Boursorama – Source AFP,
Les parlementaires américains ont approuvé lundi un plan de soutien aux ménages et entreprises affectés par la pandémie de Covid-19, d’un montant de quelque 900 milliards de dollars, jugé incontournable pour remettre sur les rails la première économie du monde.
Après son approbation par la Chambre des représentants puis par le Sénat, le plan peut maintenant être soumis au président Donald Trump pour signature.
Ce dernier a signé tôt mardi la loi de court terme pour maintenir le financement du gouvernement fédéral jusqu’au 28 décembre.
Avant le vote, le chef de la minorité démocrate du Sénat Chuck Schumer avait estimé qu’il s’agissait « d’un programme d’urgence et de survie ». L’aide est incomplète et l’administration Biden devra « combler les trous » en janvier, a-t-il ajouté.
Après des mois de blocage, démocrates et républicains avaient annoncé dimanche être parvenus à un accord de principe sur ces mesures comprenant notamment des chèques aux familles les plus fragilisées, des aides aux petites entreprises et aux écoles, des allocations chômage supplémentaires de 300 dollars par semaine ou encore une enveloppe pour la distribution équitable de vaccins contre le Covid-19.
Avant même le vote des mesures d’aide d’urgence à l’économie, le secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin a assuré que les chèques de 600 dollars par adulte et par enfant pour aider les familles en difficultés seraient envoyés dès le début de la semaine prochaine.
Il s’est aussi félicité de cette aide qui est débloquée « juste à temps pour les fêtes » de fin d’année.
« C’est une façon très très rapide d’injecter de l’argent dans l’économie », a en outre commenté le ministre de Donald Trump.
Les aides directes ont en effet pour objectif de soutenir la consommation des ménages et donc la croissance. Pour les foyers les plus en difficulté, elles permettent de payer les loyers.
« Nous pouvons terminer l’année sur une rare note optimiste », a souligné Chuck Schumer alors que la pandémie continue de faire rage dans le pays et que le nombre de chômeurs a recommencé à augmenter.
La première économie du monde est tombée dans une profonde récession au printemps, la pire depuis celle des années 30, en raison de l’arrêt de l’activité pour endiguer le nouveau coronavirus qui a provoqué un chômage massif.
La pandémie est repartie de plus belle à l’automne, mettant un coup d’arrêt aux créations d’emplois et à l’activité de l’été.
« C’est un premier pas, et nous devrons faire plus », a réagi lundi Nancy Pelosi, la responsable démocrate de la Chambre des représentants, relevant notamment la nécessité de plus d’aide pour acheter des vaccins.
Pour autant, ce plan, qui comprend aussi une aide au logement, évitera à des millions de personnes qui vont perdre leurs aides le lendemain de Noël de sombrer dans la pauvreté.
Le premier plan, d’un montant gigantesque de 2.200 milliards de dollars, avait été voté en urgence fin mars, lors de la première vague de la pandémie.
Il comprenait des allocations chômage exceptionnelles de 600 dollars par semaine et l’envoi de chèques de 1.200 dollars par adulte.
Depuis l’été, démocrates et républicains étaient dans l’impasse, s’opposant sur le montant global du nouveau plan d’urgence: les premiers exigeaient un plan équivalent à celui du printemps quand les seconds voulaient le limiter à 1.000 milliards de dollars maximum.
Le nouveau paquet d’aides cible aussi les petites entreprises qui risquent de faire faillite.
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