- MEDIAPART
- 30 MAI 2019
- PAR LE MOINE COPISTE
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Les lendemains des élections européennes sonnent triste comme au réveil d’une beuverie. Les commentaires sont là pour que chacun s’auto-congratule et commence à se positionner autour des vainqueurs, car c’est bien à cela que servent les élections : donner à croire que l’on puisse bousculer quoique ce soit pour mieux enterrer tout changement.
Le mouvement de révolte des 6 derniers mois semble mort et c’est ainsi qu’on en parle désormais au passé. Macron a gagné, car même si son parti arrive en seconde position, il reste dans la configuration d’opposition au RN qui lui garantira une nouvelle élection.
Et pourtant, les GJ retournés dans l’invisibilité médiatique n’ont pas disparu. Il sont près de 300 000 personnes qui gravitent toujours d’une manière ou d’une autre autour du mouvement et environ 50 000 qui en forment le noyau dur, ceux que Castaner nomme les ultras jaunes !
Je viens de sortir d’une AG locale et après un tour de table à propos des résultats des élections, nous sommes déjà passés à autre chose. Force est de constater qu’aujourd’hui, seul le mouvement des GJ possède en germe la capacité d’en finir avec Macron et toute sa clique. L’acharnement à détruire ce mouvement n’est pas anodin et la fabrique de son retour médiatique au néant, le fruit d’une longue bataille de communication de 4 mois dont l’élection européenne représente l’apothéose.
Mais voilà , les GJ existent dans une structure totalement horizontale ; ils ont acquis l’expérience de 6 mois de combat et savent désormais qu’ils ne peuvent compter sur l’appui de personne pour accompagner le peuple lorsqu’il resurgira sur la scène politique. Au dire de tous, cela ne manquera pas d’arriver et sans doute plus vite que l’on ne pense, car Macron n’a apporté aucune réponse aux attentes profondes.
Partout on annonce la mort du mouvement, mais aucun abattement de la part de ce fameux noyau dur. Au contraire, une volonté renforcée d’en finir avec ce monde en rejetant les bases pourries des partis classiques et en refusant le principe de la représentativité. Ce qu’ils ont appris c’est que désormais ils ont les moyens de faire sans . Pour eux, il n’existe pas de professionnels de la politique, mais seulement des professionnels du vol, du mensonge et de l’enfumage, de gauche comme de droite. Ils ne croient plus aux promesses, ils sont prêts à prendre leur destin en main. Il reste à attendre que l’étincelle que Macron promène insolemment au-dessus des barils de poudre des réformes à venir prenne feu, pour que les conditions d’un ralliement massif se renouvellent.
Que périsse alors l’ancien monde pourri, cynique où règne l’argent ! Ni gauche ni droite, mais tout le pouvoir au peuple pour le peuple !!
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