Le directeur de la Police nationale a fustigé ces déclarations, en appelant «à respecter le temps des enquêtes».
« Il y a des violences policières, et là, on est sur des violences policières », assure le gendarme, qui, était aux commandes lors de ce troisième « acte » de la mobilisation à Paris.
Une déclaration immédiatement critiquée par Eric Morvan, directeur général de la Police nationale. Le terme « violences policières suggère un système sciemment organisé. C’est évidemment faux », a-t-il réagi sur Twitter lundi.
Une enquête en cours à l’IGPN
« S’il y a des fautes ou des manquements à la déontologie, justice et inspections interviennent et sanctionnent. J’appelle certains commentateurs, fussent-ils gendarmes, à respecter le temps des enquêtes », poursuit-il.
La vidéo, qui est rapidement devenue virale, montrait les manifestants en train de recevoir des coups de matraque pendant près d’une minute, les bras en l’air.
« Je reçois des coups violents de tonfas, assénés de hauts en bas, aux avant-bras et aux cuisses. Je lui disais : Arrêtez, mais qu’est-ce qu’on a fait ? Pourquoi vous faites ça ? Mais les CRS ne répondaient pas. Cela a duré moins de cinq minutes mais j’avais l’impression que c’était interminable », avait d’ailleurs témoigné Natan, un des manifestants attaqués, au Parisien.
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Dans la foulée de la publication de la vidéo, une enquête avait été ouverte à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), pour « violence avec arme par personne dépositaire de l’autorité publique ».
Les images choc de CRS rouant de coups des Gilets jaunes dans un fast-food parisien
Selon son auteur, que nous avons contacté, les victimes, des Gilets jaunes, s’étaient « réfugiés » à l’intérieur d’un Burger King lorsque des CRS les ont intercepté. Et de décrire comment les fonctionnaires ont asséné des coups de matraque pendant près d’une minute aux manifestants qui levaient leurs bras en l’air.
Toujours selon l’auteur de la vidéo, les CRS ont quitté les lieux quelques instants après et aucun des Gilets jaunes présents dans le Burger King n’a été interpellé. Une version corroborée par le récit de deux photographes de Libération, présents sur place au moment des faits.
Sollicité, le parquet n’était pas en mesure de nous dire ce mercredi si une enquête avait été ouverte.
VIDEO. Des CRS matraquant des Gilets jaunes dans un Burger King
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