« Dans le rétro » : il y a cinq ans, la mort d’Alan Kurdi choque la planète

Il y a cinq ans jour pour jour, nous découvrions tous une photo terrible, celle du petit Alan mort sur une plage de la mer Égée. Cet enfant qui a d’abord été appelé par erreur Aylan, devenait le triste symbole du drame des migrants. Son histoire a bouleversé le monde.

L’image est insoutenable : sur une plage de Turquie, ce matin du 2 septembre 2015, le corps sans vie d’un enfant de 3 ans, qui s’est noyé comme sa mère et son frère, alors qu’il tentait de rejoindre la Grèce. Seul Abdullah, le père, a survécu.

Écrasé de douleur, il avait accepté de livrer quelques mots devant les caméras, à la morgue de Bodrum : « Les vagues étaient si hautes que le bateau s’est retourné. J’ai pris ma femme et mes enfants dans les bras mais j’ai réalisé qu’ils étaient morts. Mes enfants étaient les plus beaux enfants du monde. Ils me réveillaient chaque matin pour que je joue avec eux. Ils ne sont plus là maintenant« .

Des images qui émeuvent partout à travers le monde

Les photos du petit Alan font le tour du monde. A elles seules, elles symbolisent les horreurs du drame qui se joue en Méditerranée : des milliers de familles qui risquent leur vie sur des embarcations de fortune plutôt que de mourir en Syrie. L’émotion de la classe politique est immense, François Hollande lui-même s’exprime à ce sujet le 3 septembre 2015 : « Je pense aux victimes qui ne sont jamais photographiées, qui sont ignorées, aux victimes futures si nous ne faisons rien« .

C’est pour fuir les bombes qu’Abdullah et sa femme ont franchi la frontière turque pour tenter de passer en Grèce. De là, ils espéraient partir pour le Canada. Le père d’Alan a depuis choisi de consacrer sa vie aux enfants réfugiés. Il vit désormais au Kurdistan irakien. C’est là-bas que France Télévisions l’avait rencontré en décembre 2015. Chacun, sur place, connaissait son histoire, mais pas de quoi décourager tous ceux qui rêvent de partir pour l’Europe. « J’ai beau les prévenir tant que je peux, je sais qu’ils partiront dès qu’ils auront un peu d’argent, avec tous les risques que cela comprend », disait-il, fataliste.

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