Julian Assange : Jean-Christophe Lagarde et Fabien Roussel appellent à accorder l’asile au fondateur de WikiLeaks

Les chefs de file de l’UDI et du PCF étaient invités de « Dimanche en politique » sur France 3.

Des manifestants appellent à libérer Julian Assange, à Londres (Royaume-Uni), le 21 octobre 2019.  (ISABEL INFANTES / AFP)

La France accordera-t-elle l’asile politique à Julian Assange ? C’est en tout cas ce pour quoi ont plaidé Fabien Roussel (PCF) et Jean-Christophe Lagarde (UDI), dimanche 23 février, veille du début de l’examen par la justice britannique de la demande d’extradition des Etats-Unis. Washington veut juger le fondateur de WikiLeaks pour espionnage.

Julian Assange « a dénoncé des pratiques horribles de l’armée américaine concernant des prisonniers en Irak. Il doit être placé sous protection internationale et la France doit pouvoir lui accorder l’asile politique », a souligné le secrétaire national du Parti communiste dans l’émission « Dimanche en politique » sur France 3.

Le patron de l’UDI, Jean-Christophe Lagarde, s’est également prononcé « pour, parce que c’est ce Monsieur nous a fait découvrir des choses honteuses, y compris dans notre propre intérêt ». « Il n’a pas révélé que les crimes américains, il a révélé le fait que nous étions espionnés par nos propres amis« , a-t-il ajouté dans la même émission.

Une « situation désespérée »

La justice britannique doit examiner à partir de lundi la demande d’extradition des Etats-Unis. Les autorités américaines reprochent au fondateur de WikiLeaks d’avoir mis en danger certaines de leurs sources au moment de la publication en 2010 de 250 000 câbles diplomatiques et d’environ 500 000 documents confidentiels portant sur les activités de l’armée américaine en Irak et en Afghanistan. Il risque jusqu’à 175 ans de prison.

Les nouveaux avocats français de Julian Assange, Eric Dupond-Moretti et Antoine Vey, ont déclaré jeudi qu’ils souhaitaient rencontrer Emmanuel Macron afin d’obtenir l’asile politique en France pour leur client. Ils ont insisté sur la « situation désespérée » que traverse Julian Assange, qui a, selon eux, « de plus en plus de mal à parler ». Il est détenu dans la prison de haute-sécurité de Belmarsh, au sud de Londres, depuis son arrestation en avril 2019 à l’ambassade d’Equateur où il avait trouvé refuge sept ans plus tôt.

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