Les dix personnes placées en garde à vue mardi sont soupçonnées d’avoir fourni des armes à des trafiquants de drogue et des sympathisants d’ultradroite.
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C’est un très gros coup de filet qu’a réalisé la brigade de répression du banditisme de la police judiciaire parisienne dans les cercles discrets des passionnés d’armes. Dix personnes ont été interpellées dans plusieurs régions de France et placées en garde à vue, mardi 12 janvier, dans le cadre d’une information judiciaire ouverte en juin 2020 notamment des chefs d’acquisition, de détention, de transport d’armes et d’association de malfaiteurs. Selon nos informations, six de ces interpellés sont des militaires en activité ou de jeunes retraités du ministère de la défense.
Ce réseau relativement atypique par son ampleur et sa proximité avec les milieux du narco-banditisme est notamment soupçonné d’avoir fourni des armes à des trafiquants de drogue et des sympathisants d’ultradroite. Les faits doivent encore être consolidés par les gardes à vue en cours, mais pour certains des interpellés, la question se pose de savoir si ces armes auraient pu servir à nourrir, dans des délais encore à établir, un projet d’action violente. L’un d’entre eux était connu pour être un sympathisant d’extrême droite tandis qu’un autre était « fiché S » en raison de ses liens avec l’ultradroite.
Plusieurs tonnes de munitions
Parmi les personnes interpellées se trouvent ainsi deux militaires en activité, comme l’a révélé TF1 mercredi 13 janvier, et un fonctionnaire du ministère de la défense. Ont également été arrêtés trois militaires retraités partis travailler dans le privé, dont un haut gradé, ainsi qu’un ancien adjoint de sécurité de la police nationale et un agent de sécurité. Ces interpellations ont eu lieu en Ile-de-France, dans l’est et le sud de la France.
Plusieurs tonnes d’armes et de munitions ont été saisies et une cache d’armes a été découverte lors des perquisitions menées aux domiciles des gardés à vue. Parmi ces armes dont la comptabilité et la typologie doivent encore être précisées, se trouvent aussi bien des armes de poing, des fusils d’assaut, des armes longues que des grenades et de la poudre. La plupart d’entre elles étaient achetées à des collectionneurs, remilitarisées puis revendues.
Les gardes à vue peuvent durer jusqu’à quatre-vingt-seize heures. Les juges d’instruction chargés de l’enquête devront évaluer le degré d’implication des personnes interpellées et décider de leur éventuelle mise en examen et déferrement.
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