Le coronavirus est-il le déclencheur de la crise économique attendue ?

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MEDIAPART
24 FÉVR. 2020
PAR JEAN-MARC B
BLOG : LE BLOG DE JEAN-MARC B
L’effondrement des principales bourses indique que le virus pourrait être le déclencheur de la crise économique sans égal annoncée depuis des années, suite aux mesures prises il y a dix ans, qui n’ont fait qu’accroître les contradictions du capitalisme.

Le CAC 40 avait abandonné dans l’après-mdi plus de 4 %, le MIB (Milan) milanais environ 5 % , le FTSE londonien 3,5 %, l’Eurostoxx 50  est tombé à 3665 et Wall Street a ouvert avec une forte chute (Dow Jones -3,12 % et Nasdaq – 4,05 %). Sur l’ensemble de la semaine passée, le Dow Jones avait déjà perdu 1,4 % et le Nasdaq 1,6 %.

Le prix de la dette italienne a pris 5 points de base.

Les deux principaux indices du pétrole, le WTI et le brent, ont perdu déjà  4 % à la mi-journée

COMMENTAIRE

Vu l’équilibre très instable du système financier international, il suffit d’un choc externe pour entraîner la débâcle. Pourquoi pas le choc provoqué par le Coronavirus?

D’autant plus que l’épidémie, si épidémie il y a, touche au cœur la mondialisation. Ce ne serait pas la première fois dans l’histoire de l’humanité. Lorsque les échanges commerciaux et humains s’intensifient entre des pôles de civilisation éloignés, les microbes et les virus voyagent aussi. le changement d’air peut les doper et surtout la mise en contact avec des populations nouvelles et pas forcément immunisées. Déjà à l’échelle de la Chine, ces mouvements de population s’avèrent problématiques pour la santé publique.Wuhan est un cas d’école. On découvre soudain que ce ne sont pas les migrants qui tentent de traverser la Méditerranée au péril de leur vie qui posent problème, mais les croisiéristes, les hommes d’affaire, la jet society et les millions de tonne de marchandises qui transitent sans cesse d’un continent à l’autre.

Et oui, la mondialisation présente un risque majeur pour la santé publique. Les équipements hospitaliers ne sont pas à la hauteur du développement économique et surtout beaucoup trop inégalement répartis sur la planète. Et les virus se moquent des frontières.

Il ne s’agira cette fois peut-être que d’une alerte. Mais il serait bon qu’elle soit entendue. Pas par nos gouvernements bien sûr. L’ex-ministre de la santé qui démissionne pour se porter candidate à la mairie de Paris, montre bien où sont les priorités pour ses zozos.

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