LA « DÉCLARATION COMMUNE » DES CONFÉDÉRATIONS SYNDICALES ET PATRONALES DU 19 MARS 2020 ET SA CONDAMNATION

LR: Les directions syndicales nous font le même coup de suppôt indéfectible du pouvoir quand avec Macron, en décembre 2018 à l’Elysée, elles avaient signé un texte honteux contre les gilets jaunes, signature vertement condamnée par l’UD CGT DU 04. Ils nous referaient sous prétexte du virus le coup de « l’union sacrée » avec des gouvernement bourgeois qui sèment partout le chaos et qu’il faut dénoncer plus que jamais et les « soutenir » comme la corde soutient le pendu. Le planqués dans les îles et les prolos au boulot, c’est ça le dernier mot d’ordre de la CGT ? Une question: Combien pour la signature, le même prix que celui accordé à la CFDT, ou un bonus pour la CGT ?

Relevé de réunion 

Les confédérations syndicales (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC) et les organisations patronales (MEDEF, CPME, U2P) attachées à leur liberté de comportement se sont rencontrées ce 19 mars.

Dans le contexte de crise sanitaire majeure, lié à l’épidémie de Coronavirus (COVID-19), qui appelle à prendre les mesures indispensables à son endiguement, elles entendent ainsi affirmer le rôle essentiel du dialogue social et de la négociation collective.

Elles appellent les pouvoirs publics et les entreprises à mettre en œuvre tous les moyens indispensables à la protection de la santé et de la sécurité des salariés devant travailler.

Elles saluent l’engagement des agents des services publics et des salariés particulièrement indispensables à commencer bien évidemment en matière de santé, mais également de continuité d’approvisionnement.

Elles soulignent le rôle majeur de nos systèmes de protection sociale collective, garant de la solidarité entre toutes et tous.

Elles ont convenu de rester en contact autant que de besoin.


Paris, le 19 mars 2020

LES ORGANISATIONS CONSTITUTIVES DE LA CGT SE DISSOCIENT ET CONDAMNENT LA « DÉCLARATION COMMUNE » DES CONFÉDÉRATIONS SYNDICALES ET PATRONALES DU 19 MARS 2020

Hier soir, les 5 confédérations syndicales et les 3 patronales ont validé un texte commun que nous ne reproduirons pas puisqu’il est disponible par exemple, sur le site de certaines confédérations.

Nous retenons que les signataires :

  • « entendent affirmer le rôle essentiel du dialogue social » : L’heure serait au dialogue social, pendant que les patrons sont prêts à faire mourir des travailleurs plutôt qu’à renoncer à leurs marges ?
  • « mettre en œuvre tous les moyens indispensables à la protection de la santé et de la sécurité des salariés devant travailler. » : Ce qui ne dit rien sur, donc valide, le maintien des activités non strictement indispensables à la lutte contre la pandémie et la vie
  • « saluent l’engagement (..) des salariés indispensables à la continuité d’approvisionnement. » : A l’approvisionnement en pneus militaires ? en gazole alors que les stocks stratégiques sont pleins ? En rouge à lèvres ?

Cette déclaration est un coup de poignard dans le dos des militants, des travailleurs qui se battent pied à pied contre les employeurs sans scrupules, pour arrêter des activités non indispensables et pour mettre à l’abri les salariés chez eux. On parle de la vie des travailleurs, non pas de quelques-uns, mais des milliers !

La parole des patrons, comme celle des politiques, Macron compris, est complètement discréditée par leur acharnement à poursuivre les activités de toutes les entreprises. C’est la même chose avec les signataires de ce texte. Tous se retrouvent dans l’union sacrée convoquée par Macron, alors que ceux qui trinquent, ce sont les salariés et leurs familles !

La seule parole crédible est celle des gens de terrain, les médecins, infirmières, urgentistes : Tous et toutes disent qu’il faut absolument stopper toutes les activités mettant les personnes en contact les unes avec les autres, et qu’ensuite, il faut n’autoriser que celles strictement indispensables.

La réalité de terrain, c’est qu’en règle générale, les patrons obligent les gens à travailler bien avant de se préoccuper, au coût minimum, de mettre en place les mesures nécessaires pour protéger les travailleurs. Pendant ce temps, les marges continuent de tomber  mais le virus, lui, peut se transmettre en une seule minute !

Il y a donc urgence à stopper tout ce qui n’est pas nécessaire. Le coup d’état d’urgence sanitaire ouvre un régime d’exception pour les employeurs où tout est permis pour eux. Le rôle de la CGT dans la période est de se trouver auprès des travailleurs, et non signataire d’une déclaration en collaboration avec ceux qui nous font face.

Les organisations qui s’expriment par cette adresse publique invitent toutes les organisations de la CGT, du syndicat à la confédération, à condamner cette « position commune » qui rend complice ses signataires des drames humains consécutifs à la crise sanitaire en cours, et à exiger le retrait de sa validation par la CGT.

 

Premières organisations : UD 13, FNIC, UD 94, UD 82, UD 18, SERVICES PUBLICS, UD 59, UD 04

Membres de la direction confédérale : B. Amar, M. Blanco, P. Bonnet, B. Talbot,


Union sacrée avec le MEDEF et MACRON NON !

Publié le par FSC

Une déclaration commune de 5 confédérations et des organisations patronales vient d’être publié sur le site confédéral de la CFDT à l’adresse :

https://www.cfdt.fr/portail/actualites/crise-du-covid-19/covid-19-declaration-commune-des-organisations-syndicales-et-patronales-representatives-srv1_1101524

La direction confédérale de la CGT ne doit pas valider la signature de cette déclaration!

A  l’heure où le pouvoir macronien et les patrons exercent chantage et promesses pour contraindre les salariés à travailler dans les secteurs non-indispensables à la vie de la nation sans assurer leur sécurité l’appel à l’union sacrée et à un dialogue social si cher au jaune Laurent BERGER constituerait une véritable trahison.

Alors que cette exigence du pouvoir est en totale contradiction avec les exigences du confinement pour venir à bout de la pandémie, preuve que ce qui prévaut dans ses décisions c’est la défense des marchés financiers et du profit!

Par ailleurs, la discussion actuelle à l’assemblée nationale sur  l’examen du projet  de loi sur l’état d’urgence sanitaire montrant que la majorité macronienne s’oppose à tout amendement au texte qui propose dans le contexte actuel soit d’interdire les licenciements soit même de les encadrer!

La direction confédérale de la CGT ne doit pas valider la signature de cet appel et dans l’organisation doit monter fortement cette exigence.

Ce qui a déjà commencé comme l’illustre la déclaration ci-dessus :


 

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