Surplace. La campagne française pour les européennes s’achève sur une étrange sensation de surplace. Dans la foulée de son arrivée à l’Élysée, Emmanuel Macron avait mis en place un clivage douteux, entre soi-disant « progressistes » et « populistes ».
Il a fait du Rassemblement national de Marine Le Pen – dont le bilan de groupe au Parlement européen est calamiteux – son unique adversaire. À droite comme à gauche, les autres candidats ont passé la campagne à essayer de faire voler en éclats ce clivage – en vain..
Ce fut la seule dynamique de la campagne, qui a permis à la majorité de passer sous silence les béances du bilan européen du chef de l’État, isolé à Bruxelles depuis 2017..
Sur le fond, peu de propositions se sont imposées, au cours d’une campagne express, bousculée par le feuilleton du Brexit et par l’irruption des « gilets jaunes » (lire notre comparatif des programmes). Le projet d’une Banque européenne du climat, porté à la fois par LREM, le PS et EELV, qui permettrait de financer un « Green New Deal », est l’un des seuls projets concrets à avoir émergé.
Face au manque de légitimité des institutions de l’UE, les appels à un renforcement des compétences du Parlement ou à une réforme de l’Initiative citoyenne européenne (ICE), formulés par nombre de partis de gauche, semblent insuffisants eu égard à l’ampleur des enjeux.
Alors que rien n’est réglé s’agissant de l’architecture et des faiblesses de l’euro, et que les failles des banques italiennes continuent d’inquiéter, le débat sur les vertus et les torts de la monnaie unique a disparu des radars. C’est d’autant plus étonnant que la question avait été centrale en 2014 (lire l’analyse de Fabien Escalona) et que l’on s’apprête, en parallèle, à renouveler la présidence de la Banque centrale européenne (BCE).
Seule certitude, comme à chaque fois : l’abstention sera forte (notre reportage à Lille, parmi des citoyens de gauche déboussolés), ce qui sapera d’autant l’autorité du Parlement européen.
Pour décrypter les résultats, en France et dans toute l’Europe, Mediapart organise un « live » spécial, dimanche à partir de 19 heures, dans ses locaux. Notre programme est ici. Dans la foulée, jeudi 30 mai, nous serons à Lyon pour animer trois heures d’un débat intitulé « Le jour d’après », pour tirer les leçons des élections et anticiper les grandes batailles dans le futur hémicycle. Pour le programme, c’est ici. |
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LES TEMPS FORTS DE LA SEMAINE
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Par Lénaïg BredouxCes derniers mois, de nombreuses universités ont lancé, avec une ampleur inédite, des procédures disciplinaires visant certains de leurs enseignants, après des dénonciations de violences sexistes et sexuelles. Mais faute de formation ou de volonté politique, les démarches restent encore extrêmement longues et incertaines.Lire la suite. |
Par Fabrice ArfiUne journaliste du Monde est convoquée comme suspecte par la DGSI en marge de l’affaire Benalla. Cela fait suite à la tentative de perquisition de Mediapart dans le même dossier et aux auditions comme suspects de journalistes dans le dossier des armes françaises au Yémen. À chaque fois, les enquêtes sont dirigées par le même homme : le procureur Rémy Heitz.Lire la suite. |
Par Fabrice ArfiLe futur député François Ruffin et son journal Fakir ont fait l’objet, entre 2015 et 2016, d’un espionnage méthodique à la demande de la multinationale LVMH, selon les rapports d’un cabinet privé obtenus par Mediapart. Certains évoquent des informations relevant de la vie privée. « Je n’ai aucune information à ce sujet », a déclaré Bernard Arnault, le patron de LVMH, à la police.Lire la suite. |
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NOTRE REGARD SUR LE MONDE
Pendant son second mandat, le premier ministre indien, Narendra Modi, continuera d’user du nœud coulant à la fois ethnico-religieux et national-populiste pour étrangler un pays passé sous sa coupe. Un cas d’école qui fait école. Lire la suite.
Pendant plus d’un mois, « la plus grande démocratie représentative au monde » organise ses élections générales. En 2014, une victoire écrasante du parti nationaliste-conservateur (BJP) a porté au pouvoir Narendra Modi, qui voit se dresser devant sa réélection le traditionnel parti du Congrès et des formations régionales qui contrôlent de larges parts du sous-continent. Retrouvez notre série de reportages, analyses et entretiens pour mieux comprendre ce scrutin décisif pour le fragile modèle séculaire de l’Inde.Lire la suite.
Les services de renseignement français surveillent les activités des relais d’influence de Moscou en France, lors de la campagne en vue des élections européennes. Une demande d’Emmanuel Macron, qui craint que le Kremlin ne fausse le scrutin du 26 mai. Cette inquiétude française a trouvé ce week-end une matérialisation en Autriche avec le scandale touchant le vice-chancelier d’extrême droite, dont les liens avec la Russie ont été révélés.Lire la suite.
Le Parti du Brexit, emmené par l’eurodéputé d’extrême droite Nigel Farage, semble porté par une solide dynamique à l’approche des européennes, qui se déroulent dès jeudi au Royaume-Uni. Mais la frustration d’une partie de l’électorat britannique face à l’enlisement du Brexit n’est pas la seule raison de cet apparent succès. Depuis 2016, Nigel Farage bénéficie du soutien financier d’un personnage très controversé, Arron Banks.Lire la suite.
Le département de la justice américain vient de révéler 17 nouvelles charges contre Julian Assange. Le fondateur de WikiLeaks est inculpé au nom de la loi sur l’espionnage de 1917. Aux États-Unis, pays du sacro-saint premier amendement, jamais un éditeur n’avait été poursuivi pour ces motifs. Il s’agit d’une attaque en règle de l’administration Trump contre la liberté d’informer. Lire la suite.
Les Belges votent trois fois ce 26 mai, pour les européennes, les législatives et les régionales. Portés par l’affaiblissement des vieux partis et une mobilisation inédite pour le climat, les écologistes sont au coude à coude avec les nationalistes flamands et les socialistes francophones. Ils espèrent prendre la région de Bruxelles et accéder par la grande porte au gouvernement fédéral. Lire la suite.
Emmanuel Macron a reçu mercredi le maréchal Khalifa Haftar, qui vient de replonger la Libye dans une troisième guerre civile et de torpiller des années d’un processus de paix déjà extrêmement difficile. La France persiste dans l’ambiguïté au nom de la lutte contre le terrorisme et de « la sécurité des Français ». Entretien avec la chercheuse Virginie Collombier. Lire la suite.
De nombreux jeunes Américains participeront ce vendredi 24 mai à la deuxième grande grève mondiale pour le climat. Politisés à toute vitesse sous Trump, ils exigent des solutions radicales, et inclusives, contre la catastrophe climatique. Rencontre avec deux activistes en première ligne, Jamie Margolin, 17 ans, et Alexandria Villesañor, 14 ans. Lire la suite.
La méthode du président américain consiste à semer le chaos pour tenter d’en récolter les fruits. Jusqu’ici, de la Corée du Nord à l’Arabie saoudite en passant par le Venezuela et la Chine, cela aura produit plus d’échecs que de succès. Lire la suite. |
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Les contributions d’abonné.e.s sélectionnées par la rédaction
En grève pour le climat avec les jeunes
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Lettre ouverte au Pôle Emploi et à mes contemporains |
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