Le chef de file de LFI jugeant que placer les Français dans une forme de «prison volontaire» n’est «pas une solution durable».
Le chef de file de LFI Jean-Luc Mélenchon estime que la question du déconfinement devrait se poser «dès maintenant», jugeant que placer les Français dans une forme de «prison volontaire» n’est «pas une solution durable», dans une interview à L’Obs .
«On vient de reporter le confinement de quinze jours, mais personne n’a évalué ce qui nous permettrait de le lever. La question du déconfinement devrait se poser dès maintenant», estime-t-il dans cet entretien, alors que le confinement doit se poursuivre au moins jusqu’au 15 avril.
» À VOIR AUSSI – Quelle sera la durée réelle du confinement
«Silence dans les rangs»
Le chef de file des insoumis réitère aussi ses critiques sur le vocabulaire guerrier employé par l’exécutif, en particulier Emmanuel Macron, face à l’épidémie de coronavirus, le jugeant «absurde». «Il est destiné à suggérer un rôle héroïque du chef de l’État. Il a aussi pour fonction d’obliger au ‘silence dans les rangs’», dénonce Mélenchon. «Cette volonté d’empêcher toute discussion va continuer et même se durcir, car les gouvernants ont peur que leur responsabilité pénale soit mise en cause. Je redoute l’évolution de ce régime qui a déjà manifesté de si lourdes tendances autoritaires», ajoute-t-il.
Et de souligner que «la crise que nous vivons ne fait que commencer»: «on découvre avec horreur que l’Europe est presque aussi impuissante face au coronavirus qu’elle l’a été au XIVe siècle face à la peste noire». Pour le responsable LFI «le monde d’après doit commencer maintenant». Mais à ses yeux, «il ne faut pas rêver», un tel monde «à la sauce Macron sera un nouveau choc néolibéral».
Poster un Commentaire