Une virologue a affirmé que les vaccins sont à l’origine des variants du coronavirus

LR: Quand l’AFP, en charge de la défense systématique de la politique gouvernementale de « confinement » ou de « vaccination » se prend les pieds dans le tapis, dans une démonstration laborieuse qui dit en fait l’inverse de ce qu »elle titre.  Même méthode de pseudo démenti avec les déclarations d’une virologue qui établit un lien entre vaccin et mutation du virus. Reconvoquée, elle est sommée de se revoir sa position et comme cela ne suffit pas, une volée d’autres « experts » sont réunis pour défendre la position officielle concernant la politique vaccinale. Les faussaires affectionnent de se draper dans les oripeaux des défenseurs de la vérité tout en interdisant de paroles leurs contradicteurs. Toutes ces controverses, sèment la confusion, c’est leurs seuls buts !

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Capture d’écran prise le 11/02/2021 d’un tweet repris plus de 1.000 fois.

Non, une virologue n’a pas affirmé sur BFMTV que les vaccins sont à l’origine des variants du coronavirus

Des publications partagées plusieurs milliers de fois sur les réseaux sociaux depuis le 6 février affirment qu’une virologue a déclaré sur BFMTV que « s’il n’y avait pas eu de vaccination, il n’y aurait pas de nouveaux variants » du coronavirus. Non seulement la virologue n’a pas tenu ces propos, mais l’affirmation est fausse, ont affirmé à l’AFP plusieurs experts.

« Merveilleux. Où BFMTV nous apprend par la voix de la virologue Stéphanie Haim Boukobza que la vaccination est responsable de la multiplication des variants Covid19! Et que s’il n’y avait pas eu de vaccination, il n’y aurait pas de nouveaux variants!« , prétendent des internautes sur Twitter et Facebook.

Capture d’écran prise le 11/02/2021 d’un tweet repris plus de 1.000 fois.
Capture d’écran prise le 11/02/2021 d’un post Facebook reprenant la publication originale.

En réalité, la virologue et biologiste du laboratoire Cerba Stéphanie Haim-Boukobza n’a pas tenu de tels propos, comme il est possible de le vérifier dans la vidéo de son interview sur BFMTV le 6 février (entre 0’19 » et 0’55 »).

Mme Haim-Boukobza a d’ailleurs réagi à l’une des publications susmentionnées le 7 février sur Twitter : « Mes propos ne doivent pas être mal interprétés« , avait-elle répondu à un internaute, démentant avoir « dit » que les vaccins sont à l’origine des nouveaux variants du coronavirus.

Captures d’écran Twitter prises le 11/02/2021

Ce qu’elle a dit

Interrogée sur BFMTV sur la campagne de vaccination menée en France, la virologue a expliqué que « le risque de vacciner trop doucement c’est de laisser s’installer justement des variants qui pourraient être résistants aux vaccins ».

« Soit vous ne vaccinez personne et vous avez peu de risques de voir évoluer des souches résistantes aux vaccins dans une population, soit vous vaccinez très vite toute la population et là vous allez être très efficaces« , a-t-elle souligné.

Mme Haim-Boukobza a confirmé le 11 février à l’AFP son analyse effectuée sur la chaîne d’information et démenti les propos qui lui sont attribués sur les réseaux sociaux.

« Un des risques d’être un peu mou dans la vaccination est que les variants s’installent sur notre territoire« , estime la virologue, insistant sur le fait que « ce ne sont pas les vaccins qui créent les variants« .

« Quand on regarde la chronologie, c’est faux [d’affirmer que les vaccins créent les variants, NDLR]. Le mutant britannique est apparu au mois de septembre et il a fait de nombreux cas en novembre« , expliquait en janvier à l’AFP le professeur Yves Buisson, de l’Académie de médecine, rappelant que la campagne de vaccination n’a démarré que le 8 décembre au Royaume-Uni.

Concernant les virus « mutants d’Afrique du Sud et du Brésil », ils « sont peut-être moins sensibles aux anticorps vaccinaux mais n’ont pas été induits par cela », avait ajouté M.Buisson.

Ce que l’on sait et ce que l’on ne sait pas sur les deux principaux variants du SARS-CoV-2 (JOHN SAEKI / AFP)

Il n’est aujourd’hui pas possible, « en fonction des observations [de] conclure, que c’est la vaccination qui fait apparaître les variants », a expliqué le 12 février à l’AFP l’épidémiologiste et biostatisticien à l’Ecole des hautes études en santé publique (EHESP) Pascal Crépey.

« A chaque infection d’un hôte, le virus se multiplie et fait des erreurs de copies » qui « de temps en temps lui font acquérir un avantage« , permettant au virus de « se propager plus facilement« , a précisé l’épidémiologiste.

Ce qui explique, selon Pascal Crépey que « plus la circulation est importante, plus vous laissez d’opportunités au virus de trouver des solutions face à un problème tel que la vaccination ou l’immunité« .

« La stratégie idéale est de garder un niveau de circulation le plus bas possible et de vacciner le plus rapidement possible, estime-t-il,  « pour laisser le moins de temps et d’opportunités possibles au virus de développer des résistances aux vaccins« .

Mutation du virus

Citée en septembre dans la revue Nature, Emma Hodcroft, épidémiologiste moléculaire de l’Université de Bâle (Suisse), expliquait que le Sars-CoV-2 mute deux fois moins vite que la grippe et quatre fois moins vite que le VIH.

La biologiste et virologue Stéphanie Haim-Boukobza explique dans l’interview accordée à BFMTV que « pour qu’un virus mute, il faut à la fois qu’il fasse des erreurs (…) et il faut qu’il se réplique beaucoup« . Or, « le coronavirus de base [ne] fait pas beaucoup d’erreurs par rapport à d’autres virus« , juge-t-elle.

« Il y a eu une diffusion mondiale [du coronavirus] avec une réplication importante dans tous les pays et (…) c’est comme ça que les variants sont apparus« , ajoute-t-elle.

« Plus le virus circule, plus la progression des variants est importante« , précise la virologue du laboratoire Cerba à l’AFP.

Les mutations du coronavirus sont sous l’étroite surveillance de la communauté scientifique mondiale. Les variations génétiques du virus sont traquées et son génome séquencé et partagé dans une base de données internationales, GISAID. Le 11 février, plus de 512.000 séquences du génome lui avaient été soumises.

Capture d’écran du 11/02/2021 de la collecte de séquençages sur le site GISAID.

En France, la part des variants parmi les cas détectés augmente. La présence de ceux sud-africain et brésilien atteindrait, selon Olivier Véran le 11 février, entre 4 et 5% des cas au niveau national, avec d’importantes disparités territoriales, comme en Moselle où plus de 300 cas sont suspectés.

Le variant britannique représenterait quant à lui entre un cas sur cinq et un cas sur quatre alors que la situation hospitalière se maintient toujours à un niveau élevé, avec plus de 27 000 malades hospitalisés, dont plus de 3 300 en réanimation.

Après avoir revu ses objectifs à la baisse pour le mois de février, le gouvernement a annoncé le 11 février les derniers chiffres de la campagne de vaccination en France. Ce sont 2 056 572 de personnes qui ont reçu au moins une dose de vaccin (Pfizer-BioNTech, Moderna ou AstraZeneca) dont 443 148 deux doses. Les autorités espèrent atteindre les 4 millions de vaccinations d’ici la fin du mois.

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