CEA : Un monstre est tapi près de chez nous

LR: Le CEA est chargé de la lise au point du propulseur nucléaire des futurs sous-marin d’attaque français, le projet « Barracuda » à 9 milliards d’euros sans les dépassements. Les intérêts de quel peuple défend-on en lançant sur un autre peuple, du fond des mers et à 1000 km de distance, des missiles de croisière à charges nucléaires, multiples, les nouveaux barbares sont là…

DOMAINES DE RECHERCHE

Défense & sécurité​​

Publié le 5 décembre 2018

​​​Le CEA est chargé de missions au service de la défense et de la sécurité dans différents domaines : les têtes nucléaires des composantes aéroportée et océanique de la dissuasion, les réacteurs et cœurs nucléaires pour la propulsion des sous-marins et porte-avions, la lutte contre la prolifération nucléaire et le terrorisme.

​Les recherches du CEA dans le domaine de la défense et de la sécurité

Le CEA a pour mission de concevoir, fabriquer, maintenir en condition opérationnelle, puis démanteler les têtes nucléaires qui équipent les forces nucléaires aéroportée et océanique françaises. Le CEA est aussi chargé de la conception et de la réalisation des réacteurs et de cœurs nucléaires équipant les bâtiments de la Marine nationale, sous-marins et porte-avions. Il apporte son soutien à la Marine nationale pour le suivi en service et le maintien en condition opérationnelle de ces réacteurs.

Le CEA est également responsable de l’approvisionnement des matières nucléaires stratégiques pour les besoins de la dissuasion.

Dans un monde en profonde mutation, le CEA contribue également à la sécurité nationale et internationale à travers l’appui technique qu’il apporte aux autorités, pour les questions de lutte contre la prolifération nucléaire et le terrorisme, et de désarmement.

Depuis 2010, le CEA apporte son expertise à la Défense dans le domaine de l’armement conventionnel.

Le programme simulation

LE PROGRAMME SIMULATION

Les têtes nucléaires, appelées à remplacer les armes en service arrivant en fin de vie, sont désormais garanties sans essais nucléaires nouveaux. Le programme Simulation, lancé en 1996, répond à cet objectif de garantie de leur fiabilité et de leur sûreté. Il repose sur la modélisation des phénomènes intervenant dans le fonctionnement des armes, sur leur traduction en équations incluses dans de grands codes de calcul portés sur des calculateurs de puissance. La validation en est faite sur les grandes installations expérimentales Epure et Laser Mégajoule (LMJ).

Supercalculateurs

Les supercalculateurs sont dimensionnés pour répondre aux besoins de conception et de garantie des armes nucléaires. Le supercalculateur Tera 100 est capable d’effectuer 1,3 million de milliards d’opérations par seconde (1,3 Petaflops). Son successeur Tera 1 000 est en cours de réalisation pour atteindre 30 Petaflops en 2017.

L’installation Epure

Le traité Teutatès franco-britannique, signé le 2 novembre 2010, concerne le partage d’installations radiographiques dédiées aux programmes de dissuasion respectifs des deux pays. L’installation de radiographie Epure, en construction sur le centre de Valduc, s’inscrit dans ce cadre. Elle sera dotée à terme de 3 axes radiographiques de forte puissance. Sa mise en service avec un premier axe de radiographie permet, depuis fin 2014, de caractériser, avec la plus grande précision, l’état et le comportement hydrodynamique des matériaux, dans les conditions rencontrées durant la phase pré-nucléaire du fonctionnement des armes.

Le laser Mégajoule

Le laser Mégajoule, sur le centre du Cesta, est l’outil indispensable pour simuler la phase de fonctionnement nucléaire de l’arme et pour certifier les compétences des physiciens concepteurs d’armes. Fin 2014, suite à sa mise en service opérationnel prononcée par le Premier Ministre, une première campagne expérimentale de physique des armes a été menée avec succès.

propulsion nucléaire

LA PROPULSION NUCLÉAIRE

La flotte des bâtiments à propulsion nucléaire de la Marine nationale comporte 12 chaufferies en exploitation équipées de cœurs nucléaires. Elle est composée de 4 sous-marins nucléaires lanceurs d’engins de nouvelle génération, du type « Le Triomphant », de 6 sous-marins nucléaires d’attaque (SNA) du type « Rubis » et du porte-avions Charles de Gaulle.

Le programme Barracuda

La flotte actuelle des sous-marins nucléaires d’attaque sera remplacée par une nouvelle génération à partir de 2017. C’est le programme Barracuda, co-piloté par la Direction générale de l’armement (DGA) pour le navire et par le CEA pour la conception et la réalisation des chaufferies nucléaires et des cœurs associés, ainsi que pour l’ensemble des moyens logistiques nécessaires à leur maintenance.

Le programme RES

La tenue des objectifs de disponibilité de la flotte, avec un niveau élevé de sûreté, repose sur un entretien rigoureux des matériels, sur des équipes compétentes et sur des moyens à terre. Ces moyens sont situés dans l’Unité de Propulsion Nucléaire du centre de Cadarache, rattachée au centre DAM/Ile-de-France. Ils comptent notamment le réacteur d’essais (RES). Représentatif des réacteurs embarqués sur les bâtiments de la Marine nationale et de leurs cœurs nucléaires, le RES constitue un outil de simulation privilégié pour leur conception et leur maintien en conditions opérationnelles.

La lutte contre la prolifération et le terrorisme

LA LUTTE CONTRE LA PROLIFÉRATION ET LE TERRORISME

Dans la lutte contre la prolifération nucléaire et le terrorisme, le CEA apporte son expertise, fondée sur sa connaissance du nucléaire et sur ses savoir-faire dans le domaine des technologies de détection et d’identification.

Pour informer les autorités nationales en cas d’essai nucléaire, le CEA participe à la mise en œuvre des moyens de vérification du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (Tice).

Le CEA est également chargé par les pouvoirs publics et la Défense de piloter le programme « Sécurité globale : lutte contre le terrorisme nucléaire, radiologique, biologique, chimique et explosif (NRBC-E) et cybersécurité ».

La défense conventionnelle

LA DÉFENSE CONVENTIONNELLE

Le CEA, principalement sur le centre de Gramat, apporte une assistance à maîtrise d’ouvrage à la DGA sur des activités de défense conventionnelle, en s’appuyant sur une expertise portant sur les effets des armements et sur la vulnérabilité des systèmes d’armes.

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