LR: Et ils n’ont même pas peur de finir pendus aux réverbères comme les tyrans jadis…
Dans un entretien au « Journal du dimanche », le ministre de la santé s’inquiète du nombre toujours élevé de contaminations et se dit prêt à prendre « les mesures nécessaires ».
L’instauration d’un troisième confinement ne serait pas à exclure, si la situation épidémique « devait s’aggraver », affirme le ministre de la santé Olivier Véran dans le Journal du dimanche du 27 décembre, à l’occasion du lancement de la campagne de vaccination en France. « Nous n’excluons jamais des mesures qui pourraient être nécessaires pour protéger des populations. Ça ne veut pas dire qu’on a décidé, mais qu’on observe la situation heure par heure », souligne-t-il dans un entretien.
Les autorités redoutent l’arrivée d’une troisième vague dans les semaines qui suivent les fêtes de fin d’année. D’autant que la circulation du virus est encore importante, avec « 15 000 contaminations détectées par jour en moyenne, alors qu’on était descendu à 11 000 », pointe M. Véran. « L’objectif des 5 000 [cas de contamination par jour] s’éloigne. Et la pression sur le système de santé reste importante, avec 1 500 hospitalisations par jour – une tension qui baisse très peu en réanimation », souligne le ministre, qui se dit prêt à prendre « les mesures nécessaires si la situation devait s’aggraver ».
La conjoncture est pour l’heure préoccupante dans le « Grand-Est, la Bourgogne-Franche-Comté et le département des Alpes-Maritimes, à commencer par Nice », avec « une augmentation de l’incidence chez les personnes âgées dans certains territoires ruraux ». Plusieurs maires de l’est de la France, dont celui de Reims (Marne), plaident ainsi depuis plusieurs jours pour « reconfiner soit de façon territoriale, [soit] au niveau national ».
Appel à ne pas fêter le Nouvel An
Alors que de nombreux pays ont d’ores et déjà pris des mesures de reconfinement, la France a « fait le choix de mesures strictes et difficiles plus tôt pour laisser les Français souffler pendant les fêtes », se défend le ministre. « Cela a marché – pas assez, certes », selon M. Véran : en témoignent les plus de 40 000 nouveaux cas de Covid-19 enregistrés en quarante-huit heures, jeudi et vendredi.
La vaccination débute ce dimanche auprès d’une dizaine de personnes âgées et d’un soignant, tous volontaires, au sein de l’unité de soins de longue durée de l’hôpital René-Muret de Sevran (Seine-Saint-Denis), le centre gériatrique de Champmaillot (dépendant du CHU de Dijon) étant le deuxième lieu visé par le lancement de cette campagne. « Ce vaccin protège 95 % des individus contre les cas de forme grave et va sauver beaucoup de vies », se félicite M. Véran, qui rappelle que, « pour les personnes âgées, le risque de mourir du Covid-19 est élevé ».
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