Nouvelles tensions à Paris après la manifestation des pompiers
Des tensions entre la police et des manifestants ont éclaté place de la Nation à Paris, après la manifestation des pompiers professionnels, qui devait se terminer à 18h00. Les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogène.
La situation était tendue place de la Nation à Paris mardi 15 octobre, après 18h00, l’heure où la manifestation des pompiers professionnels devait prendre fin.
La manifestation des #pompiers continue à #Paris après 18h00, l’heure de fin prévue#mobilisationnationalehttps://t.co/quc0PEfc8P pic.twitter.com/OB6ePkqKUj
— Sputnik Afrique (@sputnik_afrique) October 15, 2019
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Les forces de l’ordre ont de nouveau utilisé un canon à eau et fait usage de gaz lacrymogène.
Les manifestants, qui avaient organisé un sit-in sur la place ont commencé à scander «Avec les pompiers, solidarité!».
La manifestation a réuni ce mardi 15 octobre à Paris plusieurs milliers de pompiers venus de tous les coins du pays à l’appel de neuf syndicats. Le cortège, qui est parti vers 14h00 de la place de la République, devait atteindre, aux alentours de 18h00, la place de la Nation après être passé par celle de la Bastille.
Parmi les revendications, des garanties face aux agressions dont les pompiers sont victimes en intervention, ainsi que la revalorisation de la prime de feu à 28% du salaire de base, contre 19% actuellement, à hauteur des primes de risques accordées aux agents de police.
L’IMAGE. En Seine-Maritime, la colère des pompiers affichée sur leurs camions
Mardi 15 octobre 2019, 170 sapeurs-pompiers de Seine-Maritime sont allés manifester à Paris. Ils ont aussi exprimé leur ras-le-bol sur leurs camions. Explications.
Mardi 15 octobre 2019, jour de manifestation nationale des sapeurs-pompiers, des camions du Service départemental d’incendie et de secours (Sdis) de Seine-Maritime étaient tagués : on pouvait notamment y lire « Plus d’effectifs », « Touchez pas à nos retraites », « Métier à risque » etc.
Une manifestation à Paris
La CGT, les syndicats Autonome et Avenir secours des pompiers de Seine-Maritime ont manifesté à Paris, mardi 15 octobre 2019, pour défendre leur métier. « Les interventions ont augmenté et les effectifs sont restés stables, nous demandons des effectifs en plus », argue Bertrand Boclet, représentant du syndicat autonome pour la Seine-Maritime, qui était dans la manifestation parisienne.
Les sapeurs-pompiers déplorent également des agressions de plus en plus nombreuses sur le terrain.
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Faire reconnaître la profession comme « un métier à risques »
Les soldats du feu plaident aussi pour la reconnaissance de la profession comme un « métier à risques » : « L’exemple récent de l’incendie de Lubrizol est très parlant », note Mathieu Gibassier, secrétaire général de la CGT, également dans le cortège parisien.
Enfin, les pompiers se mobilisent dans le cadre de la réforme des retraites. Ils demandent le maintien de leur régime spécifique : un sapeur-pompier qui remplit toutes les conditions peut actuellement prendre sa retraite à taux plein après 32,5 années de service.
Même si la manifestation parisienne a rassemblé de nombreux soldats du feu, les sapeurs-pompiers étaient dans l’obligation d’exercer un service minimum. En Seine-Maritime, ceux qui étaient de garde ont donc trouvé un autre moyen d’afficher leur malaise en inscrivant leurs revendications sur leurs camions. « Les inscriptions sur les véhicules sont un de nos moyens pour afficher nos revendications. Mais cela s’efface, c’est juste pour aujourd’hui, jour de grève », assure Bertrand Boclet.
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Le Sdis a conscience du manque d’effectifs
Chris Chislard, porte-parole du Sdis 76 et officier en charge du dialogue social, précise qu’« il est normalement interdit aux sapeurs-pompiers d’inscrire des revendications sur les véhicules comme sur les bâtiments ». Mais ce mardi 15 octobre 2019, c’est une journée exceptionnelle. « Nous avons dit aux syndicats que nous acceptions ces inscriptions sur les camions pour aujourd’hui, tant qu’elles ne sont pas critiques envers le Sdis. »
Chris Chislard rappelle que le Sdis et les syndicats des sapeurs-pompiers de Seine-Maritime sont « dans un dialogue constructif ». Le porte-parole du Sdis rejoint d’ailleurs les syndicats sur les problématiques d’effectifs :
Comme dans beaucoup de départements, nous sommes en manque d’effectifs. Nous travaillons ensemble dans ce sens.
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