Lubrizol: La dimension d’un scandale d’Etat se profile

La réalité dépasse la fiction. On est porté à croire que ces sites industriels sont parfaitement entretenus, que tout y est soigneusement stocké, consigné, bref que tout est sous contrôle. Faux! Année après année, une jolie pagaille s’installe. Les stocks s’accumulent au petit bonheur. Suite aux compressions de personnel, à l’appel massif à des sous-traitants, ceux qui travaillent sur le site, n’ont pas la mémoire de tout ce qui y a été entassé. Sans parler des fuites et des déversements accidentels. C’est la même pagaille que sur les décharges nucléaires et autres. Donc c’est vrai, probablement à l’heure qu’il est personne ne sait exactement ce qui a brûlé, ce qui s’est répandu sur le sol, volatilisé dans l’air… Personne ne sait exactement non plus ce que ce mélange explosif a produit comme dérivés. Une expérience de chimie à ciel ouvert! La catastrophe actuelle est le résultat d’années de laxisme dans l’industrie chimique, comme nucléaire, puisqu’il y avait aussi des déchets nucléaires sur le site. La  vraie question, c’est comment peut-on autoriser un tel fonctionnement dans la plus grande opacité. La réponse, vous la connaissez probablement. Assurer un contrôle et une sécurité plus grande remettrait en cause la rentabilité du site industriel et les profits de Warren.