Covid-19 : « Un nouveau confinement à la mi-janvier est inévitable »

Covid-19 : « Un nouveau confinement à la mi-janvier est inévitable », plusieurs médecins donnent l’alerte

  • Professeur Gilles Pialoux au micro de BFM TV ce lundi. Capture d’écran – Dailymotion
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Des témoignages qui surgissent à l’entame d’une semaine décisive.

« Le couvre-feu suffit pour l’instant ». « Mais un 3e confinement n’est pas à exclure en dernier recours ». Tels sont les mots du Premier ministre Jean Castex prononcés ce lundi lors d’une réunion du « comité de suivi parlementaire ».

Des paroles qui viennent en réponse à l’argumentaire de certains médecins. Lesquels réclament un reconfinement face à la pandémie et son évolution.

Premier d’entre eux : Gilles Pialoux, le chef du service des maladies infectieuses de l’hôpital Tenon (Paris). « Sur le plan sanitaire, (le confinement) est inévitable », affirmait-il ce lundi matin au micro de Bruce Toussaint sur BFM TV. « Ce qui serait en discussions sur le plan sanitaire, c’est son intensité en matière territoriale et la date de décision. Vous voyez bien qu’on court après le virus. Je ne prendrai qu’un seul exemple si vous le permettez, le variant anglais est probablement apparu en septembre. Et a probablement commencé à poser une situation critique en Grande-Bretagne en décembre. On a là, par exemple, typiquement deux mois de retard. Et ça sera pareil pour le variant anglais en France. (…) La situation est très compliquée. Pour l’instant, on n’arrive pas à faire sans ce virus. Il faut faire avec des mesures qui permettent de freiner sa circulation et d’éviter les marqueurs de remplissage de l’hôpital public ».

Une intervention qui faisait écho à l’argumentaire des médecins et autres membres de l’association PandémIA, dans une tribune parue dans Le Monde : « Il est à craindre que l’aggravation de l’actuelle vague impose mi-janvier un nouveau confinement, du fait, de nouveau, des graves pressions sur le système de santé. Le confinement strict et précoce est la meilleure arme contre la propagation virale, même s’il est de plus en plus mal vécu par la population ». Pour eux, l’arrivée des variants britannique et sud-africain pose plusieurs problèmes : entre autres, celui « de la sensibilité des tests PCR, de l’efficacité de nos stratégies pour les identifier et limiter leur diffusion, et surtout des potentielles conséquences sur l’efficacité des vaccins ».

Deux témoignages qui interviennent au début d’une semaine décisive. En effet, cette semaine s’annonce fatidique et ce pour plusieurs raisons : un, les chiffres de l’épidémie ne sont pas bons avec encore plus de 15 000 cas décomptés ce dimanche (les données ayant toujours plus de mal à remonter le week-end). Et c’est autour du 15 janvier que l’effet « 31 décembre » devrait se faire sentir. À traduire, c’est à ce moment-là que l’on verra si les Français ont respecté – ou non – les règles sanitaires pour le Nouvel An. Enfin, l’étude sur le variant britannique réalisée en France doit dévoiler ses premiers résultats. Une étude très attendue au vu de l’impact de mutant dans les autres pays, notamment au Royaume-Uni. Trois facteurs qui pourraient accélérer l’épidémie. Et avec elle le retour d’un confinement auquel appellent déjà certains spécialistes. Réponse d’ici quelques jours.

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