Coronavirus dans le monde : déconfinement en Italie, bilan en baisse en Espagne, aux USA, Royaume-Uni…

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CARTE CORONAVIRUS. Alors que le nouveau coronavirus a contaminé plus de 3,5 millions de personnes dans le monde et tué près de 250 000 malades, de nombreux pays voient leurs bilans journaliers s’améliorer, comme le Royaume-Uni, l’Espagne, la France ou les Etats-Unis, mais aussi l’Italie qui commence à sortir du confinement comme d’autres pays d’Europe.

SOMMAIRE

[Mis à jour le 4 mai 2020 à 18h19] La pandémie de coronavirus a fait plus 248 000 victimes dans le monde depuis son apparition en décembre dernier en Chine, dont plus de 85% en Europe et aux États-Unis, selon le dernier bilan établi par l’AFP sur la base de chiffres officiels des différents pays. Les Etats-Unis, le pays le plus durement touché par cette crise sanitaire, déplorent plus de 68 000 décès du Covid-19. En Europe, les bilans sont aussi très lourds : près de 29 000 victimes en Italie, mais aussi au Royaume-Uni, plus de 25 000 morts en Espagne et plus de 24 000 en France, mais la situation commence à s’améliorer. Dans l’espoir de lever des fonds pour financer la recherche d’un vaccin et de traitements, l’Union européenne a organisé ce lundi à Bruxelles une conférence mondiale des donateurs, avec le soutien des principaux dirigeants européens mais sans celui de Washington

Malgré des bilans quotidiens toujours élevés aux USA, plus de 35 des 50 Etats ont commencé à lever ou sont sur le point de lever leurs mesures de confinement, afin de relancer l’économie du pays. En Europe, de nouveaux assouplissements sont également prévus cette semaine dans une quinzaine de pays, à l’image de l’Italie, qui lève partiellement ses restrictions ce lundi. En Espagne, où les 47 millions d’habitants étaient enfermés depuis mi-mars, la population a redécouvert samedi les joies du sport et de la promenade. Le déconfinement du pays doit se poursuivre par phases d’ici la fin juin. En Allemagne, la levée des restrictions est déjà bien enclenchée, les écoles rouvrent progressivement dans certains Länder dès ce lundi. En Grande-Bretagne, le Premier ministre Boris Johnson a promis un plan de déconfinement rapidement. En Europe de l’Est, les terrasses des cafés et des restaurants rouvriront à partir de lundi en Slovénie et en Hongrie, excepté dans la capitale Budapest. L’Inde quant à elle a prolongé son confinement de 15 jours, avec toutefois certains allègements dans plusieurs zones du pays. Malgré ce début de déconfinement, 4,6 milliards d’êtres humains sont toujours appelés à rester chez eux ou sont soumis à des restrictions de déplacement.

La carte du coronavirus dans le monde

Statistiques du coronavirus

Statistiques du coronavirus au 04/05/2020 au soir
Pays Nombre de cas Nouveaux cas Nombre de morts Nouveaux cas mortels
USA 1,200,874 +12,752 69,121 +523
Epsagne 248,301 +1,179 25,428 +164
Italie 211,938 +1,221 29,079 +195
Royaume Uni 190,584 +3,985 28,734 +288
France 169,462 +769 25,201 +306
Allemagne 165,745 +81 6,866
Russie 145,268 +10,581 1,356 +76
Turquie 127,659 +1,614 3,461 +64
Brésil 102,719 +1,572 7,106 +81
Iran 98,647 +1,223 6,277 +74
Chine 82,880 +3 4,633
Canada 60,616 +1,142 3,842 +160
Belgique 50,267 +361 7,924 +80
Pérou 45,928 1,286
Inde 44,870 +2,365 1,452 +61
Pays Bas 40,770 +199 5,082 +26
Equateur 31,881 +2,343 1,569 +5
Suisse 29,981 +76 1,784 +22
Arabie Saoudite 28,656 +1,645 191 +7
Portugal 25,524 +242 1,063 +20
Mexique 23,471 +1,383 2,154 +93
Suède 22,721 +404 2,769 +90
Irlande 21,772 +266 1,319 +16
Pakistan 20,941 +857 476 +19
Chili 20,643 +980 270 +10
Singapour 18,778 +573 18
Biélorussie 17,489 +784 103 +4
Israël 16,237 +29 234 +2
Qatar 16,191 +640 12
Autriche 15,621 +24 600 +2
Japon 14,877 487
Emirats Arabes Unis 14,730 +567 137 +11
Pologne 14,006 +313 698 +20
Roumanie 13,512 +349 818 +28
Ukraine 12,331 +418 303 +15
Indonesie 11,587 +395 864 +19
Corée du Sud 10,801 +8 252 +2

Dates de fin du confinement par pays

De nombreux pays ont adopté des mesures de confinement ces dernières semaines pour protéger leur population du Covid-19. Ces mesures touchent peu à peu à leur fin. Voici quelques dates de fin de confinement dans les pays concernés.

Pays Date annoncée de fin du confinement
Algérie 14 mai
Allemagne 4 mai
Belgique 3 mai
Espagne 9 mai
Etats-Unis pas de date nationale, déjà levé en Floride.
France 11 mai
Grèce 4 mai
Inde 3 mai
Italie 3 mai
Luxembourg pas de date mais réouverture progressive des écoles le 4 mai
Maroc 20 mai
Portugal 2 mai
Royaume-Uni 7 mai
Suisse 27 avril
Tunisie 3 mai

Coronavirus en Chine

Selon les derniers chiffres officiels, la Chine ne déclare aucun cas de contamination ce dimanche. Le pays dénombre tout de même 83 959 cas recensés et 4 637 morts, aucun mort n’a été recensé ces dernières 24h. Avec cette stabilisation de la situation, Wuhan a levé ses barrières depuis le 8 avril. Les collégiens et les lycéens, après plusieurs mois confinés, ont pu reprendre le chemin de l’école ce lundi dans les mégalopoles de Pékin et Shanghai. Cette rentrée s’est faite de manière ultra-sécurisée, avec masques et prises de température. Toutes les écoles chinoises étaient fermées depuis la fin janvier en Chine. La mairie de Pékin a également annoncé la levée à compter de jeudi dernier de la quarantaine obligatoire de 14 jours à laquelle sont soumises toutes les personnes arrivant dans la capitale chinoise, cette mesure ne concernant toutefois pas certains voyageurs : ceux en provenance du Hubei (la province à l’épicentre de l’épidémie et dont Wuhan est le chef-lieu) ou ceux venant de zones de Chine encore considérées à haut risque, ou encore ceux provenant de l’étranger. La Cité interdite de Pékin a rouvert ce vendredi après 3 mois de fermeture, dans le respect des mesures sanitaires : 5 000 touristes maximum sont autorisés, chaque jour, à visiter le palais impérial.

De l’autre côté de l’Atlantique, les Etats-Unis ont encore durci le ton ce dimanche, en accusant la Chine de dissimulation dans la gestion de la pandémie, et en affirmant disposer d’un « nombre significatif de preuves » que le nouveau coronavirus provient d’un laboratoire de la ville de Wuhan, berceau de la pandémie. « Il existe des preuves immenses que c’est de là que c’est parti », a insisté le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo, en faisant référence à un laboratoire de virologie de la ville de Wuhan. « Ce n’est pas la première fois » que la Chine met ainsi « le monde en danger » à cause de « laboratoires ne respectant pas les normes », a-t-il poursuivi. Ce n’est pas la première fois que le président américain Donald Trump s’en prend à la Chine depuis le début de la pandémie.

Reportée en pleine épidémie, la session annuelle du Parlement chinois qui devait se tenir début mars, se tiendra finalement fin mai pour célébrer le retour du pays à la normale. A présent, la situation sanitaire « s’améliore progressivement » et « la vie économique et sociale reprennent progressivement leur cours normal », a assuré mercredi l’agence Chine nouvelle, pour qui « les conditions sont réunies » désormais pour convoquer le Parlement. L’événement, qui réunit habituellement quelques 3 000 députés dans le cadre solennel du Palais du peuple à Pékin, s’ouvrira le 22 mai, a annoncé mercredi l’agence Chine nouvelle. « C’est une démonstration de force », assure à l’AFP le politologue Willy Lam, spécialiste de la Chine à l’Université chinoise de Hong Kong. Chine nouvelle n’a pas précisé si tous les députés seraient physiquement présents à Pékin ou si la session parlementaire pourrait se dérouler en ligne pour certains d’entre eux. Cette année, le programme doit présenter 17 lois relatives à la santé et à l’hygiène, entre autres pour la prévention des épidémies, mais aussi l’interdiction du commerce illégal d’animaux sauvages.

Coronavirus aux USA

Les Etats-Unis, le pays le plus durement touché dans le monde, compte près de 1,2 millions de cas recensés de coronavirus depuis le début de l’épidémie, soit une tiers des contaminés sur le globe. Le dernier bilan officiel est en baisse selon l’institut John Hopkins, les USA déplorent ce lundi 1 450 morts ces dernières 24h (contre 1 4533 hier). Au total, la maladie a tué plus de 68 000 personnes dans le pays. Ce chiffre est dramatique, cela représente plus que les militaires américains morts lors du conflit du Vietnam entre 1955 et 1975.

Malgré des bilans quotidiens toujours très lourds, plus de 35 des 50 Etats ont commencé à lever ou sont sur le point de lever leurs mesures de confinement, afin de relancer l’économie. La Géorgie a déjà rouvert certains commerces, comme les coiffeurs, salons de beauté et de tatouages, mais aussi les bowlings. Le Texas a fait de même vendredi et l’Alabama a rouvert ses plages en fin de semaine, comme l’avait déjà fait la Floride il y a quelques jours. En pleine campagne électorale, Donald Trump a lui voulu faire souffler un vent d’optimisme quant à une fin prochaine de la pandémie. « Les médecins vont dire: vous ne devriez pas dire cela », mais « nous pensons que nous aurons un vaccin d’ici la fin de cette année », a affirmé le président américain dimanche soir à Fox News. Des propos immédiatement relativisés par la communauté scientifique. « Je serais ravi si c’était possible d’y parvenir en quelques mois mais je trouve qu’il nous faut rester réaliste, cela peut durer aussi des années », a résumé le ministre allemand de la Santé, Jens Spahn. Si certains Etats américains commencent à se déconfiner, l’Etat de New York, épicentre de la pandémie, résiste à la tentation du déconfinement et ne s’y engagera pas avant le 15 mai, une décision approuvée par une majorité de la population locale (87%). Ensuite, « il faudra être malin », a jugé le gouverneur Andrew Cuomo.

Alors que de multiples essais cliniques sont en cours en Europe, en Asie et aux Etats-Unis pour trouver un traitement efficace contre la maladie Covid-19, le médicament remdesivir, du laboratoire américain Gilead, a montré des résultats encourageants pour accélérer le rétablissement des malades les plus gravement atteints, à défaut d’avoir, à ce stade, un impact significatif sur leur mortalité. Le remdesivir a accéléré de 31% le temps de rétablissement, selon un essai très attendu mené en partenariat par ce laboratoire avec les Instituts de santé américains (NIH). « Cela prouve que nous pouvons bloquer le virus », s’est félicité, prudemment optimiste, le directeur de l’Institut des maladies infectieuses Anthony Fauci, membre de la cellule de crise de la Maison Blanche.

Coronavirus en Espagne

L’Espagne est l’un des pays européens les plus touchés par le coronavirus. Depuis le début de l’épidémie, plus 247 122 cas de Covid-19 ont été recensés, et plus de 25 000 personnes sont décédées des suites de la maladie. Le pays a enregistré 164 décès durant les dernières 24h selon les autorités locales, chiffre quotidien le plus bas depuis presque sept semaines.

Les 47 millions d’Espagnols sont confinés depuis mi-mars. Si le confinement général du pays a été prolongé jusqu’au 9 mai, la population a redécouvert samedi les joies du sport et de la promenade, avec des restrictions horaires par catégories d’âges dans les communes de plus de 5000 habitants. Le déconfinement du pays doit se poursuivre par phases d’ici la fin juin, comme l’a annoncé Madrid mardi dernier. Le calendrier dépendra de l’évolution de la pandémie. Ce plan est « graduel » car il se déroulera en quatre phases, espacées au minimum de quinze jours afin de mesurer les conséquences du relâchement du confinement sur l’évolution de l’épidémie et, éventuellement, de le freiner ou revenir en arrière. Voici ce que comprennent les mesures prévues par le gouvernement espagnol pour la transition vers une  » nouvelle normalité  » : pas de retour à l’école prévu avant septembre, pas d’accès aux plages ou de visites dans les résidences pour personnes âgées avant le mois de juin et pas de déplacement entre les différentes provinces du royaume jusqu’à la fin de la période de déconfinement, sans doute vers le début du mois de juillet.  » Nous avons un seul objectif : remettre le pays en marche en protégeant la vie des Espagnols et en maintenant notre système de santé « , a résumé le chef du gouvernement, Pedro Sanchez, qui a défini son plan comme  » graduel, asymétrique et coordonné « .

Par ailleurs, le chef du gouvernement Pedro Sanchez a annoncé, ce samedi 2 mai, le port du masque obligatoire dans les transports publics dès ce lundi pour éviter un rebond des contaminations de coronavirus. Le gouvernement, qui avait jusqu’ici seulement « hautement recommandé » l’utilisation du masque, distribuera 6 millions de masques et en donnera 7 millions aux mairies et aux provinces pour qu’elles les distribuent localement.

Coronavirus en Italie

Depuis le début de l’épidémie, le coronavirus a contaminé plus de 210 000 personnes en Italie, et la maladie a tué près de 29 000 personnes dans le pays, selon les chiffres officiels. Le bilan journalier est en baisse, l’Italie a annoncé ce dimanche le décès en 24 heures de 174 malades du Covid-19, le nombre le plus faible depuis le premier jour du confinement du pays. Tous les autres chiffres confirment que la contagion est pour le moment sous contrôle, avec le plus faible nombre de patients en soins intensifs (1 501) depuis le 13 mars, mais aussi un nombre de malades recensés sur le point de passer sous la barre symbolique des 100 000, qui avait été franchie le 11 avril. La pression dans les hôpitaux est allégée. Ces bilans en nette amélioration ont incité les autorités italiennes à alléger le confinement dès ce lundi 4 mai, pour faire repartir l’économie.

Mais cette ouverture reste très prudente. Cette phase 2 annoncé par le gouvernement sera très semblable à la première phase, il s’agira d’apprendre à  » vivre avec  » le nouveau coronavirus en attendant un vaccin efficace, tout en limitant sa contagion. « La phase II commence. Nous devons être conscients que ce sera le début d’un défi encore plus grand », a prévenu le responsable de la cellule chargée de répondre à la pandémie, Domenico Arcuri. Le président du conseil, Giuseppe Conte, prévoit une reprise progressive de l’économie. Ce samedi 2 mai, les autorités ont annoncé que les écoles maternelles et les crèches pourraient rouvrir en juin, avant le lancement d’une révolution des méthodes d’enseignement, d’après les médias italiens. Les Italiens peuvent désormais se promener, faire du vélo ou courir seuls au-delà de la proximité immédiate de leur domicile, sortir avec plusieurs enfants. Les parcs rouvrent, sauf cas particuliers. Il est possible de rendre visite à des proches à condition qu’ils vivent dans la même région, il est autorisé aussi d’assister à des funérailles regroupant quinze personnes maximum. Mais Les rassemblements et les déplacements entre régions resteront interdits, pas de commerces de détail, ni de bars ou de restaurant, sauf avec de la vente à emporter, le télétravail est encouragé, et le port du masque est obligatoire dans les transports.

L’Italie a annoncé jeudi son intention de rouvrir la semaine prochaine deux de ses aéroports fermés depuis presque deux mois, Ciampino à Rome et Peretola à Florence. Ces deux aéroports, fermés depuis le 13 mars, seront rouverts dès ce lundi 4 mai aux vols de passagers, a indiqué le ministère des Transports dans un bref communiqué. D’autre part, le gouvernement italien a donné dimanche son feu vert pour une reprise lundi des entraînements individuels pour tous les sports, y compris les disciplines collectives comme le football. Initialement la reprise des entraînements pour les sports collectifs était fixée le 18 mai, les sports individuels pouvant reprendre dès lundi, quand l’Italie entame son processus de déconfinement.

Le gouvernement reste toutefois inquiet face au risque d’une deuxième vague. Malgré cet allègement des mesures, les autorités sanitaires n’ont de cesse de répéter aux Italiens qu’une deuxième vague est à craindre s’ils ne maintiennent pas leurs efforts. « Je vous implore, ne baissez pas la garde », a supplié samedi le patron de la cellule de crise, Domenico Arcuri, qui parle de « liberté relative ». « Cela dépend de vous », a-t-il poursuivi. Si les règles de déconfinement ont été annoncées, elles ne sont pas claires pour tous et la crainte reste bien présente. A Rome, Stefano Milano, 40 ans, ne cache pas sa « joie » de regagner un peu de liberté et de pouvoir recevoir un cousin alors que son fils s’apprête à « souffler ses bougies » d’anniversaire. Mais il confie aussi sa « peur » qu’une éventuelle relance de la pandémie n’affecte ses parents âgés. D’autre part, ces règles diffèrent dans les vingt régions du pays, contribuant à une certaine confusion pour certaines personnes. La Calabre et la Vénétie ont ainsi déjà allégé les restrictions, autorisant notamment la réouverture des bars et restaurants.

Coronavirus au Royaume-Uni

Le Royaume-Uni a recensé depuis le début de l’épidémie, 187 842 cas de coronavirus. Les derniers chiffres annoncés font état de 315 morts supplémentaires dus au Covid-19 ce dimanche, portant le bilan total des décès à 28 446 dans le pays. Un chiffre en baisse, mais il faut savoir que les chiffres officiels marquent souvent une baisse le week-end, due aux retards dans les enregistrements, suivie d’une recrudescence en début de semaine. Le Royaume-Uni est le deuxième pays le plus touché en Europe, a annoncé le ministre d’Etat Michael Gove dans un point presse. L’un des responsables des services de santé britannique, Steven Powis, a quant à lui souligné une baisse du nombre des patients admis dans les hôpitaux, surtout à Londres, ainsi qu’une réduction du nombre de patients en soins intensifs. Il a toutefois souligné sa « crainte » que les chiffres ne repartent à la hausse, appelant les Britanniques à poursuivre leurs efforts.

Les Britanniques doivent continuer de respecter les mesures de confinement, instaurées le 23 mars dans le pays, au moins jusqu’au 7 mai. Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, a appelé ses concitoyens à la patience, il a promis un plan de déconfinement pour cette semaine. « Je sais que c’est difficile. Et je veux faire progresser l’économie aussi vite que possible, mais je refuse de gâcher les efforts et les sacrifices du peuple britannique et de risquer une deuxième épidémie majeure », a-t-il souligné après avoir jugé plus positivement : « Nous commençons maintenant à inverser la tendance ». « Si ce virus était un assaillant, un agresseur inattendu et invisible, et je peux vous dire de ma propre expérience que c’en est un, ce serait le moment où nous avons commencé à le maîtriser au sol. (…) Mais c’est aussi un moment de risque maximum », a-t-il expliqué. Evoquant le plan de déconfinement à venir, le ministre d’Etat Michael Gove a déclaré : « Je pense que nous allons devoir vivre avec un certain degré de contraintes » jusqu’à ce qu’un vaccin soit trouvé.

Coronavirus en Inde

Alors que le dernier bilan recense 42 836 cas de Covid-19 et 1 395 morts des suites de la maladie, le pays lève ce lundi matin certaines restrictions imposées dans le cadre de son confinement qui a été prolongé vendredi 1er mai de 15 jours. Le ministère de l’Intérieur indique dans un communiqué : « en raison des progrès significatifs concernant la situation liée au Covid-19, les zones où peu ou aucun cas ne sont recensés pourront bénéficier de considérables assouplissements « . Le pays est désormais divisé en zones rouges, oranges et vertes. Dans les zones rouges, le risque de propagation du coronavirus est important, alors que dans les zones vertes, aucun cas n’a été confirmé depuis 21 jours. Les zones oranges concernent les autres parties du pays. Ainsi, dans les zones rouges, mais aussi orange, les habitants ne peuvent toujours pas sortir de chez eux, sauf pour les urgences médicales ou la fourniture de biens et services essentiels, et le traçage des contacts, mais aussi la surveillance en porte-à-porte sont toujours d’actualité.

Pour tenter de limiter la catastrophe économique dans le pays, le gouvernement vient d’autoriser la reprise partielle de certains secteurs en respectant des règles sanitaires strictes dès ce lundi. Cette reprise concerne les services commerciaux en ligne, les secteurs de l’énergie, de la pharmacie et de la construction, mais aussi l’agriculture, dont près des deux tiers de la population active indienne dépendent. Cette reprise partielle de l’activité se fait avec des consignes strictes : port d’un masque ou d’une protection sur le visage obligatoire et respect d’une distanciation minimale entre les travailleurs. Cependant, la réouverture des magasins d’alcool s’est traduite par des bousculades, malgré les consignes de distanciation sociale.

Mais les experts mettent en garde sur un bilan vraisemblablement sous-estimé en raison de la faiblesse du dépistage du virus. Un groupe de scientifique a publié lundi 27 avril des pronostics sur l’évolution possible de l’épidémie de coronavirus, et ces chiffres confirment les dires la plupart des experts concernant l’Inde, à savoir que le pays ne constitue pas une exception dans le monde face au coronavirus, en dépit de ce que s’efforce à faire croire le gouvernement Modi. Selon plusieurs experts, professeurs à Bangalore, dans le sud de l’Inde, la contagion risque de s’accentuer au cours des trois prochaines semaines, pour contaminer 244 400 individus aux environs du 24 mai.

Coronavirus en Allemagne

Avec 163 175 cas recensés ce lundi , l’Allemagne recense 163 175 contaminations selon les derniers chiffres publiés ce lundi par l’Institut Robert Koch (RKI) pour les maladies infectieuses, chargé du suivi quotidien de l’évolution de l’épidémie dans le pays. Cela représente 679 cas supplémentaires en 24 heures. L’Allemagne annonce également 43 décès supplémentaires, portant le bilan total de l’épidémie de Covid-19 à 6692 décès.

Ce lundi 4 mai marque la réouverture progressive des écoles et la suite du déconfinement. En Allemagne, où la levée des restrictions est déjà bien enclenchée, le ministre des Sports s’est dit favorable à une reprise de la saison de football. Ce qui ferait de l’Allemagne le premier grand championnat européen à franchir ce pas.. Le taux d’infection est retombé à 0,75 ces derniers jours. Celui-ci avait brusquement grimpé à 1,0, c’est à dire qu’une personne infectée par le Covid-19 en contamine à nouveau une autre en moyenne, favorisant un rebond de l’épidémie. Cette brusque augmentation avait causé de nombreuses réactions, surtout en souvenir des déclarations d’Angela Merkel. La chancelière avait expliqué quelques jours auparavant qu’un seuil de 1,1 serait synonyme d’asphyxie du système de santé à la rentrée. « Nous pourrions atteindre les limites de notre système de santé en terme de lits en réanimation d’ici octobre », a-t-elle mis en garde au moment du déconfinement avant de préciser qu’avec un « taux à 1,2, nous atteindrons les limites de notre système de santé en juillet. Avec un taux à 1,3 nous y arriverons déjà en juin ».

A l’opposé, l’Institut Robert Koch alerte sur les risques d’un déconfinement général trop rapide, une position de prudence que semble suivre Angela Merkel qui s’expose désormais aux critiques. Autre problème pour la chancelière, les différences entre les régions, les Länder, particularité du fédéralisme allemand et qui engendre de grandes divergences sur les conditions du déconfinement. Ainsi, dans une région, le port du masque est obligatoire dans les lieux publics, transports en commun et commerce mais pas dans la région voisine. A Berlin, il n’est ainsi pas requis pour faire ses courses. Idem sur le montant des amendes.

Les mesures de distanciation sociale en Allemagne vont être prolongées d’une semaine, jusqu’au 10 mai, a déclaré jeudi le secrétaire général de la chancellerie avant une réunion entre Angela Merkel et les présidents des 16 Länder du pays sur les restrictions imposées pour freiner l’épidémie de coronavirus. L’Allemagne a commencé à lever les restrictions de sorties et de déplacements la semaine dernière avec la réouverture de certains commerces, à condition qu’y soit respectée une distance minimale entre les personnes.

Coronavirus au Portugal

Le Portugal a passé ce week-end le cap des 1000 décès depuis le début de l’épidémie. Avec 1063 morts pour un peu plus de 25 000 cas confirmés, le pays est toutefois plutôt épargné, surtout par rapport à son voisin espagnol. Les mesures de confinement commencent à être levés. Ce lundi 4 mai, les petits commerces, salons de coiffure ou encore les concessions automobiles sont autorisés à rouvrir, mais à condition de prendre des mesures pour assurer le respect des règles de distanciation. En vigueur depuis la mi-mars, l’état d’urgence a également été levé mais les Portugais restent inviter à respecter un « devoir civique », celui « de rester à la maison ». Pour l’heure, l’enseignement à distance reste en vigueur et ce devrait être le cas jusqu’à la fin de l’année scolaires dans les écoles et les collèges. Les lycéens pourraient reprendre les cours fin mai. Enfin, les restaurants, bars ou musées devraient rouvrir peu à peu à partir du 18 mai mais avec des règles draconiennes de sécurité sanitaire.

Le Portugal souffrira-t-il davantage de la crise économique consécutive à la crise sanitaire du coronavirus que de l’épidémie elle-même ? C’est la crainte désormais des experts qui s’inquiètent du poids du tourisme dans l’économie portugaise, pas moins de 17,8% du PIB dans un pays où 450 000 emplois, près d’un sur dix, dépendent directement du tourisme. Or, selon Le Monde qui s’appuie sur les chiffres de l’OCDE, les revenus du secteur pourraient s’effondrer de 45 à 70 % cette année. Une série d’aides a été annoncée en vue de la levée de l’état d’urgence le 3 mai prochain. Le ministère du Tourisme a annoncé le lancement d’un label « Clean and Safe » pour les complexes touristiques. Il vise à distinguer les acteurs du tourisme qui prennent des mesures contre le Covid-19, notamment d’hygiène et de respect des gestes barrières. Mais, déjà, les mesures de restriction des regroupements inquiète. « Ce virus n’hiberne pas en été », a expliqué le Premier ministre portugais fin avril. « Les rassemblements de masse ne peuvent pas avoir lieu. Les municipalités devront prendre les mesures nécessaires pour que nous puissions aller à la plage sans surpopulation ». Le confinement partiel décrété dès la mi-mars va avoir de lourdes conséquences, même si certains secteurs comme la construction ont pu poursuivre leur activité. Un actif sur cinq (soit 900 000 personnes) est en chômage partiel et le tourisme, qui représente une manne conséquente et près de 15% de la population active, est à l’arrêt.

Coronavirus en Belgique

La Belgique compte ce lundi 4 mai plus de 50 000 cas de coronavirus. Cette barre a été franchie ce lundi 4 mai, a annoncé le centre interfédéral de crise lors de sa conférence de presse quotidienne. Les autorités ont également officialisé 80 nouveaux décès et 59 nouvelles hospitalisations. L’épidémie de Covid-19 a coûté la vie à plus de 7900 personnes dans le pays. Le déconfinement débute ce lundi 4 mai. Le télétravail reste conseillé. Le déconfinement se déroulera en 4 phases via un plan annoncé lundi 27 avril.

  • A partir du 4 mai, réouverture des entreprises d’industrie et de services mais le télétravail reste la norme. Le sport pourra être pratiqué à deux (tennis, athlétisme, pêche, kayak, ou golf sont autorisés). Le port du masque sera obligatoire dans les transports publics pour toute personne âgée d’au moins 12 ans.
  • A partir du 11 mai, réouverture des commerces (sauf les bars, cafés et restaurants).
  • A partir du 18 mai, réouverture des écoles avec 10 élèves maximum par classe. Priorités aux dernières années d’enseignement primaire et secondaire, ainsi qu’à la première année de primaire. Ouverture des musées sous condition. Contacts sociaux autorisés (réunions privées, nombre de personnes autorisées plus importants aux mariages ou enterrements, possibilité de se rendre dans sa résidence secondaire).
  • A partir du 8 juin, réouverture des hôtels et restaurants. Pour les vacances, Sophie Wilmès a annoncé que des annonces seront faites fin mai.

Aucun « événement de masse » n’aura lieu en Belgique jusqu’au 31 août. Des mesures d’assouplissement ont été prises pour les magasins ou les visites aux personnes âgées. « Pour que cette prolongation soit plus soutenable pour tous, nous avons décidé que les pépinières et les magasins de bricolage pourront rouvrir aux mêmes conditions que les magasins d’alimentation. La distances de sécurité devra donc être observée « , avait annoncé mi-avril la Première ministre Sophie Wilmès. Les visites aux personnes âgées dans les maisons de repos seront aussi autorisées : « Les maisons de repos et les centres dans lesquels se trouvent des personnes en situation d’handicap, pourront recevoir des visites. Une seule personne sera autorisée. Cette règle s’appliquera aussi aux personnes isolées qui ne sont pas en mesure de se déplacer. » La Première ministre a d’ores et déjà précisé que le port du masque sera recommandé et « important » lors du déconfinement.

Coronavirus en Algérie

L’Algérie recense 4474 cas confirmés de Covid-19 depuis le début de l’épidémie. 463 personnes sont décédées du Covid-19 en Algérie. 47 des 48 wilayas (préfecture) du pays ont enregistré au moins un cas. La wilaya de Ouargla est celle qui a enregistré le plus de cas ces dernières 24 heures (21 nouveaux cas signalés) devant celle de Blida (19). La région de Blida reste la plus touchée avec 839 contaminations avérées devant Alger (536 cas) et Oran (258 cas).

Cette hausse des nouveaux cas semble confirmer la crainte des spécialistes de santé qui avaient alerté sur l’assouplissement des mesures de confinement avec le début du ramadan. Les autorités algériennes avaient annoncé assouplir les modalités du couvre-feu mis en place dans le cadre de ces mesures de confinement. Le confinement total décidé pour la province de Blida a été remplacé par un couvre-feu de 14h à 7h du matin alors que le couvre-feu en vigueur de 15h à 07h dans neuf provinces dont Alger a été raccourci, passant de 17h à 07h. Devant le non-respect des règles de distanciation sociale et les images qui ont fleuri ces derniers jours de longues files d’attente, une quinzaine de préfets sur les 48 préfectures du pays ont annoncé la fermeture de commerces n’ayant pas respecté ces règles, notamment des boutiques de pâtisseries et gâteaux traditionnels, magasins prisés durant le mois de ramadan. Le confinement a été prolongé en Algérie. Tout d’abord prévu jusqu’au 29 avril, il sera en vigueur avec les mêmes règles jusqu’au 14 mai prochain, ont annoncé les autorités.

Coronavirus au Maroc

Au Maroc, le dernier bilan faisait état de 4 903 cas de contamination officiellement recensés et 174 décès. Le pays est l’un des plus touchés d’Afrique malgré des mesures strictes prises rapidement comme la fermeture des frontières mi-mars ou l’état d’urgence le 20 mars dernier, mesures entraînant un confinement général, récemment prolongé jusqu’au 20 mai prochain. Le royaume a également mis en place des mesures pour le personnel soignant, logé gratuitement et qui ne rentre plus à son domicile. Les mesures de confinement strict restent en vigueur mais sont toutefois difficilement suivies dans les zones de population dense où l’arrêt des activités économiques a de graves conséquences pour une population qui vit essentiellement de petits boulots et ne dispose pas de couverture sociale. Les règles ont d’ailleurs été durcies ces derniers jours avec le début du ramadan. Les sorties nocturnes, fréquentes durant cette période, sont interdites sur une large tranche horaire : de 19h à 5h sous peine de lourdes amendes.

Depuis, le 7 avril, le port du masque est obligatoire sous peine de sanctions pouvant aller jusqu’à trois mois de prison et l’équivalent de 116 euros d’amende, rappelle RFI. 3 413 personnes ont été interpellées en flagrant délit de violations des mesures d’urgence, selon le dernier rapport de la DGSN (Direction générale de la sûreté nationale). Pour fournir la population en masque, des entreprises ont été mises à contribution et le Maroc annonçait fin mars produire 3 millions de masques chirurgicaux chaque jour. Ce chiffre doit être doublé d’ici la fin du mois d’avril, a prévenu le gouvernement. Via un fonds de subvention étatique, le prix du masque est fixé à 70 centimes d’euros le paquet de dix masques. Le royaume est également devenu le premier Etat au monde à généraliser l’utilisation de la chloroquine pour tous les malades.

Coronavirus en Afrique

43 443 cas confirmés de coronavirus pour 1 761 personnes décédées, c’est le bilan de l’épidémie de Covid-19 sur l’ensemble du continent africain selon les derniers chiffres du Centre pour la prévention et le contrôle des maladies de l’Union africaine publiés dimanche 3 mai. L’Afrique du Sud et l’Egypte sont les pays les plus touchés en nombre de cas mais l’Algérie et le Maroc dénombrent aussi de nombreux morts.

Plusieurs pays ont prolongé les mesures de confinement. Au Sénégal, 67 nouvelles contaminations ont été officialisées dimanche selon RFI, portant le bilan à 1182 cas pour 9 décès. Le président Macky Sall a annoncé samedi 2 mai la prolongation de l’état d’urgence jusqu’au 2 juin prochain. L’obligation du port du masque a aussi été instaurée au Bénin dans plusieurs régions, à Ouagadougou comme à Cotonou ou au Nigéria pour la capitale, Lagos qui concentre le plus de cas recensés dans le pays. Au Gabon, l’état d’urgence sanitaire a été prolongé jusqu’au 10 mai prochain.

« Je ne suis ni dans les catastrophistes, je ne veux pas être non plus dans les naïfs. Ce virus aujourd’hui, il touche tout le monde, a souligné Emmanuel Macron à RFI mardi 14 avril. Donc je ne pense pas qu’il faille collectivement dire qu’un miracle préserverait l’Afrique. En tout cas, si ça pouvait arriver, formidable, et je le souhaite profondément. Mais notre devoir est de tout faire pour aider l’Afrique dans ce contexte. L’Afrique aujourd’hui a une vulnérabilité sanitaire : il y a le VIH, la tuberculose, la malaria… C’est d’ailleurs pour ça qu’on s’est mobilisés à Paris, en octobre dernier, pour le Fonds mondial, pour aider aussi l’Afrique en particulier à se battre contre ces grandes pandémies. »

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