Val-d’Oise : une compagnie de CRS théâtre d’une quasi-mutinerie

Par Auteurvaleursactuelles.com / Dimanche 16 février 2020

Les officiers de la caserne de Deuil-la-Barre (Val-d’Oise) ont dénoncé les méthodes managériales de leur commandant.

La situation s’est rapidement tendue. Nommé à la tête de la caserne de Deuil-la-Barre en juillet 2018, le commandant de cette compagnie de CRS s’est très vite heurté aux mécontentements de ses hommes. « Au-dessus de moi, il n’y a personne », aurait-il ainsi lancé lors de sa prise de fonction. Comme le relaye le Parisien, les officiers ont condamné massivement son management. Soutenus par les trois principaux syndicats de police, Alliance, Unité SGP et Unsa, lesquels ont consacré pas moins de 12 tracts à dénoncer ses méthodes, les CRS ont provoqué une quasi-mutinerie. « Le commandant H. ne gueule pas. Mais il n’écoute personne, fait ce que bon lui semble, et se montre systématiquement mesquin face à ceux qui s’opposent à lui », raconte au Parisien un des officiers.

Selon les précisions du quotidien, un gardien de la paix a même décidé de porter l’affaire devant le tribunal administratif, demandant notamment une évaluation des risques psychosociaux par un cabinet spécialisé. « Il n’y avait pas d’autres choix. Face à de tels agissements, la justice doit ouvrir d’autres portes de sortie pour les fonctionnaires que le triptyque mutation, démission ou suicide », explique au Parisien l’avocate de l’officier, Me Karima Saïd. Le tribunal a toutefois rejeté la requête, estimant que la manière dont le ministère a géré la situation était suffisante. Sous la pression des organisations syndicales, une cellule de veille consacrée aux risques psychosociaux a été mise en place

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