La manifestation des Gilets Jaunes dégénère à Marseille

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  • 14/09/2019
R. Chape

Des heurts ont éclaté entre manifestants et forces de l’ordre en haut de la Canebière alors que l’un des leader du mouvement se faisait interpeller. Les CRS ont notamment employé du gel lacrymogène pour disperser le cortège.

C’est (à peine) une centaine de Gilets Jaunes qui se rassemble sur le Vieux-Port de Marseille à 14 heures. Bien que déçus par la faible mobilisation, les manifestants veulent tout de même honorer leur Acte 44, en défilant sur la Canebière. Le cortège s’élance, dispersé par les travaux réalisés sur la chaussée, mais toujours fédéré par les mêmes slogans ; du classique « On est là » au fameux « Macron on va te chercher chez toi ».

Encadrés depuis leur départ par des cordons de CRS, les Gilets Jaunes vont marquer un premier arrêt, forcé, à l’angle du boulevard Garibaldi, lorsque les policiers leur interdisent de tourner à droite. Ces derniers tenteront une première fois de bloquer le défilé avant qu’il ne perturbe la circulation du carrefour, mais les manifestants réagissent et continuent d’avancer sur la Canebière. 200 mètres plus loin un nouveau cordon leur barre la route, définitivement, c’est là que le ton monte.

Excédés de ne pouvoir poursuivre leur manifestation en direction des Réformés, les Gilets Jaunes interpellent vivement les CRS. Quelques insultes fusent, sans que la confrontation ne soit pour autant émaillée de la moindre violence physique. Mais alors que tous commencent à faire demi-tour, « Nicolas », qui avait tenu le premier rôle du face-à-face coiffé de son bonnet phrygien, sort du cortège. Entouré de policiers en civil il semble alors subir un contrôle d’identité et une fouille au corps, qui sera trop musclée au goût des manifestants. Ils s’empressent de vouloir le rejoindre mais se heurtent aux boucliers des CRS, qui tentent en vain de les faire reculer. Ils dégainent alors les bombes aérosol de gaz lacrymogène et arrosent copieusement, tandis que « Nicolas » est menotté au sol, puis emmené dans une voiture banalisée.

C’est donc les yeux rougis, les joues pleines de larmes, et pris d’une violente toux que les Gilets Jaunes redescendent vers le Vieux-Port. Ils marqueront évidemment un nouvel arrêt devant le commissariat du 1er arrondissement pour crier leur colère et demander la libération de « Nicolas ».

En vidéo, regardez le film de la manifestation, qui se conclut par l’interview de David, leader du mouvement à Martigues. 

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