le régime russe. Je suis loin de penser que toute réduction immédiate de la fourniture d’armes à l’Ukraine et du soutien politique au pays (en l’absence de toute clarté sur les perspectives de négociation ou de suspension des hostilités) pourrait vraiment nous ramener rapidement à la paix.

Je crois que même la position la plus extrême de « pacification de l’agresseur » (qui séduit certains gauchistes russes et européens) ne saurait évacuer la nécessité de distinguer entre armes offensives et armes défensives. Du reste, même une telle position devient intenable lorsqu’on voit l’ampleur des frappes de drones et de missiles menées par la Russie sur les villes ukrainiennes et les infrastructures énergétiques à la veille d’un hiver rigoureux : comment affirmer alors que la réduction des livraisons de missiles pour la défense anti-aérienne ou d’autres outils de lutte contre les engins russes pourrait contribuer à la paix, alors que la vie des civils ukrainiens en dépend cruellement ?

Je ne crois pas non plus que les forces armées russes, qui attaquent aujourd’hui les villes et villages ukrainiens, soient en capacité de mener quelque transformation révolutionnaire que ce soit en Russie, même si elles bénéficiaient du soutien de l’UE (c’est pourtant l’un des points mis en avant dans le discours de Liza). Selon moi, quand on parle des possibles mutations et des stratégies de résistance en Russie, il importe de considérer le choix personnel et politique de ceux qui (des classes populaires) rejoignent les rangs de l’armée pour « améliorer leur situation matérielle ». Focaliser notre analyse politique uniquement sur ce choix me paraît très périlleux.

Les institutions de violence, de contrainte et de propagande des régimes autoritaires sont organisées de telle sorte qu’à un certain moment, il devient crucial de ne pas uniquement évoquer la participation forcée des catégories vulnérables à leur reproduction, mais aussi de débattre de la non-participation comme l’une des stratégies possibles de résistance politique. Comme mon ami et poète Nikita Sungatov l’a souligné dans une discussion en ligne, il est essentiel de remarquer que, dans la Russie d’aujourd’hui, ce ne sont pas seulement ceux qui vont tuer des Ukrainiens « par pauvreté » qui font un choix politique, mais aussi celles et ceux qui refusent de le faire — malgré la pauvreté et la propagande agressive du service contractuel, si répandue dans les milieux modestes. Je pense à mon père, qui a fait ce choix de ne pas participer. Et il y a aussi des Russes qui optent pour des formes de résistance populaires ou clandestines, comme Ruslan Sidiki, ou qui rejoignent la lutte des anti-autoritaires ukrainiens, comme Dmitri PetrovAlexei Makarov et d’autres gauchistes et anarchistes, ou qui agissent comme alliés et bénévoles au sein de nombreux réseaux populaires de solidarité avec la résistance ukrainienne, ou encore qui fondent leurs propres réseaux alternatifs de soutien pour les prisonniers politiques et pour l’échange d’opinions et de réflexions sur les formes de dissidence face au régime.

Chaque jour, je vois comment les Ukrainiens — de toutes opinions politiques — résistent à l’agression militaire russe, défendent leur droit à l’indépendance, à porter leur voix et leur visibilité. Je les vois faire une relecture critique de leur histoire, leurs cultures, leurs institutions politiques, organiser des mouvements sociaux, des manifestations, des réseaux d’entraide, malgré les conditions extrêmes que la guerre a créées ici pour chacun sans exception.

Bien entendu, j’ai ressenti de l’inquiétude en entendant, dans les discours des dirigeants de « Mir snizu » et de la PSL, que la guerre de la Russie contre l’Ukraine serait présentée uniquement comme un conflit entre deux « forces impériales » — d’un côté les États-Unis et « l’Occident », de l’autre la Russie — qui ne parviendraient pas à s’entendre. Même si cette rhétorique est qualifiée « d’anti-impérialiste », il me semble qu’en pratique, elle rime davantage avec les ambitions impériales d’un camp, car elle exclut l’Ukraine comme sujet politique à part entière et nie son agentivité politique.

Les guerres anticoloniales n’ont jamais été des rêves remplis de licornes roses ; pour beaucoup de peuples et de pays, elles ont été des luttes difficiles, sans garantie d’espoir. Dans un monde où existent encore des empires, ceux qui luttent pour leur indépendance sont contraints de chercher des alliés forts, que ce soit ponctuellement ou durablement. On ne triomphe pas d’un empire en solitaire. Il suffit de rappeler comment l’URSS, qui menait également une politique impérialiste cohérente, a souvent servi d’alliée pour des peuples qui résistaient à leurs colonisateurs au XXe siècle. Bien sûr, l’URSS et les peuples menant une lutte armée anticoloniale avaient chacun leurs raisons (qui ne convergeaient pas forcément). Il en est de même aujourd’hui pour un pays engagé dans une longue et épuisante lutte anti-impérialiste, à peine parvenu à une fragile indépendance, à peut-être ses propres stratégies et tactiques pour survivre dans ce jeu complexe.

La vision de la gauche selon laquelle l’Ukraine est une « vassale de l’OTAN » me semble au-delà du problématique. Cette analyse passe sous silence tous les réseaux culturels et politiques tissés par les Ukrainiens avec d’autres peuples qui ont une expérience de résistance à la colonisation. Elle oublie aussi les internationalistes de gauche, venus du monde entier, qui se trouvent aujourd’hui en première ligne pour défendre des personnes (et pas seulement des Ukrainiens) face à la machine militaire russe.

Je suis d’accord avec Slavoj Žižek (même si j’ai toujours pris ses prises de position politiques avec une certaine réserve), qui, ces dernières années, enjoint la gauche, au sens large, à « se réveiller à l’eau froide » et à commencer à vivre et penser stratégiquement dans la réalité où nous nous trouvons. Peut-être n’est-ce pas le monde que nous espérions. Peut être est-ce une catastrophe pour nous. Mais en fait, il nous faut apprendre à habiter l’espace de la catastrophe, à y naviguer. Il n’y a que là qu’on peut espérer un futur. Et c’est un gameplay difficile.

Dans ce « jeu en monde ouvert », je vois combien est inquiétante une rhétorique qui réduit l’Ukraine à un « satellite de l’Occident », incapable de décisions propres, ni de mener une véritable lutte de libération. La réalité est tout l’inverse : si l’Ukraine existe encore, c’est précisément parce qu’aux moments historiques décisifs, elle a fait les choix les plus difficiles par elle-même. Je ne crois pas que ceux qui défendent le droit de l’Ukraine à la subjectivité et à la résistance armée soient nécessairement des « bellicistes » ou des « gauchistes libéraux pro-guerre », comme cherchent à le présenter « Mir snizu » et la PSL, en attribuant de façon manipulatrice à leurs opposants une stratégie sadique et cynique.

La paix ne peut être obtenue en renversant, même habilement, la logique victime/agresseur, ni par une pression imposée à la victime. Et je sais aussi que beaucoup n’apprécient pas les victimes qui se défendent et résistent par tous les moyens. En créant l’image d’une Ukraine soumise, prisonnière des « forces impériales », qui « se battra jusqu’au dernier Ukrainien » et videra les caisses des contribuables européens au détriment des écoles et des hôpitaux, « Mir snizu » et la PSL reprennent trait pour trait les principaux récits des instituts d’influence et de soft power russes. Et je comprends trop bien comment ces récits peuvent capturer l’imaginaire de la gauche, ayant moi-même grandi et vécu longtemps sous leur emprise. Ce n’est pas un point de vue extérieur.

Je pense que c’est précisément ce sentiment de familiarité qui a suscité la vive discussion et les critiques sur les interventions de Liza Smirnova et Andrei Konovalov sur les réseaux sociaux. Cette polémique a bien montré que la majorité des courants de la gauche liée à l’Ukraine et à la Russie ne sont pas prêts à se solidariser avec les idées et programmes proposés par la PSL et « Mir snizu » pour parvenir à la paix. Moi aussi, j’ai voulu faire entendre ma propre position. J’ai pensé que je pourrais le faire lors d’un débat en ligne avec les leaders de la coalition « Mir snizu » et de la PSL, à l’initiative de camarades militantes. Mais n’ayant pas suivi en détail, ces dernières années, toutes les plateformes et organisations de la gauche russe en exil, je ne me sentais pas assez informée ni préparée pour ce débat. Voilà pourquoi j’ai décidé d’étudier les programmes de « Mir snizu » et de la PSL, leurs activités et positions anti-guerre, afin de mieux préparer notre discussion.

À propos de la « direction ukrainienne » des activités de la PSL et de « Mir snizu »

La PSL est une plateforme créée en 2023 pour réunir les gauches russes, ukrainiennes et biélorusses en émigration. Elle collabore activement avec les organisations de gauche sur le territoire de l’UE, accordant une attention considérable à « l’agenda anti-guerre » et dispose de deux cellules principales en Allemagne et en France. La coalition « Mir snizu » se présente comme une initiative affiliée à la PSL, destinée à élaborer une « formule de gauche » pour parvenir à la paix entre la Russie et l’Ukraine, qui pourrait être utile à la gauche européenne élargie.

Cependant, quand j’ai commencé à comprendre la structure du programme anti-guerre de ces organisations, j’ai découvert des choses qui m’inquiétaient au moins autant que l’influence et la pression de narratifs gênants sur l’arrêt de l’aide militaire.

Sur le site de la PSL, j’ai pris connaissance des résolutions intitulées « Position de la PSL sur le régime ukrainien » et « Position de la PSL sur le régime russe », j’ai lu les rapports et documents sur la tenue du « Forum des exilés de la gauche russe » à Cologne les 2-3 novembre 2024, co-organisé par la PSL et soumis à un large éventail de critiques de gauche alors qu’il était encore en cours d’organisation. C’est précisément là qu’a été créée la coalition « Mir snizu », qu’Alexeï Sakhnin (l’un des anciens dirigeants du « Front de Gauche » [russe], politologue russe et idéologue de l’organisation ukrainienne « Borotba ») et Liza Smirnova ont présenté lors d’un stream sur la chaîne Rabkor de Boris Kagarlitsky comme « une entreprise qui donne vie à la PSL » et qui partage des « communautés conjointes » avec la PSL. L’un des dirigeants de la cellule française de la PSL, Andreï Demidov, a également expliqué que « Mir snizu » représente l’une des initiatives organisées sous l’égide de la PSL.

Alexeï Sakhnin et Andreï Konovalov déclarent à plusieurs reprises dans un stream de « Rabkor » que l’une des directions importantes de leur travail consiste à conseiller les partis de gauche allemands et français « sur la situation en Ukraine » et à les aider à élaborer des stratégies et « une position sur la guerre ». Dans un article récent, Sakhnin et Smirnova exposent le programme « anti-guerre » de « Mir snizu », qui prévoit également la recherche d’« alliés politiques parmi les Ukrainiens » pour « parvenir à la paix entre les peuples frères ».

Dans un autre stream, sur la chaîne YouTube du Parti communiste internationaliste russe, les dirigeants des cellules française et allemande de la PSL Andreï Demidov et Alexandre Voronkov ont également évoqué les orientations « ukrainiennes » et « anti-guerre » de leurs activités. En préambule à sa conversation avec les dirigeants de la PSL, l’animateur de l’émission, membre du Comité central du PCR(i) Sergueï Kroupen’ko a présenté l’Ukraine comme un « État-marionnette ». Dans cette même émission, Andreï Demidov a raconté que les dirigeants de PSL avaient participé en mars 2025 aux auditions parlementaires à l’Assemblée nationale française, convoquées à l’initiative du plus grand mouvement de gauche du pays (« La France Insoumise »), qui s’oppose aux livraisons d’armes à l’Ukraine.

Le mouvement a été fondé par Jean-Luc Mélenchon, qui a pris la troisième place aux élections présidentielles de 2022 et qui a soutenul’annexion russe de la Crimée. Il a été maintes fois critiqué maintes fois par la gauche pour son attitude loyale envers Poutine et ses appels à faire pression sur l’Ukraine. Mélenchon apporte son soutien (y compris financier) personnellement à Alexeï Sakhnin et ses camarades, ainsi qu’à la PSL et à la coalition « Mir snizu », présentant leurs initiatives à ses partisans comme « toute l’opposition de gauche d’Ukraine et de Russie ». Ainsi, lors des élections présidentielles de 2022, Mélenchon et ses partisans ont diffusé aux électeurs français les interventions de Sakhnin, le présentant de fait comme le « dirigeant » de l’opposition de gauche russe. Cela ne correspond bien sûr pas à la réalité — de nombreux représentants connus de l’opposition de gauche russe ne collaboreront sous aucune condition avec Sakhnin et cherchent à se distancier de toutes ses initiatives. Dans les émissions sur « Rabkor », Sakhnin dit également qu’il conseille Mélenchon sur les « questions complexes de cessez-le-feu ».

Lors des auditions à l’Assemblée nationale française, Andreï Konovalov et Alexeï Sakhnin ont présenté les revendications de « Mir snizu » et se sont entendus avec les délégués de « La France Insoumise » sur la création d’un « groupe de travail » bilatéral permanent assurant la transmission de leurs avis d’experts sur la guerre de la Russie contre l’Ukraine et renforcer les « canaux d’influence » sur la gauche française.

Sur le site de la PSL n’est publié qu’un seul rapport sur leurs activités pour le second semestre 2024. Ce rapport mentionne une série de manifestations qui ont été menées et co-organisées par la PSL en novembre-décembre 2024 :

« En novembre, nous avons participé à une action des libéraux russes à Berlin, en présentant notre propre programme. Le même jour, nous avons co-organisé une manifestation contre les abus des TCK (Le service national de conscription) en Ukraine. Fin décembre, notre organisation, avec le soutien de citoyens concernés, a organisé quatre autres actions à Cologne, Paris et Berlin en soutien aux insoumis ukrainiens et aux déserteurs russes »

Cette série de manifestations m’a intéressée, car lors d’une discussion sur Rabkor au sujet des résultats du Forum de Cologne, Alexeï Sakhnin (membre de la coalition « Mir snizu », depuis longtemps connu pour son intérêt extravagant pour l’Ukraine), déclare que le programme de la coalition est maintenant politiquement le plus proche du « mouvement des réfractaires », ainsi que des déserteurs « des deux côtés du front » et qu’ils constituent le « sujet anti-guerre de la base » vers lequel est orientée l’activité de la coalition.

Andreï Konovalov (participant de la coalition « Mir snizu » et l’un des dirigeants de la PSL) déclare également que « travailler avec les réfractaires » est l’une des principales directions de son activité. Il vit à Cologne, dirige une chaîne YouTube politique en allemand et s’engage activement dans l’établissement de coopérations avec les principaux partis de gauche d’Allemagne. Dans l’une des émissions de « Rabkor », Konovalov raconte qu’avant son départ d’Ukraine, il était un partisan de la personnalité politique pro-russe Anatoly Shariy, qu’il ne s’intéressait pas aux idées de gauche, qu’il n’entretenait de liens avec aucune des organisations ukrainiennes de gauche et n’était actuellement pas en contact avec la gauche ukrainienne, car celle-ci lui provoque des «sensations irritantes et désagréables ». Dans la discussion qui a suivi l’intervention de Smirnova et Konovalov au meeting de Paris, les camarades ukrainiens ont également indiqué ne pas connaître cet activiste ni ses idées.

Aucune source publique ne peut conformer que l’expérience professionnelle antérieure de Konovalov était liée à l’aide juridique ou à la défense des droits humains, ni qu’il possède des compétences spécifiques dans ce domaine. Cependant, depuis 2023-2024, Konovalov mène publiquement des « activités de défense des droits de l’homme » sur la plateforme de la PSL, s’occupe de « défendre les droits des Ukrainiens » et « les droits des hommes ukrainiens » au sein des institutions politiques européennes. Sur le site de la PSL est publié un rapport sur son intervention au Conseil de l’Europe en juin 2025 et sa participation (conjointement avec Sakhnin) à la discussion de la résolution du Conseil de l’Europe « sur le thème de la guerre en Ukraine ». Dans une émission de Rabkor consacrée à l’intervention au meeting du 5 octobre et au débat

Ce champ est nécessaire.

Soyez le premier à commenter

Poster un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*