Le scrutin de dimanche dernier a remis des pendules à l’heure et fait des victimes. La très grande majorité ne se reconnait pas dans les institutions actuelles. La « panne démocratique » est du côté de celles-ci, pas des abstentionnistes. Des victimes : Macron, Le Pen, et la croyance dans « l’extrême-droitisation de la société ». Mais l’absence de toute perspective alternative du côté des partis et mouvement classés à gauche s’ajoute au tableau, et au milieu de tous ces vaincus il y a des petits vainqueurs : les barons régionaux LR. Tous les barons sortant, sauf un, celui que Macron a voulu insérer dans son jeu, Muselier en PACA, favorisant ainsi le RN poutinien Mariani, ex-dirigeant LR. Or, les barons régionaux sont autant de figures bonapartistes, ne s’appuyant en aucun cas sur la démocratie locale et réduisant au contraire l’autonomie administrative des départements et des communes, sur la base des pouvoirs antidémocratiques conférés aux Régions par les lois de soi-disant « décentralisation » successives, notamment la loi « NoTRE » de Hollande et Valls, appliquée depuis 2015.
Il y a donc un enjeu à réduire le pouvoir des potentats à la Wauquiez, Bertrand, Pécresse ce dimanche. Avec E. Philippe, ils forment le petit vivier, ou disons le petit panier des crabes qui vont s’affronter dans l’espoir d’un recentrage du grand capital et de la V° République se substituant à Macron, d’ici 2022. Les larges masses ont de fait porté un coup à Macron et au régime dimanche dernier. En refoulant les barons, portons lui un second coup et amplifions sa crise !
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