Perquisition à LFI: Jean-Luc Mélenchon condamné à 3 mois avec sursis

POLITIQUE
09/12/2019 

Le chef de file des Insoumis écope aussi d’une amende de 8000 euros. Alexis Corbière est relaxé.

POLITIQUE – La décision est tombée. Un peu plus de deux mois après son procès qu’il avait qualifié de “politique”, Jean-Luc Mélenchon a été condamné à trois mois avec sursis et 8000 euros d’amende par les juges du tribunal de Bobigny (Seine-Saint-Denis), selon le délibéré rendu ce lundi 9 décembre.

Lors de l’audience de deux jours fin septembre, le parquet avait requis trois mois de prison avec sursis à son encontre, estimant qu’il avait mené “un acte de résistance violente avec usage de la force”.

Poursuivis pour “actes d’intimidation envers un magistrat et un dépositaire de l’autorité publique”, “rébellion” et “provocation”, Jean-Luc Mélenchon et cinq de ses proches attendaient ce lundi 9 décembre au tribunal correctionnel de Bobigny leur  jugement après la perquisition houleuse intervenue au siège la France insoumise d’octobre 2018.

Le parquet avait aussi demandé 8000 euros d’amende pour Mélenchon, les députés Alexis Corbière et Bastien Lachaud et l’eurodéputé Manuel Bompard, 10.000 euros contre le président de l’association “L’Ère du peuple” Bernard Pignerol et 2.000 euros contre l’attachée de presse du mouvement, Muriel Rozenfeld.

Manuel Bompard a été condamné à 7000 euros d’amende, Bastien Lachaud, 6000 euros, Muriel Rozenfeld à 2000 euros et Bernard Pignerol à 8000 euros.

Le 16 octobre 2018, policiers et magistrats viennent mener une perquisition au siège de LFI dans le cadre de deux enquêtes préliminaires du parquet de Paris, l’une sur les comptes de la campagne présidentielle de 2017 et sur les conditions d’emploi d’assistants d’eurodéputés de LFI – confiées depuis novembre à des juges d’instruction.

“Ce n’est plus une condamnation, c’est une décoration”

Plusieurs membres de la France insoumise s’interposent. Jean-Luc Mélenchon bouscule un représentant du parquet et un policier, appelle ses lieutenants à “enfoncer la porte” pour entrer dans les locaux où la perquisition était en cours, criant “la République c’est moi” ou encore “ma personne est sacrée”.

Avant cette décision, Jean-Luc Mélenchon se montrait serein. “Je vais être condamné pour ‘rébellion’ et ‘encouragement à la rébellion’. Je serai donc un rebelle officiel. Ce n’est plus une condamnation, c’est une décoration”, a-t-il ironisé dans un récent entretien accordé à 20 Minutes.

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