Vers une nouvelle crise économique mondiale à la fin de l’été ?

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LR: Pour une fois, c’est eux qu’ils le disent…

Les soubresauts sur les marchés financiers, bousculés par la crise entre les Etats-Unis et la Chine, font craindre, à certains spécialistes, une très chaude fin d’été.

Pour certains spécialistes, un choc « comparable à celui qui a suivi l’effondrement de Lehman Brothers » n’est pas à exclure. REUTERS/Brendan McDermind
Le 10 août 2019

La fête est-elle bientôt finie sur les marchés financiers ? Droguées à l’argent facile et abondant depuis plusieurs années, les bourses mondiales subissent un début de mois d’août extrêmement chaotique. « Les indices actions européens ont effacé deux mois de hausse en quelques jours seulement », rappelle Alexandre Baradez, responsable des analyses marché du courtier IG France.

Une nervosité forte, signe, entre autres, de la peur de voir les tensions entre Pékin et Washington dégénérer en guerre commerciale et monétaire. Un exemple ? Ce vendredi, en milieu d’après-midi, dès que Donald Trump a annoncé que les Etats-Unis n’étaient « pas prêts » à signer un accord commercial avec la Chine, les marchés mondiaux se sont mis rapidement dans la rouge, avant se reprendre.

« Le mois d’août est un mois à risque »

Certains spécialistes s’attendent à une fin d’été en forme de montagnes russes. « Le mois d’août est donc clairement un mois à risque pour les marchés : les prochaines réunions de la Fed et de la BCE ne sont qu’en septembre, de même pour les prochaines phases de négociations commerciales entre les Etats-Unis et la Chine … » juge Alexandre Baradez.

C’est, en tout cas, ce que laissent entendre certains stratégistes de marché comme Masanari Takada de la banque japonaise Nomura : « Ce serait une erreur d’exclure la possibilité d’un choc comparable à celui qui a suivi l’effondrement de Lehman Brothers. »

La crise financière tant redoutée est-elle pour ce mois-ci ? « Non », répond Jean-Jacques Friedman, le directeur des investissements de NWM, la banque privée du groupe Natixis. Avant d’argumenter : « La faiblesse des taux d’intérêt nous protège et Trump doit s’éviter une récession pour être réélu l’année prochaine. » Autrement dit, selon lui, le président américain devra, pour assurer sa place dans le bureau ovale, se calmer sur les mesures anti économie chinoise.

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