Retraites : CGT, CFE-CGC et FSU claquent la porte de la réunion sur la fonction publique

Ces syndicats dénoncent la fin d’un dispositif permettant de partir plus tôt en retraite pour les personnes ayant des métiers pénibles.
Paris, le 28 décembre 2019. Des personnes manifestent contre la réforme des retraites. LP/Guillaume Georges
Par Le Parisien avec AFP –  Le 8 janvier 2020

La CGT, la CFE-CGC et la FSU, opposées à la réforme des retraites, ont claqué ce mercredi la porte de la réunion sur la pénibilité dans la fonction publique. Elle était organisée par Olivier Dussopt, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Action et des Comptes publics, et par Laurent Pietraszewski, secrétaire d’Etat auprès de la ministre de la Santé et des Solidarités, chargé des Retraites.

Selon ces syndicats, Olivier Dussopt a annoncé « la fin des catégories actives » qui permettaient aux agents ayant un métier particulièrement pénible de partir à la retraite anticipée 5 ans ou 10 ans avant l’échéance. FO et Solidaires avaient décidé dès mardi de boycotter cette réunion.

« Le gouvernement ne veut pas débattre »

« Cette suppression des catégories actives va conduire des centaines de milliers d’agents à ne pas être reconnus dans la pénibilité », a indiqué Jean-Marc Canon, secrétaire général de la CGT Fonction publique, à la sortie de la réunion à Bercy, le ministère de l’Economie et des Finances.

« Entre 200 000 et 300 000 agents n’auront plus rien. Alors qu’aujourd’hui ils sont dans la catégorie active, ils ne le seront plus à l’avenir sur la base des six critères établis par le gouvernement, qui ne veut pas en débattre », souligne-t-il, estimant que 700 000 agents publics bénéficient aujourd’hui de ces droits dans le cadre des catégories actives. « Le gouvernement n’entend rien concerter, la seule solution face au blocage que seul le pouvoir politique entretient c’est le rapport de force », a-t-il ajouté, appelant à la grève jeudi, vendredi et samedi.

« La porte est totalement fermée à la discussion sur les critères de pénibilité »

Pour Benoît Teste, de la FSU, premier syndicat chez les enseignants, « aucune condition du dialogue n’est réunie. On a même l’impression que les positions du gouvernement se raidissent alors même que des enjeux énormes sont sur la table ». « Monsieur Dussopt nous dit qu’on va supprimer les catégories actives. C’est une harmonisation par le bas, cela signifie une restriction drastique des droits des agents. La porte est totalement fermée à la discussion sur les critères de pénibilité. »

Le représentant de la FSU déplore qu’« à toutes les questions posées sur la future réforme des retraites aucune réponse n’ait été apportée par le gouvernement alors que le projet de loi est déjà déposé au Conseil d’Etat ».

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