Ces policiers et gendarmes qui démissionnent : « J’ai fini par me poser la question : est-ce que je suis vraiment du bon côté ? »
En apprenant qu’il comptait rejoindre la police, la famille « plutôt très aisée, assez bobo parisienne » n’a pas tout à fait compris le choix de Florent Gensollen. Une maîtrise de droit en poche, en janvier 2010, le jeune homme décroche le concours d’officier avec l’ambition, « peut-être un peu romantique », dit-il, de « servir le public, protéger les institutions, être utile ». Dès sa scolarité, c’est la douche froide, entre « plaisanteries » plus ou moins appuyées sur les « gauchistes » et saillies racistes.
Il se convainc d’être « tombé sur la promo de fous » et sort 51e sur 100 avant d’être affecté dans un service dédié au traitement des viols et des vols avec violence. Quoique bien noté, il se heurte assez rapidement à des pratiques qu’il « ne cautionne pas » avant d’être muté à la police judiciaire (PJ) de Seine-Saint-Denis. Au cours d’une enquête, il est témoin de violences en garde à vue, assure avoir « fait un scandale pendant que tout le monde regardait le plafond ». Il découvre, aussi, des « collègues en grande souffrance, déprimés par un management vertical assez brutal », les méfiances entre les….
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