Une patrouille de police qui effectuait des contrôles d’attestations de déplacement dérogatoire a été prise a partie par un groupe d’une dizaine d’individus, dans le nuit du jeudi 2 au vendredi 3 avril, dans le quartier de la Reynerie.
Alors que des incidents ont éclaté, selon les informations recueillies par franceinfo, dans la nuit de jeudi 2 avril à vendredi 3 avril, en marge d’un contrôle de police dans un quartier sensible de Toulouse (Haute-Garonne), le maire de la ville, Jean-Luc Moudenc, a expliqué vendredi lors d’une conférence de presse qu’il envisageait désormais la mise en place d’un couvre-feu. Il va s’entretenir avec le préfet pour voir si cette décision est opportune, rapporte France Bleu Occitanie.
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Jeudi soir, vers 23h30, dans le quartier de la Reynerie, une patrouille de police qui procédait aux contrôles des attestations de sortie dérogatoire a été prise à partie alors qu’elle s’apprêtait à contrôler un groupe d’une dizaine de jeunes qui ne respectaient pas le confinement lié à l’épidémie de coronavirus. Ils se trouvaient dans la rue sans attestation.
La police a subi des jets de pierre et de projectiles, et les policiers de la brigade anti-criminalité (BAC) ont du faire usage de grenades de désencerclement pour se dégager.
Une réflexion avec le préfet
Interrogé sur l’opportunité de mettre en place un couvre-feu, le maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc a rappelé qu’il ne pouvait pas en décider seul et qu’il s’agissait là « de la compétence des préfets ». L’élu a cependant indiqué, qu’à la suite de ces incidents, il allait s’entretenir avec le préfet de Haute-Garonne, comme il le fait « quasi-quotidiennement », pour savoir si un couvre-feu était aujourd’hui « opportun ».
Si, à un moment, il y a des difficultés particulières en soirée, alors oui, se posera la question du couvre-feu.
Il y a une dizaine de jours, le maire n’envisageait pas un tel dispositif, en expliquant que les problèmes étaient plutôt diurnes que nocturnes, et qu’un arrêté de couvre-feu « n’était pas nécessaire ». Mais Jean-Luc Moudenc a précisé, ce vendredi, qu’il fallait « réactualiser tous les jours l’examen de cette situation ».
Une délinquance plus rare, mais plus visible
Un couvre-feu pourrait rapidement être déclenché, vu l’agression des policiers à la Reynerie, jeudi soir. « A la suite de ce qui s’est passé [jeudi] soir (…) j’ai prévu d’aborder cette question (avec le préfet), a indiqué Jean-Luc Moudenc, pour voir s’il est pertinent de faire évoluer les choses. »
Depuis le début du confinement, la baisse de la délinquance globale est pourtant évaluée à 30 % à Toulouse par la police nationale. Mais « la délinquance qui continue se voit davantage, car l’espace public est libéré de ces usages habituels, et donc la présence des délinquants est d’autant plus choquante, et inacceptable », a précisé Jean-Luc Moudenc.
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