Finistère : des tags « Suicidez-vous » retrouvés sur la façade de la gendarmerie de Landivisieau

LR: « Ne vous suicidez-pas, rejoignez-nous » était le bon slogan, mais place de la République le cortège des manifestants avait été tronçonné à coup de gaz lacrymogènes, celles et ceux qui sont parvenuEs sur la place ont été nasséEs et copieusement gazéEs, pour aboutir à cette expression de haine toujours déplorable, mais avant de juger, il faut comprendre et comme toujours, il est plus facile de « juger » que de réfléchir. Les éléments de langage des médias, qui parlent « d’autorité » policière au lieu de violences policières, du choix politiques de l’exacerbation de cette violence  pour interdire les manifestations, pour attenter à cette liberté fondamentale, afin de rester sourd aux revendications ainsi posées après 23 semaines, brouillent délibérément l’analyse des causes et des conséquences. Ce qui est vraiment horrible et violent, ce ne sont pas des tags ni des slogans mais les mutilations volontaires et inutiles.

LR: Dans une société en crise, les gens d’en haut ne peuvent plus gouverner ceux d’en bas comme ils le veulent parce que ceux d’en bas justement, n’acceptent plus de subir l’ordre des puissants comme avant… Au début, Ils veulent seulement débattre de leur place dans la cité. Mais cette simple délibération est d’emblée interdite, rendue impossible par mille artifices. Dans ce type de période, toutes les formations sociales subissent des dissensions, des consensus se brisent, les conflits d’intérêts se révèlent, des lignes réputées infranchissables sont franchies. Même dans les structures les mieux disposées à l’égard des privilégiés, leurs affidés souffrent. Dans cette situation, dans cet entre-deux, peuvent surgir des monstres, disait Gramsci, car la violence, la haine, s’expriment, reflétant la violence première, celle qui génère toutes les autres: La violence sociale d’un ordre injuste, qui même lorsqu’il est dévoilé refuse d’être discuté. Cet ordre là, veut se maintenir à tout prix, préserver ses privilèges et le patrimoine par eux constitué, y compris en utilisant les pires méthodes. Toutes les considérations morales pour limiter la violence des puissants dont le seul but est d’imposer la soumission aux dominés sont insensées. Les considérations morales pour dénoncer les réactions populaires face à la violence génératrice de toutes les autres sont tout aussi insensées, et aussi très hypocrites.

Police

HAINE – Des tags insultants et hostiles ont été inscrits dans la nuit de dimanche à lundi sur la devanture la gendarmerie de Landivisiau, dans le Finistère. Ces inscriptions interviennent deux jours après les slogans haineux prononcés à l’encontre des forces de l’ordre de l’acte 23 des Gilets jaunes.

La haine anti-flic se propage. Après les slogans haineux (« Suicidez-vous ! ») scandés samedi dans le cortège parisien lors de l’acte 23 des Gilets jaunes, des tags insultants envers les forces de l’ordre ont été découverts lundi sur la façade de la gendarmerie de Landivisiau, dans le Finistère. « Acab » (All cops are bastards, ndlr), « Flics suicidés à moitié pardonnés », « suicidez-vous » ont été inscrits à l’encre noir sur les murs du bâtiment, rapporte nos confrères de France Bleu Breizh Izel.

« Ce sont des insultes, des menaces, et c’est un non-respect de ces hommes qui se battent pour nous et nous protègent. C’est inadmissible de dire aux gendarmes qu’ils doivent se suicider ! », a réagi Laurence Claisse, la maire de la commune, qui s’est rendue auprès des équipes de la gendarmerie pour leur exprimer son soutien. « Ce n’est pas humain de marquer cela ». Selon Le Télégramme, des techniciens d’investigation criminelle se sont rendus sur place dans la matinée pour relever d’éventuels indices pouvant permettre de retrouver le ou les auteurs. Des employés municipaux ont eux été chargés d’effacer les tags.

Castaner veut « identifier » les auteurs des tags

Informé dans la matinée, le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner a dénoncé des faits « d’une extrême gravité » et affirmé sa volonté « d’identifier et livrer à la justice » les auteurs de ces inscriptions. « J’y veillerai », a-t-il ajouté sur son compte Twitter, rappelant au passage son « indéfectible soutien à nos policiers et gendarmes à qui nous devons – tous – respect et gratitude. »

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