en ligne le 16/05/2020
Malgré le risque sanitaire et les interdictions préfectorales, des groupes de gilets jaunes appellent ce samedi 16 mai à des rassemblements , un peu partout en France.
Plusieurs groupes de gilets jaunes ont appelé sur Facebook à des rassemblements. A Toulouse et Montpellier, les manifestations ont été interdites par arrêté préfectoral.
« Pour beaucoup, c’est une période qui a été très dure financièrement »
«J’en appelle à la responsabilité», dit Jérôme Rodrigues, l’une des figures du mouvement qui souligne la «grosse frustration» chez certains depuis deux mois.«Beaucoup se disent on est tous prêt à se coller les uns aux autres pour aller bosser, consommer, et on ne pourrait pas le faire pour manifester?», ajoute-t-il.
«Dans un premier temps, la plupart des gens vont plutôt essayer de sortir la tête de l’eau », anticipe cependant François Boulo, avocat et porte-parole des gilets jaunes à Rouen. « Pour beaucoup, c’est une période qui a été très dure financièrement».
Le poids de l’opinion publique, qui craint une seconde vague épidémique, pèse aussi.
«Ce n’est peut-être pas pertinent de faire des grands rassemblements mais des actions plus localisées», explique Camille Hassanaly, militant toulousain d’Extinction Rebellion. Le mouvement écologiste a ainsi programmé samedi une «action antipub décentralisée».
«On cherche à montrer que nous sommes dans un dynamique responsable, qu’on est capable de dessiner quelque chose de souhaitable», ajoute Camille Hassanaly.
«On est inquiet pour la rentrée de septembre »
Mais face à «une situation économique qui va ne faire que s’aggraver», le climat social «va se tendre dans des proportions jamais vues», prédit François Boulo. «A côté, les +gilets jaunes+ ne seront sans doute rien par rapport à la vague à venir».
«On est inquiet pour la rentrée de septembre », confie le commissaire. « S’il y a un retour à une vie normale, le terrain sera propice aux mobilisations sociales, avec des risques en termes d’ordre public».
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