LE 08/12/2020
NANTES : MANIFESTATIONS POLICIÈRES SAUVAGES
– Les forces de l’ordre font sécession et s’autonomisent –
Au milieu de la nuit dernière, à Nantes, un impressionnant ballet de véhicules de police a traversé le centre-ville, gyrophares allumés et sirènes hurlantes. Voitures de la BAC, véhicules de patrouille, fourgons de CRS, camions de police : tous les véhicules du commissariat étaient présents. Un de nos lecteur qui a assisté à la scène raconte : « une voiture s’est arrêtée pour nous contrôler. Ils manifestaient pour signaler au préfet qu’ils sont mécontents […] car ils n’ont pas eu le droit de faire feu à la dernière manifestation. Même pas de LBD, a déploré un agent. » Notre lecteur continue : «le policier trouvait que les interpellés ne sont pas punis assez sévèrement et que les manifestants sont des enfants à éduquer … une rencontre du troisième type ! »
Alors que Macron a passé son mandat à faire toutes les concessions matérielles, politiques et législatives à la police, les forces de l’ordre organisent des manifs de nuit pour réclamer le droit de tirer. Mais ce n’est pas tout, ce rassemblement improvisé est manifestement illégal à plus d’un titre. Sur ces images, on constate :
Une manifestation non déclarée
Un tapage nocturne délibéré
Une utilisation de biens publics – les véhicules et les équipements divers – pour manifester, ce qui constitue un détournement. Les cheminots n’utilisent pas de locomotives pour leurs manifs.
Une grève non déclarée, dans le cas où ces policiers font cette manif sur leur temps de travail.
Et enfin une utilisation abusive des gyrophares et des sirènes, car l’usage d’avertisseurs est encadré par la loi, et doit être justifié par « l’urgence de la mission ».
Autant d’infractions qui ne seront, évidemment, jamais punies. Alors que l’on embarque « préventivement » des manifestants pour un Gilet Jaune, des lunettes de plongée ou un défaut d’attestation, même dans les contestations, seule une catégorie de population reste au dessus des lois.
Une deuxième manifestation sauvage a lieu ce mercredi après-midi dans le centre-ville et devant le commissariat. Symbole d’une police qui s’autonomise, et devient peu à peu un nouvel Etat qui dicte ses lois. Certains de nos reporters sur place ont recueilli quelques avis de nantais et nantaises de passage devant le commissariat « c’est n’importe quoi » « Moi je suis observatrice des libertés et les voir là ça me choque » « Moi j’ai 70 ans, je ne comprends pas qu’on puisse voir la police taper les gens alors qu’ils devraient protéger la population ».
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