L214 diffuse des « images terribles » d’un élevage de lapins avant un débat à l’Assemblée

LR: Comment peut-on encore manger du canard, du foi gras, du saumon et du lapin -entre autres produits toxiques- tous issus de l’agro-industrie, que penser de ces « exploitants agricoles » qui acceptent des conditions de travail indignes pour un revenu minable sans les primes et qui gravement s’empoisonnent eux-mêmes et empoisonnent l’environnement avec des conséquences terribles, comme l’explosion du nombre de cancers chez les enfants… « …instrumentalisant l’émotion des consommateurs avec des images volées et des montages volontairement anxiogènes » mais qu’ils nous montrent des vidéos édifiantes d’élevages industriels !

http://lesgiletsjaunesdeforcalquier.fr/index.php/2020/09/20/cancers-lincroyable-aveuglement-sur-une-hausse-vertigineuse/

https://www.anti-k.org/2020/09/22/cancers-des-enfants-les-autorites-ferment-les-yeux/

Boursorama – AFP30/09/2020 
Manifestation de militants de l’association de défense animale L214, le 31 octobre 2017 à Tours ( AFP / GUILLAUME SOUVANT )

« Cages surpeuplées, sol grillagé, mortalités élevées »: l’association de défense des animaux L214 a diffusé mardi soir les « terribles images » d’un élevage de lapins en cage avant l’examen jeudi d’une proposition de loi en commission à l’Assemblée nationale.

L’enquête de L214 (www.L214.com/lapins-augan) « montre de terribles images d’un gros élevage intensif de lapins situé dans la commune d’Augan, dans le Morbihan. Plus de 40.000 lapins y sont enfermés dans de petites cages sur un sol grillagé », souligne l’association dans un courriel.

Sur les images, on voit notamment des lapins entassés dans ces cages, sans accès à l’air libre, d’autres gisant sur des déjections ou jetés dans des poubelles. « D’après des documents de suivi de mortalités, près de 300 lapins meurent dans cet élevage chaque semaine », selon l’association.

Contacté par l’AFP, l’éleveur n’a pas donné suite.

L’association ne relève pas d’atteinte à la réglementation car « il n’existe pas de réglementation spécifique pour les élevages de lapins, comme cela peut être le cas pour les poules pondeuses », a expliqué à l’AFP Sébastien Arsac, directeur des enquêtes chez L214.

« Ces images révèlent les conditions de vie terribles des lapins » mais « ne sont pas celles d’un cas isolé », souligne L214. Avec 22% de mortalité, des lapins envoyés à l’abattoir au bout de 72 jours, un espace réduit à l’équivalent « d’une feuille A4 », l’élevage d’Augan est représentatif des élevages français, selon L214.

Quelque 99% des 30 millions de lapins abattus chaque année en France sont élevés en batterie de cages, d’après l’association.

« Quelques jours avant les discussions à l’Assemblée, cette enquête vise à ce que les députés aient à l’esprit le sort des millions d’animaux entre leurs mains », poursuit Brigitte Gothière, cofondatrice de L214, citée dans un communiqué. « En effet, 80 % des animaux abattus chaque année sont enfermés dans des élevages intensifs sans aucun accès à l’extérieur. »

« Les députés devront dire s’ils soutiennent ou non ce type d’élevage », estime L214.

La commission des Affaires économiques de l’Assemblée nationale doit examiner jeudi matin une proposition de loi déposée par le mathématicien et « ex-marcheur » Cédric Villani (EDS) portant sur des « mesures d’interdiction de certaines pratiques génératrices de souffrances chez les animaux ». Cette proposition de loi « reprend et aménage une large partie » du projet de « référendum pour les animaux » lancé début juillet avec le soutien de plusieurs grands patrons français du secteur des technologies, et qui avait recueilli mercredi plus 785.000 signatures sur le site referendumpourlesanimaux.fr .

Le Comité Lapin Interprofessionnel pour la Promotion des Produits (Clipp) a réagi mercredi dans un communiqué, dénonçant « l’idéologie antispéciste et abolitionniste des activistes de L214 qui visent l’arrêt de la consommation de viande et de tout type d’élevage en instrumentalisant l’émotion des consommateurs avec des images volées et des montages volontairement anxiogènes ».

La profession dit s’être engagée « à orienter la production vers des modes de conduite et de logement innovants permettant aux animaux de pouvoir mieux exprimer leurs comportements naturels, sans augmenter les risques sanitaires ».

« Le lapin est un animal fragile, plutôt nocturne, passant, à l’état sauvage, la majorité de son temps sous terre, très sensible au stress et donc difficile à élever en plein air », reconnaît-elle cependant.


Vidéo non disponible sur le « post » de l’AFP sur Boursorama, il a fallu aller chercher ailleurs …

VIDEO. Bretagne : L214 s’invite chez un éleveur de lapins pour faire pression sur l’élevage en cage

ANIMAUX L’association a filmé l’intérieur d’une exploitation géante située à Augan, dans le Morbihan

C.A.

LANCER LE DIAPORAMA

Un élevage de lapins situé à Augan, dans le Morbihan, a été filmé par l’association L214. — L214

Les images ne sont pas les plus trash que l’association ait produites. Avec sa nouvelle vidéo tournée en Bretagne, L214 espère avant tout « sensibiliser » à l’élevage en cages et faire pression sur les députés qui évoqueront ce jeudi une proposition de loi en commission des affaires économiques. Porté par le groupe Écologie Démocratie Solidarité présidé par le député du Maine-et-Loire Matthieu Lorphelin, le texte vise une sortie de l’élevage intensif et de l’élevage en cage d’ici 2040. Pour tenter de convaincre du bien-fondé de cette proposition, l’association de protection animale a eu recours à son arme préférée : la vidéo.

Tournées fin août dans un élevage intensif de lapins d’Augan, dans le Morbihan, les images montrent les conditions de vie de milliers d’animaux enfermés dans des cages. D’après L214, « plus de 40.000 lapins y sont enfermés sur un sol grillagé » soit une structure « six fois plus grosse que la moyenne nationale ». Et c’est à ce gigantisme que l’association veut s’attaquer en montrant l’immensité d’un hangar sans lumière où les animaux sont entassés. L’objectif est assumé : « que les députés aient en tête la réalité de l’élevage intensif pour les animaux qui le subissent », fait savoir Sébastien Arsac, l’un des porte-parole de l’association.

Une autre exploitation visée dans la commune

En 2014, une vidéo tournée dans la même commune avait fait scandale. Les images de lapins mutilés ou agonisants avaient heurté l’opinion. Des agriculteurs du coin avaient manifesté leur soutien à leur collègue incriminé et une enquête avait été menée. Les contrôles sanitaires menés par la préfecture du Morbihan s’étaient révélés « conformes aux règles relatives à l’environnement et à la protection des animaux ». L’exploitation a depuis fermé ses portes.

Les vidéos en caméra cachée réalisées par L214 sont formellement condamnées par la profession agricole​. « Ces gens-là sont des extrémistes », dénonçait récemment le président de la chambre d’agriculture de Bretagne Loïc Guines. « Il y a des services de l’État pour contrôler. Les intrusions dans les exploitations font mal. On se sent salis, attaqués et impuissants. C’est intolérable ». Le patron des paysans bretons avait d’ailleurs rappelé son attachement à « toutes les formes d’agriculture », estimant que les filières conventionnelles « ont un avenir », et que « l’industrie a besoin d’œufs de poules en cage ». Un avis que ne partage pas l’association de protection animale.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/fougeres-35300/ce-n-est-pas-par-ambition-personnelle-6234438

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