Didier Raoult: Où en est-on dans l’évolution de l’épidémie Covid-19 ?

Où en est-on dans l’évolution de l’épidémie Covid-19 ?

« Manifestement, le variant Delta est en train de prendre le dessus. C’est-à-dire que depuis plusieurs semaines, on est à plus de 9 cas sur 10 qui sont dus au variant Delta.

Il y a une reprise incontestable du nombre de cas.

Comme je l’ai dit depuis le début, il s’agit d’épidémies successives qui sont dus à des variants successifs. Il est bien que l’on prenne en compte ces variants maintenant, mais je reste très surpris que les gens soient surpris qu’il y ait des variants. »

Il reste maintenant le cas vaccinal

« Il ne faut pas simplifier les choses pour la vaccination et on ne peut pas être complètement pour ou complètement contre. La réponse doit être adaptée aux risques et aux bénéfices pour les individus et pour la société.

Le vaccin est toujours une question intelligente. Tous ceux qui ont une réponse oui / non à la question des vaccins sont des gens qui n’ont pas réfléchi. Je peux vous donner des exemples de vaccins qui posent des problèmes et de vaccins qui devrait être proposés en France depuis des décennies, mais qui ne sont pas proposés pour des raisons x ou y (grippe, varicelle..). J’avais écrit un livre qui va être remis à jour sur les vaccins.

Il y a trop de patients pour lesquels les vaccins sont devenus un objet politique pour se disputer.

Il faut manier les vaccins avec beaucoup de prudence et faire très attention, car c’est un sujet qui  suscite énormément de craintes et de décision.

Il y a toujours beaucoup de gens qui sont très acharnés pour ou contre les vaccins. Les vaccins ne méritent ni cet excès d’honneur ni cette indignité. Les vaccins sont des outils.

Oui, le variant Delta  et le variant qui est en train de prendre le dessus. »

Qu’observe-ton chez les vaccinés / non vaccinés ?

« À Marseille, on a répertorié environ 700 cas infectés par la Covid qui sont vaccinés. Ce qui représente environ 5% des cas. Le vaccin fonctionne manifestement moins bien avec le variant delta. Par exemple en ce moment, nous avons 15% des cas qui sont liés au variant delta sur des personnes vaccinées. On le voit bien avec ce qui s’est passé en Angleterre ou en Israël. Il y a aussi le variant que nous avons appelé Marseille-484K20A qui circule et qui affecte presque 13% des vaccinés, mais il circule 15 fois moins que le variant delta. »

Et concernant la gravité ?

« Pour l’instant on a l’impression que c’est franchement moins grave. C’est-à-dire que pour le moment, sur 1100 cas identifiés il y a une vingtaine de personnes qui ont été hospitalisées, une dizaine de cas en réanimation et aucun mort.

Le variant delta à l’air de ne pas tuer beaucoup par rapport aux variants précédents. En tout cas, c’est la situation que nous observons pour l’instant à Marseille. C’est ce que l’on voit aussi autre part : c’est une maladie dans l’ensemble moins grave qui se manifeste souvent par la perte de l’odorat. Pour l’instant, c’est une maladie que l’on voit beaucoup vers les personnes d’âge jeune et moyen. »

Que pensez-vous qu’il puisse se passer à l’avenir avec les variants ?

J »e n’en sais rien, mais j’ai l’impression d’après ce que je vois au fur et à mesure depuis le variant Marseille 4 qui a été terrible, long et très tueur (…) que la gravité semble moins grave.  »

On vous accuse de judiciariser la science

« Comme d’habitude, c’est une intoxication dont je suis familier. Mais je n’ai pas l’habitude de porter plainte contre qui que ce soit.

Dans le milieu scientifique lorsqu’on découvre des choses, il y a des controverses cela ne me choque pas. En revanche je pense que cela suffit de m’insulter du matin au soir, de m’accuser de faire de faux témoignages,  il faut que cela s’arrête.

Les gens contre qui je porte plainte sont des gens qui nous harcèlent sans arrêt (…) qui souhaitent ternir ma réputation. Quand des collègues vous traitent de charlatan, c’est une insulte, ce n’est plus une querelle scientifique : ce sont des insultes !

Pour l’instant j’ai l’impression qu’il n’y a pas de contre-pouvoir capable de me protéger. Je n’ai pas entendu le ministre de la Santé ou de l’Enseignement supérieur et de la recherche dire ‘écoutez vous ne pouvez pas continuez à injurier vos collègues en public en permanence il faut vous calmer‘. Si j’avais entendu ça je n’aurai pas besoin de porter plainte.

Je ne vois pas de débat contradictoire, il y a l’exécutif, le législatif et tous sont du même bord et du même côté. Le fait que je sois un scientifique et que ce soit quelqu’un qui n’est pas scientifique ou qui est un médecin qui m’insulte ne lui donne pas le droit de me menacer de mort. Il n’est pas normal que ces gens aient le droit de ne pas appliquer la loi me concernant en m’insultant. On parle de loi là on ne parle pas de savoir qui a tort ou qui a raison dans la science. Il faut être complètement fou ou d’une malveillance incroyable pour penser que je vais porter plainte contre des gens parce qu’ils sont d’accord ou pas d’accord avec moi. Ce n’est pas une question de science. Mais j’ai droit à la loi comme tout le monde. J’ai droit à être protégé et à la justice. Ce n’est pas parce que je suis un scientifique que d’un coup, mon droit à la justice a disparu. »

Il faut que cela s’arrête

« Il y a des gens qui ont porté plainte contre moi au procureur, je suis harcelé et insulté sans arrêt.  La seule manière pour que cela s’arrête est que les gens qui me harcèlent prennent un risque et ce risque, c’est la justice.

Je vois qu’il n’y a que moi qui suit harcelé. Je ne crois pas que ces gens-là reçoivent des lettres leur disant d’arrêter d’insulter monsieur Raoult. Ou le conseil de l’ordre qui enverrait des lettres indiquant qu’il est interdit de médire un collègue. »

On a l’impression que la mesure a sauté

« On ne peut pas vivre dans un monde où on s’acharne comme ça sur les gens en leur disant en plus ils n’ont pas le droit de se défendre.

Je conseille à tous ces gens qui s’irritent beaucoup de venir voir à Marseille. Nous n’inventons pas les données,  chaque Marseillais connait quelqu’un qui s’est fait traiter ici. Nous avons un outil  qui a rendu un service à cette ville, au pays et même au monde entier. Je reçois des lettres du monde entier. Je reçois des centaines de courriers qui me remercient.

Je ne peux pas me laisser insulter dans tous les médias et par des collègues. Mes collègues ici se retrouvent même blacklisté. Nous sommes des gens qui avons aidé, traité et sauvé des gens.

Le fait qu’il y ait un tel acharnement à empêcher les gens d’aider est une chose pour laquelle il faudra bien que la justice donne son avis.«

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