Convoqué au commissariat après les dégradations commises sur la permanence du député Didier Baichère, Stéphane Espic s’y est présenté avec un homard gonflable.
Stéphane Espic, l’homme arrêté dans la nuit dimanche à lundi dernier, à Paris, après avoir tagué la palissade d’un chantier à l’Assemblée nationale, le centre de musique baroque et la permanence du député LREM Didier Baichère à Versailles sera finalement jugé dans les Yvelines. Le parquet de Versailles a décidé de prendre cette affaire en compte car les actes de cet homme de 48 ans se revendiquant comme un militant actif des Gilets jaunes ont entraîné beaucoup d’émotion dans la paisible ville royale.
Remis en liberté sous contrôle judiciaire à l’issue de sa garde à vue, le suspect a déjà été convoqué au commissariat de Versailles pour s’expliquer sur ses agissements. Il s’y est présenté jeudi dernier à l’heure prévue avec… un homard gonflable, en référence au fameux repas qui a notamment entraîné la démission du ministre François de Rugy. Il a fièrement posé avec sur sa page Facebook avant de partir à Versailles, où il l’a également promené devant la permanence – nettoyée – de Didier Baichère.
Stéphane Espic se défend d’avoir commis des actes de vandalisme sur ce local, comme sur l’affiche installée devant le centre national de musique baroque. Pour lui, il ne s’agit pas de dégradations parce qu’il a utilisé un feutre lavable… Pour ce qui est des menaces contre le député, il assure que son dessin sur le visage de l’élu ne représente pas une pendaison, mais « une barbe ».
Ce militant de la première heure des Gilets Jaunes, originaire d’Annecy (Haute-Savoie) et qui se dit SDF à Paris, a l’habitude de fréquenter les commissariats : il revendique avoir déjà passé 170 heures en garde à vue en raison de son implication dans le mouvement.
Il devrait être jugé en novembre au tribunal correctionnel de Versailles. Une expertise psychiatre a été ordonnée avant de fixer la date du procès. En attendant, le Gilet jaune tagueur a interdiction de se rendre à Versailles.
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