Laurent Burelle, le patron des grands patrons qui prend le chômage partiel et garde ses dividendes

Laurent Burelle est président de Plastic Omnium et du lobby des grandes entreprises françaises. Son groupe a recours massivement au chômage partiel, payé par l’Etat. Mais il ne veut pas renoncer à se verser de généreux dividendes : une trentaine de millions d’euros pour sa famille.

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Par Clément Lacombe

C’est un immeuble de bureaux anonyme du 8e arrondissement de Paris. En bas, pas de plaque, aucun signe distinctif. Rien pour signaler qu’ici, au sixième étage, siège l’Association française des entreprises privées, l’AFEP. Un cercle infiniment moins connu que le Medef mais pas moins influent : il défend les intérêts des 113 plus grandes entreprises françaises, qui emploient à elles seules 13 % des salariés du pays.

Dans la grande salle de réunion aussi vieillotte que dépouillée figure le portrait de son fondateur, Ambroise Roux (1921-1999), longtemps grand patron de la Compagnie générale d’Electricité (l’ancêtre d’Alstom ou Alcatel), qui avait créé en 1982 ce « Jockey Club » – c’est son expression – en réaction aux grandes nationalisations décidées par le gouvernement socialiste. Une organisation devenue au fil des ans incontournable pour les pouvoirs publics, car elle est devenue le porte-voix des grands groupes, bien plus que le Medef et ses (officiellement) 173 000 entreprises adhérentes. Et aussi parce qu’elle est réputée pour la qualité des experts qu’elle emploie, notamment fiscalistes.

Inconnu du grand public mais incontournable dans le monde des affaires

Depuis 2017, le maître des lieux est une personnalité inconnue du grand public mais incontournable du monde des affaires. Il s’appelle Laurent Burelle, il a 70 ans et préside le groupe Plastic Omnium. Cet équipementier automobile emploie 32 000 personnes dans 131 usines de 26 pays, où il fabrique pare-chocs, hayons, rése

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