Yvelines. Emmanuel Macron à Poissy : les infirmières ont-elles montré un mécontentement ?

LR: Poser la question est d’un point de vue journalistique est nullissime et c’est aussi leur faire un nouvel affront, normal de la part d’un journaleux accompagnateur de Macron, donc aux ordres…

Emmanuel Macron s’est rendu à l’hôpital de Poissy (Yvelines) ce mercredi 17 mars 2021. L’accueil ne semble pas avoir été des plus chaleureux.

Emmanuel macron s'est rendu à l'hôpital de Poissy (Yvelines), ce mercredi 17 mars. L'accueil n'a pas été des plus chaleureux.
Emmanuel macron s’est rendu à l’hôpital de Poissy (Yvelines), ce mercredi 17 mars. L’accueil n’a pas été des plus chaleureux. (©Thomas Richardson – 78actu)

C’est une image qui a marqué. Ce mercredi 17 mars 2021, le président de la République s’est rendu à l’hôpital intercommunal de Poissy-Saint-Germain-en-Laye (Yvelines). Le chef de l’État souhaitait faire le point avec les soignants. Et les encourager. L’accueil ne semble pas avoir été des plus chaleureux.

Sur une vidéo diffusée par différents médias, on voit le chef de l’État accoudé à un comptoir d’accueil. Une soignante est au téléphone. À la gauche du chef de l’État, trois blouses blanches, le dos tourné.

Twitter réagit

Ces images ont rapidement fait le tour des réseaux sociaux, suscitant sur Twitter de multiples réactions.

Ces infirmières ont-elles tourné le dos volontairement au président de la République ?

Selon un représentant de la CGT, « l’action était bien volontaire. C’était pour lui faire comprendre que sa venue n’allait pas tout résoudre. »

La rédaction de 78actu a recontacté des soignants engagés depuis plus d’un an pour améliorer leurs conditions de travail. Aucun n’a été surpris par la scène.

« Depuis le premier confinement, on promet au monde médical des améliorations : un meilleur salaire, une meilleure considération, plus de personnel, des moyens… Les promesses n’engagent que ceux qui y croient. Quelle est la situation réelle aujourd’hui ? Et bien les hôpitaux sont saturés. Et la consigne est claire : on n’ouvre aucun lit supplémentaire. On envoie les gens ailleurs… C’est ça la solution ? Quelles leçons ont été tirées de ces derniers mois ? »

Un soignant, sous couvert d’anonymat.

« Elles ont du cran »

Et une infirmière de compléter : « Scène hallucinante ! Elles ont du cran ! Parfois ne rien dire est tellement puissant. »

Le chef de l’État est reparti de Poissy en fin d’après-midi. Avec en ligne de mire une importante décision à prendre : confiner l’Ile-de-France ou pas ? Partiellement ou en totalité ? Réponse demain, jeudi 18 mars, à 18h, lors de la conférence de presse du Premier ministre.

 


«Prenez soin de vos soignants!»: à l’hôpital de Poissy, le personnel interpelle Emmanuel Macron

Le président de la République était ce mercredi au centre hospitalier intercommunal de Poissy-Saint-Germain, à la veille des annonces du gouvernement sur des mesures sanitaires renforcées… et un possible reconfinement en Ile-de-France.

Poissy, ce mercredi. Le chef de l’Etat a été interpellé par le personnel soignant et quelques passants, sans toutefois donner de réponses à leurs questions. LP/Stéphane Corby

Le parisien.fr
Le 17 mars 2021

Un bain de foule de vingt minutes puis la visite des nouveaux locaux de l’hôpital. En pleine pandémie, et alors que la pression d’ un reconfiement se fait pressante en Ile-de-France, Emmanuel Macron a pris le pouls de la population en s’invitant au Centre hospitalier intercommunal (CHI) de Poissy-Saint-Germain ce mercredi.

Dès 16 heures, Olivier Véran l’avait précédé. C’est le ministre de la Santé qui s’est retrouvé plongé sous le feu des premières questions. « Pourquoi fermez-vous autant de lits, on marche sur un volcan, ça va exploser et vous le savez », l’interroge Franck, père de famille de Vernouillet. « On fait tout notre possible, rassurez-vous… » répond le ministre.

« Prenez soin de la santé de vos soignants, Monsieur Macron ! » A l’arrivée du président de la République, Leïla, 20 ans de carrière, interpelle à son tour le chef de l’Etat d’une fenêtre du premier étage des nouveaux locaux.

« Nous, on est vaccinés mais on a besoin de plus de doses pour la population », continue Sophie, chef du service pédiatrie depuis trois ans. « Tenez bon, courage à vous », a répliqué sobrement le chef de l’Etat. A la question du président sur le taux de vaccination des soignants, le chef du service réanimation a évoqué le nombre 42 %… Chiffre qui a jeté un blanc.

« C’est de pognon dont on a besoin »

« Ce week-end, les urgences ont été débordées par le nombre de cas de personnes positives au Covid, révèle Nathalie, secrétaire médical depuis 1989. Et on a très mal vécu le premier confinement lorsque certaines collègues se sont retrouvées parachutées en unité Covid sans réelle formation. »

« On est surpris de le voir là, car notre hôpital n’est pas vraiment sous tension, précise Sandrine, ex-secrétaire médicale syndiquée Sud. En revanche, on a de réels problèmes d’infrastructures. » « Sa visite est une bonne chose, mais c’est de pognon dont on a besoin, appuie Marc, technicien de laboratoire et secrétaire CGT. Au début du confinement, on a bossé avec des sacs-poubelles et ici, il y a 12 % de contrats précaires. »

Une heure trente après s’être entretenu avec la direction de l’établissement, et le personnel soignant, Emmanuel Macron a regagné sa voiture pour se rendre à la mairie en compagnie de Karl Olive, le maire (DVD) de Poissy, tenir une visioconférence avec les élus locaux.

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