Jérémy Maccaud avec AFP
Ne parlez plus de « déconfinement« . Depuis plusieurs jours, le gouvernement ne fait plus de mystère à ce sujet: Emmanuel Macron n’annoncera pas, mardi prochain, un déconfinement tel qu’il avait été présenté et appliqué le 11 mai dernier, au sortir de la première vague de Covid-19, et de 55 jours d’enfermement pour les Français. Alors que près de 300 malades du coronavirus sont morts au cours des dernières 24 heures, selon le dernier bilan dévoilé samedi soir, le nombre de patients en réanimation, lui, poursuit sa lente décrue. Mais hors de question de crier victoire pour autant, contrairement au printemps dernier.
Ainsi le président de la République optera selon toute vraisemblance pour un allègement des restrictions sanitaires, souhaitant ainsi mettre fin à « l’incertitude » sur la crise sanitaire en apportant « de la clarté » et « un cap », selon ses propos auJournal du Dimanche. Il devrait en découler, comme cela est pressenti depuis plusieurs jours, par un plan progressif en trois étapes.
1er décembre, avant les vacances de Noël, et en janvier
Toujours aurpès du JDD dans son édition du jour, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal confirme ainsi que les « assouplissements » au confinement « se feront en trois étapes au regard de l’évolution sanitaire et des risques liés à certaines activités: d’abord autour du 1er décembre, puis avant les congés de fin d’année, puis à partir de janvier 2021 ».
Pour autant, « le confinement va se poursuivre et donc la limitation des déplacements aussi », explique le jeune ministre. Une attestation pour se déplacer sera toujours nécessaire au-delà du 1er décembre, avait déjà indiqué Jean Castex.
Gabriel Attal réitère l’horizon d’une réouverture des commerces « autour du 1er décembre » – comme l’a martelé le Premier ministre en cette fin de semaine – soulignant que « le président est conscient des efforts consentis et attaché à la valeur travail », mais que « certains établissements, comme les bars et restaurants, continueront à connaître des restrictions ».
La question d’un vaccin obligatoire « se posera »
Pour les vaccins, Gabriel Attal affirme que la France a trois contrats « signés, au moins trois autres très avancés et d’autres en discussion », avec « en moyenne 30 millions de doses par contrat ».
La question d’un vaccin obligatoire ou pas, qui divise la classe politique, « se posera quand on connaîtra les propriétés des vaccins », dit-il.
Le porte-parole juge par ailleurs « intéressante », « à titre personnel », la possibilité de rendre obligatoire l’isolement des cas positifs et des cas contacts. « Beaucoup de nos voisins l’ont fait et j’entends des Français qui estiment subir des contraintes qui pourraient être allégées si nous concentrons les efforts sur les chaînes de contamination », fait-il valoir.
Il critique enfin les oppositions qui, « à défaut d’un esprit constructif » se sont « retrouvées au sein d’un conseil de défiance ».
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