La SNCF annonce la suppression de 2000 à 3000 emplois
Alors que la SNCF fête ce vendredi les 40 ans de son train à grande vitesse en présence d’Emmanuel Macron, son PDG a annoncé dans la matinée que le groupe prévoyait de supprimer entre 2 000 et 3 000 postes.
Aucune échéance n’a été donnée, mais la suppression est importante : entre 2 000 et 3 000 emplois. C’est un peu moins de 2% des effectifs qui vont disparaître. Jean-Pierre Farandou, le PDG de la SNCF, a donné plusieurs justifications au micro de BFMTV ce vendredi 17 septembre : l’épidémie de Covid-19 qui s’est poursuivie cette année et que le groupe n’avait pas prévu dans ses budgets ; la nécessité d’être « compétitif » face à la concurrence.
Augmenter la part du rail
Le groupe a été touché pendant la pandémie. Notamment par la baisse de la clientèle affaires. Jean-Pierre Farandou veut faire des économies alors que la concurrence pointe le bout de son nez. La SNCF a d’ailleurs récemment perdu la ligne de TER entre Marseille et Nice. Marché gagné par le groupe Transdev. « On va gagner et on va perdre. Quand un monopole s’ouvre à la concurrence, on ne peut que perdre. C’est quasiment mécanique. Moi, ce que je veux, c’est que certes la concurrence arrive dans le ferroviaire. Mais je veux que le gâteau du ferroviaire augmente quand la concurrence arrive, a-t-il déclaré. Je veux que dans dix ans, il y ait deux fois plus de passagers dans les trains et deux fois plus de marchandises dans les trains, et non pas dans les camions. N’oublions pas les marchandises. »
Ces dernières années, l’emploi a fondu à la SCNF. Un récent bilan social démontre que la compagnie ferroviaire a supprimé 7 000 emplois entre 2017 et 2019.
6,5 milliards d’investissements dans les liaisons régionales
Alors que la SNCF supprime des emplois, le président Emmanuel Macron était présent à la Gare de Lyon pour, lui aussi, célébrer l’anniversaire du TGV et pour annoncer le retour des investissements dans les infrastructures. Devant la maquette du futur TGV qui doit rouler dès 2024 sur les traces de son illustre prédécesseur, Emmanuel Macron a décrété le retour des grands projets d’infrastructures ferroviaires : « Les décennies qui viennent seront les décennies de ce nouveau TGV, seront des décennies de nouveaux déplacements pour nos concitoyens des TGV jusqu’aux petites lignes. Et elles seront les décennies du fret ferroviaire et donc d’un nouvel avenir pour la SNCF. »
L’État s’est engagé à investir 6.5 milliards d’euros dans les liaisons régionales et va supprimer deux taxes sur les trains à grande vitesse pour permettre au groupe ferroviaire de se doter de nouvelles rames.
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