« La petite retraite fond à vue d’œil » : une action contre la hausse du prix des carburants à St-Maur

Par Camille Huppenoire, France Bleu Berry
Châteauroux

Une dizaine de manifestants du Parti Citoyens Engagés Autrement s’est réunie ce samedi midi sur un rond-point de Cap Sud, à St-Maur, aux portes de Châteauroux, pour témoigner de leur ras-le-bol face au prix du carburant… et au coût général de la vie.

Une dizaine de manifestants « gilets jaunes » s’est réunie au niveau du rond-point de Cap Sud à St-Maur © Radio France – Camille Huppenoire

Stop aux taxes sur les carburants. C’est le message lancé ce samedi midi par une dizaine de manifestants du Parti Citoyens Engagés autrement, issu du mouvement des gilets jaunes. Ces manifestants se sont rassemblés sur un rond-point de Cap Sud, à Saint-Maur, près de Châteauroux, notamment pour dire stop aux carburants à 2 euros le litre. « Moi qui ai une petite retraite, sur laquelle on a déjà fait des coupes (…) ça devient compliqué » témoigne Robert. L’essence et son chauffage au fioul lui coûtent très cher et il ne peut s’en passer. « J’habite Neuillay-les-Bois, mon épouse est handicapée, il faut que je monte à Tours une fois par semaine pour ses traitements, ma belle-mère est à l’Ehpad à Châteauroux, je vais la voir aussi, voyez déjà les kilomètres que je fais en voiture. Je n’ai pas le choix. »

Ils ont bien donné de l’argent aux entreprises pendant la crise, pourquoi nous, on n’a pas droit à des aides ? Robert, retraité

Pour Robert, le gouvernement a la possibilité de jouer sur les taxes pour diminuer le prix des carburants. Et pas de 18 centimes le litre comme prévu, ajoute une manifestante souhaitant rester anonyme. « C’est insuffisant. Cela va faire en moyenne 12 euros gagnés par plein. 12 euros. Enorme, bravo, félicitations le gouvernement, ironise-t-elle. Nous, on vit en milieu rural, nous n’avons pas de bus pour embaucher le matin à cinq heures. On prend la voiture, on n’a pas le choix et on vit avec des miettes. »

Pour ces manifestants, la hausse des prix du carburant n’est pas le seul motif de colère. C’est un ras-le-bol général qui s’exprime. « Il n’y a pas que la hausse de l’essence, il y a celle des produits alimentaires, du gaz, de l’électricité » énumère Dominique, pancarte « Macron Dégage » à la main et gilet jaune sur le dos. Il regrette la résignation de la population, qui ne se mobilise pas assez à son goût. Même constat pour Karine. « Je suis en révolte mais voilà, je n’y crois pas plus que ça, c’est dommage. Regardez, j’ai fait le convoi de la liberté, c’était magique, on se sent moins seuls. Mais au final, qu’est-ce que ça a donné? Rien. »

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