Saccage de BlackRock : Des militants écologistes ont fait intrusion dans les bureaux parisiens du gestionnaire d’actifs

MANIFESTANTS C’est la deuxième fois que les bureaux parisiens de BlackRock sont le théâtre d’une intrusion

L.C.

Un manifestant dénonce les actions de BlackRock. — ISA HARSIN/SIPA

Une centaine de militants écologistes ont occupé ce lundi matin le siège parisien du gestionnaire d’actifs BlackRock (2e arrondissement) dégradant ses locaux, pour dénoncer l’inaction des PDG et des Etats face à « l’urgence climatique », selon des sources concordantes. Et ce, un mois après une première intrusion en janvier.

Le nom de cette entreprise qui gère des investissements revient souvent dans le débat sur la réforme des retraites, car BlackRock gère des solutions d’épargnes retraite. Mais cette fois, les militants voulaient dénoncer les activités de cette entreprise dans le secteur des énergies fossiles.

Tags sur les murs

Les militants sont parvenus à pénétrer dans l’entreprise, puis à repousser les policiers, venus en nombre, et à se barricader dans les bureaux. Cette opération militante a été filmée et diffusée sur les réseaux sociaux.

Les militants ont tagué des messages comme « l’avenir en feu », ou « je veux vivre », sur les murs des bureaux. « BlackRock est un des premiers investisseurs mondiaux dans l’énergie fossile. Il participe au climaticide et à l’écocide », a expliqué un militant à Yahoo Actualités. « BlackRock s’enrichit sur les systèmes de retraite par capitalisation dans le monde entier. Ils font de l’argent sur les pauvres. Globalement, il faut sortir de cette logique de croissance du PIB. »

L’association écologiste Youth For Climate fait partie des organisateurs de cette action. Le drapeau du groupe Extinction Rebellion était aussi visible sur place. Ils en sont sortis peu avant 13 h alors que les forces de l’ordre étaient prêtes à intervenir, ont constaté des journalistes de l’AFP.

Dix-sept personnes, dont quatre mineurs, ont été interpellées pour participation à une manifestation non déclarée, dégradation et violences volontaires commises à l’encontre de la responsable de la sécurité du site, selon une source policière.

Le 7 janvier, des grévistes de la SNCF et de la RATP avaient manifesté au siège parisien de BlackRock pour lui décerner « une médaille du déshonneur » et réclamer le retrait du projet gouvernemental de réforme des retraites.

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