Pour la bonne santé des dominants, il faut des dominés

· 31 mai 

Extrait :  » Pour la bonne santé des dominants, il faut des dominés. Il faut qu’ils soient dociles, travailleurs, en bonne santé physique et mentale. Le dominé ne peut pas souffrir autrement qu’en silence. Ceux qui sont là, par terre ce soir, souffrent trop fort. J’en ai vu de ceux-là, « les souffrants de tout », lorsque je travaillais en permanence d’accès aux soins. Pertes d’emplois, séparations, expulsions de logements, séquelles d’accidents de voiture, cancer, violences conjugales, viols, menaces de mort dans un autre pays. Ces événements qui font basculer du côté de la misère. Qu’est-ce que les thuriféraires de la compétitivité internationale en ont à foutre de votre souffrance ? Qu’est-ce que les grands actionnaires qui attendent leurs dividendes en ont à foutre de votre deuil ? De votre accident ? De votre excision ? De votre dépression ?

Pour que certains gagnent beaucoup, il faut qu’une masse travaille beaucoup, rien de plus. Si tu ne peux plus travailler, tu ne sers à rien. Le système te vomit, doucement, mais te garde sous forme de bile qui s’étale sur les trottoirs et les fauteuils d’associations caritatives. Sale, jaune, mais utile et visible de tous pour maintenir la docilité du plus grand nombre. J’entends là en pensée, les défenseurs de ce monde-là me traiter d’extré-miste, de radicale. « Tu exagères, il y a des associations subventionnées, des hôtels, des aides, dans d’autres pays ils n’auraient même pas ça… et blablabla et blablabla… » Les commentateurs du dimanche qui vous font la leçon, assénant leur discours imbibé de darwinisme social « quand on veut s’en sortir, on peut » et se gratifiant de leur charité avec un don annuel. »
Tiré du livre collectif en ligne, d’une quarantaine d’humains en résistance :
https://massot.com/wp-content/uploads/Résistons-ensemble-1.pdf?fbclid=IwAR0_vz2ACam-cOt9hTJosiQNRWbCL-dWxXkw457wBsCdtQTKqGP5J-NESrk
Bonne lecture !

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