En proie aux émeutes, Téhéran ne répond plus

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Émeutes en Iran : la crainte d’un massacre

Dans la nuit de lundi à mardi, les agences Isna et Fars ont fait état de la mort de trois agents des forces de l’ordre tués « à l’arme blanche » dans une « embuscade » tendue par des « émeutiers » près de la capitale Téhéran.

Stigmates des émeutes, à Téhéran. Photo Atta KENARE/AFP
Stigmates des émeutes, à Téhéran. Photo Atta KENARE/AFP

La situation en Iran inquiète.

L’ONU a tiré la sonnette d’alarme mardi après quatre jours de troubles en Iran, disant craindre que « des dizaines » de morts.

L’organisation de défense des droits humains Amnesty International a avancé que le bilan des morts pourrait se situer entre 100 et 200 morts. Elle a dénoncé un recours « à la force létale » contre des rassemblements « largement » pacifiques.

Black out

Alors que l’Iran est pratiquement coupé du monde depuis samedi soir, le gouvernement de Téhéran a averti qu’internet ne serait rétabli qu’en cas de retour au calme durable.

Un black out qui empêche de savoir exactement ce qu’il s’y passe.

Trois agents des forces de l’ordre tués

Par ailleurs, trois agents des forces de l’ordre ont été tués « à l’arme blanche » par des « émeutiers ».

Le secrétaire américain Mike Pompeo et la Maison Blanche ont apporté leur soutien aux manifestants.

La télévision d’Etat a montré des rassemblements de soutien aux autorités, à Tabriz (nord) et Chahr-é Kord (centre). A Tabriz, les manifestants ont scandé « Manifester est un droit du peuple, les émeutes sont l’oeuvre des ennemis »

Les prémices de la contestation

La contestation a commencé vendredi soir, quelques heures après l’annonce d’une réforme du mode de subvention de l’essence, censée bénéficier aux ménages les moins favorisés mais s’accompagnant d’une très forte hausse du prix à la pompe.

La mesure à l’origine des troubles prévoit que le prix de l’essence, très subventionnée, augmente de 50% et passe ainsi de 10 000 à 15 000 rials (11 centimes d’euros) pour les 60 premiers litres achetés chaque mois. Au-delà de cette quantité, le prix du litre doit tripler, à 30 000 rials.

La contestation survient à quelques mois des élections législatives prévues pour février, et alors que l’Iran traverse une grave récession provoquée par le retrait unilatéral des Etats-Unis, en 2018, de l’accord international sur le nucléaire iranien et le rétablissement consécutif de lourdes sanctions américaines contre Téhéran.

Bilan imprécis

Officiellement, cinq morts ont été dénombrés depuis le début de l’agitation.

Six autres personnes au moins ont été tuées, selon des informations publiées par diverses agences iraniennes, généralement sans source ni beaucoup de détails.


[ad_1] 2019-11-19 09:59:28 Mediapart

Face à l’ampleur des manifestations qui ont suivi l’annonce, vendredi soir, de l’augmentation du prix de l’essence, le régime de Téhéran a coupé Internet. Le mouvement de contestation semble se poursuivre en dépit d’une répression violente. Trois membres des forces de l’ordre auraient été tués, une centaine de banques déjà incendiées. Les gardiens de la révolution se préparent à intervenir.

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