Après Bouteflika, Macron!

LR: Six semaines de mobilisation, face à une dictature soutenue par l’armée, la police (dont les services spéciaux), et toutes les castes, ont permis de renverser la potiche Bouteflika qui leur convenait à tous, pour que s’ouvre une autre page. Et en 20 semaines les gilets jaunes… On lâche rien!

L’armée « demande » la démission immédiate de Bouteflika et l’obtient

Après six semaines de mobilisation, l’annonce du départ du président algérien a provoqué une explosion de joie dans les rues d’Alger.

C’est une première victoire pour le peuple algérien. Cible d’une contestation populaire inédite depuis plus d’un mois et lâché par l’armée, le président Abdelaziz Bouteflika, 82 ans, a fini par remettre sa démission au Conseil constitutionnel ce mardi soir, après deux décennies au pouvoir.

Quelques instants seulement après cette annonce, des dizaines de personnes sont sorties dans la rue pour manifester leur joie, place Audin, en plein centre d’Alger, rapporte le site d’informations algérien ALG24.

Un concert de klaxons a accueilli la nouvelle et des Algérois ont commencé à se rassembler sur le parvis de la Grande poste, épicentre de la contestation, en plein centre de la capitale. Parmi la foule, de jeunes manifestants brandissaient le drapeau national, selon des images postées par le site du quotidien El Bilad (en langue arabe).

Selon le HuffPost Maghreb, des citoyens ont commencé très vite à débattre en pleine rue sur la suite du mouvement de protestation. « Tandis que certains appelaient à une assemblée constituante issue du hirak, à laquelle l’armée doit remettre le pouvoir, d’autres se contentaient de scander des slogans contre le pouvoir », rapporte un journaliste du site d’informations.

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Hamdi@HamdiBaala

الشعب يريد يتنحاو ڤاع.

Le peuple veut les renvoyer tous.

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Ennahar Tv النهار

@ennaharonline

في بعد إعلان استقالته

Abdelaziz Bouteflika, très affaibli depuis un AVC en 2013 mais qui en février entendait encore briguer un cinquième mandat, « a avisé officiellement le Conseil constitutionnel de la fin de son mandat de président de la République » à partir « d’aujourd’hui », ce mardi, a indiqué en soirée un bandeau déroulant sur la télévision nationale.

Vidéo – Liesse dans les rues à Alger après la démission de Bouteflika

https://www.alg24.net/  Adherbal

L’Annonce de la démission du Président Bouteflika, dont le règne aura duré 20 ans, fait suite à un communiqué du Haut commandement de l’Armée nationale populaire ordonnant l’application immédiate des articles 7, 8 et 102 de la Constitution. Place à la liesse.


Algérie : l’armée demande une mise à l’écart « immédiate » de Bouteflika

Le Parisien le 02 avril 2019
ARCHIVE. Le président algérien Abdelaziz Bouteflika à Alger le 19 avril 2009. REUTERS/Zohra Bensemra
Quelques heures après cette annonce, le président algérien a informé le Conseil constitutionnel de sa démission immédiate.
L’armée algérienne a appelé ce mardi à une mise à l’écart « immédiate » du président Abdelaziz Bouteflika, selon un communiqué du ministère de la Défense à l’issue d’une réunion de hauts gradés de l’armée. Selon ce texte, l’armée algérienne considère non authentique le communiqué présidentiel annonçant le 1er avril la démission du président Bouteflika avant la fin de son mandat, estimant qu’il n’émane pas du chef de l’Etat mais « d’entités non constitutionnelles et non habilitées », non nommément citées.

Quelques heures après cette annonce, le président Bouteflika a informé le Conseil constitutionnel de sa démission, « à compter d’aujourd’hui » mardi, ont annoncé les médias officiels algériens. Abdelaziz Bouteflika « a avisé officiellement le Conseil constitutionnel de la fin de son mandat de président de la République » à partir « d’aujourd’hui », ce mardi, indique un bandeau déroulant à la télévision nationale.

Pas la première pression de l’armée

Dans un communiqué cité par l’agence de presse algérienne APS, le Général de corps d’Armée Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense nationale, chef d’état-major de l’Armée nationale populaire appelle « à la mise en application des articles 7, 8 et 102 » de la Constitution.

Ce dernier article permet de retirer les pouvoirs des mains du président en cas de « maladie grave et durable », qui le place « dans l’impossibilité totale d’exercer ses fonctions ». Il exige aussi d’« entamer le processus garantissant la gestion des affaires de l’Etat dans le cadre de la légitimité constitutionnelle ».

Depuis plusieurs jours, Ahmed Gaïd Salah réclamait que Bouteflika soit déclaré inapte à exercer le pouvoir grâce à l’activation de l’article 102 de la Constitution algérienne, espérant solder la contestation populaire. Mais les manifestations de grande ampleur de vendrediont montré qu’une partie des Algériens ne souhaitait pas seulement le départ du président mais la fin de tout le régime qu’il a mis en place. Dimanche, Abdelaziz Bouteflika a fait nommer un nouveau gouvernement. Sur les 27 ministres, huit étaient déjà membres de l’exécutif.

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