Russie. «Et hop Fanil Sarvarov …

 » Fanil Sarvarov, haut gradé de l’armée russe, a été tué ce lundi 22 décembre au matin dans le sud de Moscou dans l’explosion de son véhicule. Chef du département de la formation opérationnelle de l’état-major général, il jouait un rôle clé dans la planification militaire. Âgé de 56 ans, il avait été promu lieutenant-général en mai dernier par Vladimir Poutine.

Sa voiture a explosé au beau matin. Fanil Sarvarov, un chef d’état-major russe, a été tué ce lundi à Moscou dans l’explosion de sa voiture, a annoncé le Comité d’enquête russe. « 

Les opérations ukrainiennes en Russie ne se résument pas aux très percutantes frappes sur des sites militaires et sur tout site civil alimentant la logistique militaire russe en Ukraine. Cette exécution d’un officier supérieur russe témoigne de la poursuite des opérations ukrainiennes au sol sur le territoire de la Russie. Soit oeuvre des forces spéciales de Kiev, soit des partisans russes opposés à la guerre en Ukraine, soit encore d’une combinaison des deux entités, cette opération de décapitation d’une unité chargée de la « coordination des plans d’entraînement opérationnel des forces armées » a l’effet majeur d’envoyer le signal que la Russie est incapable de sécuriser une structure militaire de haut niveau et, corrélativement, que l’Ukraine a la capacité de porter des sévères coups au coeur de la capitale ennemie !

Pas de quoi mettre en cause l’effort de guerre russe mais démonstration est faite, à l’adresse d’une population russe souffrant des conséquences délétères du financement de l’économie de guerre, que le régime poutinien n’est ni en mesure de gagner cette guerre sur le front de l’Ukraine ni d’éviter que la frontière avec l’Ukraine soit autre chose qu’une passoire : l’objectif des auteurs de l’attentat étant avant tout de décrédibiliser la figure de celui qui bombe le torse pour se convaincre et convaincre autour de lui qu’il est un surpuissant chef de guerre…

(1) adaptation, juste délibérément un peu forcée, d’un célèbre slogan des mobilisations de gauche des années 1970-1980 faisant référence à l’attentat à Madrid des Basques de l’ETA qui, en 1973, élimina spectaculairement, sa voiture atterrit 20 mètres au-dessus du lieu de l’explosion, l’amiral Luis Carrero Blanco qui était appelé, pour répondre à l’aggravation de la santé du dictateur, à conduire la transition de l’Espagne vers un franquisme sans Franco !