Plusieurs militaires et retraités de la défense interpellés dans le cadre d’un vaste trafic d’armes

Les dix personnes placées en garde à vue mardi sont soupçonnées d’avoir fourni des armes à des trafiquants de drogue et des sympathisants d’ultradroite.

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Par Elise Vincent

le 15/01/2021 

C’est un très gros coup de filet qu’a réalisé la brigade de répression du banditisme de la police judiciaire parisienne dans les cercles discrets des passionnés d’armes. Dix personnes ont été interpellées dans plusieurs régions de France et placées en garde à vue, mardi 12 janvier, dans le cadre d’une information judiciaire ouverte en juin 2020 notamment des chefs d’acquisition, de détention, de transport d’armes et d’association de malfaiteurs. Selon nos informations, six de ces interpellés sont des militaires en activité ou de jeunes retraités du ministère de la défense.

Ce réseau relativement atypique par son ampleur et sa proximité avec les milieux du narco-banditisme est notamment soupçonné d’avoir fourni des armes à des trafiquants de drogue et des sympathisants d’ultradroite. Les faits doivent encore être consolidés par les gardes à vue en cours, mais pour certains des interpellés, la question se pose de savoir si ces armes auraient pu servir à nourrir, dans des délais encore à établir, un projet d’action violente. L’un d’entre eux était connu pour être un sympathisant d’extrême droite tandis qu’un autre était « fiché S » en raison de ses liens avec l’ultradroite.

Plusieurs tonnes de munitions

Parmi les personnes interpellées se trouvent ainsi deux militaires en activité, comme l’a révélé TF1 mercredi 13 janvier, et un fonctionnaire du ministère de la défense. Ont également été arrêtés trois militaires retraités partis travailler dans le privé, dont un haut gradé, ainsi qu’un ancien adjoint de sécurité de la police nationale et un agent de sécurité. Ces interpellations ont eu lieu en Ile-de-France, dans l’est et le sud de la France.

Plusieurs tonnes d’armes et de munitions ont été saisies et une cache d’armes a été découverte lors des perquisitions menées aux domiciles des gardés à vue. Parmi ces armes dont la comptabilité et la typologie doivent encore être précisées, se trouvent aussi bien des armes de poing, des fusils d’assaut, des armes longues que des grenades et de la poudre. La plupart d’entre elles étaient achetées à des collectionneurs, remilitarisées puis revendues.

Les gardes à vue peuvent durer jusqu’à quatre-vingt-seize heures. Les juges d’instruction chargés de l’enquête devront évaluer le degré d’implication des personnes interpellées et décider de leur éventuelle mise en examen et déferrement.


Trafic d’armes démantelé : la connivence entre des militaires et l’extrême droite

[ad_1] 2021-01-15 00:27:25 Revolution Permanente

Crédits photo : NR/Patrick Lavaud

Scrutée du coin de l’oeil par deux juges d’instruction depuis le 25 juin 2020, une dizaine de personnes liées à un réseau de trafic d’armes a été interpellée, puis placée en garde à vue, mardi dernier. Ils sont soupconnés d’un vaste trafic d’armes de catégories A et B, soit les plus puissantes, et poursuivis pour les deux motifs suivants : “association de malfaiteurs” et “acquisition, détention, cession, transport d’armes de catégories A et B en réunion”. Selon l’AFP/des sources proches du dossier, les destinataires finaux du trafic semblent être des gens capitalisant sur la drogue, mais aussi des personnes appartenant à des organisations identitaires d’extrême-droite.

A première vue, le réseau était disséminé aux quatre coins de l’hexagone, puisque la BRB (brigade de répresion du banditisme) a arrêté des suspects en Ile-de-France, à l’Est et au Sud de la France. Parmi eux, deux militaires encore actifs ainsi qu’un ex-soldat lié à des mouvances d’extrême-droite. Un des militaires travaillait au ministère de la Défense tandis que l’autre était en poste sur une base de l’Est de la France.

Cette révélation doit nous faire prendre la mesure des connivences entre le trafic d’armes, les forces répressives (Police, Armée) et les organisations les plus réactionnaires. Car l’historique n’est pas vierge. Si les Etats-unis sont un exemple criant de ces liens, la France n’en est pas exempte avc l’affaire de l’attentat de l’Hyper Cacher en janvier 2015 qui impliquait parmi les fournisseurs d’armes un identitaire lillois. Plus remarquable encore, les récentes conversations dévoilées entre policiers sur des groupes privés marquent clairement leur connivence avec l’extrême-droite réactionnaire.

Ce genre de trafics et les connivences qu’ils révèlent entre les mouvances d’extrême-droite fascisantes et les forces armées reflètent polarisation sociale grandissante. Leur mise en lumière permet de prendre la température de l’instabilité régnante. Comme nous le rappelions à propos des Etats-Unis, où les franges les plus réactionnaires de la population ont de plus en plus recours aux armes, ce genre d’affraire est le symptôme d’un monde social sous tension et d’un capitalisme en crise.

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