CGT:  Covid-19 : Le site de construction du futur réacteur ITER serait-il au-dessus des lois ? 

le 01/04/2020

Si tu tiens à informer sur ce qui se passe chez nous, alors en voila une info  (qui vaut son pesant….) et que bien sûr tu ne trouveras pas dans la Provence; eEn conséquence de quoi , si quelque chose « pète » à Cadarache, ou si un foyer d’infection sanitaire se développe à proximité,

il ne faudra pas chercher bien loin les responsables… Même le préfet est au courant… et bien évidemment aucunes sanctions ne sont prises
par contre… pour aller verbaliser le pauvre clampin ou faire tabasser les « rebelles » pour ça on ne perd
pas de temps  !!!!
salut et fraternité
Claudy
Bonjour à toutes et tous,
Je voudrais attirer votre attention sur ce qui se passe sur ITER où les travaux ne sont pas stoppés … mais le personnel du chantier travaille sans protection et les cas de COVID -19 se développent sur les environs  !!
C’est toujours les intérêts financiers qui priment au détriment de la santé du personnel ( des sous-traitants évidemment ) et de la population environnante !
Bonne lecture
Bonne semaine
Françoise

COMMUNIQUE DE PRESSE

 Covid-19 : Le site de construction du futur réacteur ITER serait-il au-dessus des lois ? 

Au lieu-dit de Cadarache sur la commune de Saint-Paul-lez-Durance (aux confins des Bouches du Rhône), deux applications des consignes gouvernementales émergent concernant l’épidémie de Covid-19, qui pour nous est d’abord une crise médico-sociale avant d’être économico-financière.

Les activités principales sur cette commune, à la frontière des départements des Alpes de Haute Provence, du Var et du Vaucluse se concentrent sur le Centre de recherche pour l’énergie, en grande partie nucléaire, du Commissariat à l’Energie Atomique et aux énergies alternatives (CEA), et sur le site de l’Organisation ITER, Centre de recherche international, créé en 2005, pour vérifier la faisabilité, au niveau mondial, de la production d’énergie électrique à partir de la réaction nucléaire de fusion d’atomes légers telle que celle produite par les étoiles et notamment notre soleil.

Or, dans le contexte actuel d’une crise sanitaire, mondiale elle aussi, due à l‘apparition du Covid-19 et, suite à la demande du gouvernement de confinement de la population «restez chez vous» du début de la semaine dernière en solidarité aux soignants, aux fournisseurs d’alimentation vitale et aux transporteurs des personnels soignants et des denrées alimentaires vitales, deux attitudes différentes sont adoptées à Cadarache :

  • d’une part le CEA de Cadarache a décidé de fermer d’abord les lieux de restauration puis évacuer le personnel depuis le lundi midi 16 mars. Aujourd’hui, il ne reste que 120 salarié-e-s CEA et autres entreprises implantées et sous-contractantes (sur 6000 quotidiennement) pour surveiller le centre qui contient 21 Installations Nucléaires en fonctionnement ou en démantèlement,
  • d’autre part, la Direction de l’Organisation ITER, maintient une activité intense sur son site, estimée entre 500 et 1000* salarié-es (sur 4000 quotidiennement) , dont une centaine au niveau de l’équipe projet (qui continue d’accéder au restaurant d’entreprise non fermé) et le reste sur le chantier de construction (actuellement et pour encore des années le plus important chantier en Europe).

Nous sommes alertés chaque jour par des salarié-e-s à qui l’on demande de travailler sans protection supplémentaire liée à l’épidémie, pourtant en contact avec d’autres travailleurs du chantier. On leur demande de reprendre le travail alors qu’ils ont été mis en «quatorzaine» il y a moins de quatorze jours. On les menace de licenciement pour faute grave parce qu’ils ont exercé un droit de retrait pour Danger Grave et Imminent. De tous ces problèmes, le Préfet de Région et la DIRECCTE (Inspection du TRAVAIL) sont alertés sans grande réactivité pour l’instant.

La majorité de ces salarié-e-s résident à Manosque et dans ses environs, ce qui provoque un grand risque de propagation trop rapide du Covid-19 au risque de constituer un «cluster» avec débordement rapide de tous les hôpitaux de la région PACA. Notamment de l’Hôpital de Manosque, référent du Projet ITER, qui n’a jamais disposé d’un service de réanimation, et de l’Hôpital de Digne.

Nous demandons qu’il soit procédé, à l’instar du CEA, à la fermeture du site d’ITER dans le cadre des directives du Gouvernement Français pour participer au ralentissement de la propagation du Covid-19 dans la Région PACA. 

* nous n’avons que des estimations puisque les directions ne communiquent pas avec les instances de dialogue social , quand elles existent sur ce site.

U n i o n  L o c a l e  d e s  S y n d i c a t s  C G T  –  S a i n t – P a u l  /  C a d a r a c h e

L o t .  6  P é p i n i è r e  d ’ e n t r e p r i s e s  R u e  I r è n e  e t  F r é d é r i c  J o l i o t – C u r i e

1 3 1 1 5 S A I N T – P A U L – l e z – D u r a n c e T e l .  :  0 7  8 2  6 9  1 1  8 0       ul – c g t – s a i n t – p a u l @ o u t l o o k . f r

 

 

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