[ad_1] 2021-09-23 00:37:34 Revolution Permanente
© MAXPPP – Darek SZUSTER
Le « plan blanc » a été déclenché à l’hôpital de Mulhouse qui ne pourra pas accueillir tous les patients qui devaient se faire opérer dans les prochaines semaines. La semaine dernière déjà, l’hôpital de Montélimar s’était retrouvé dans une situation similaire après avoir dû faire face à une pénurie de personnel. Voilà donc un nouvel exemple concret des conséquences concrètes de la politique répressive des suspensions de contrat dans le domaine de la santé.
Depuis le 15 septembre, l’obligation vaccinale est entrée en vigueur et impose au personnel soignant une première injection de vaccin pour pouvoir exercer, faute de quoi leur contrat de travail est suspendu. 5 à 10% du personnel soignant serait concerné par ce risque de suspension, qui conduit en pratique à ne plus pouvoir venir travailler et à être privé de salaire. Pour l’instant, seule une petite proportion de ces travailleurs de la santé a été suspendu, [à échelle nationale il s’agirait selon le gouvernement d’environ 3000 personnes. https://www.lesechos.fr/politique-societe/societe/vaccination-obligatoire-3000-personnels-de-sante-suspendus-annonce-olivier-veran-1346648]
Alors que le gouvernement fait passer l’obligation vaccinale des soignants pour une mesure sanitaire, il s’agit en réalité d’une nouvelle attaque antisociale faite au personnel hospitalier et aux services publics plus en général, qui se retrouvent une fois de plus affaiblis et qui n’ont pas les moyens nécessaires pour fonctionner correctement. Comme nous l’écrivions dans nos colonnes, la semaine dernière :« En faisant peser sur les soignants et leurs patients la consécration de ses mesures autoritaires, Macron met le service public hospitalier, déjà fragilisé par des décennies de casses néo-libérales dans une situation préoccupante […]la macronie joue à un jeu dangereux en travestissant la lutte contre le covid et des impératifs sanitaires pour réaliser une nouvelle casse de l’hôpital public ». A l’hôpital la situation pourrait très vite s’avérer très inconfortable, tant le travail en sous sous-effectif après des années de casses néolibérales était déjà la norme.
Le « plan blanc » a été déclenché à l’hôpital, qui ne pourra pas accueillir tous les patients qui devaient se faire opérer dans les prochaines semaines. La semaine dernière déjà, l’hôpital de Montélimar s’est retrouvé dans une situation similaire et a dû, face à une pénurie de personnel, déprogrammer des opérations. Ces cas sont les premières conséquences concrètes de la politique répressive des suspensions de contrat dans le domaine de la santé. Cette semaine c’est au Chu du Mulhouse où la suspension de 169 soignants à conduit à la déprogrammations d’opérations et la fermeture des urgences.
Depuis le 15 septembre, l’obligation vaccinale est entrée en vigueur et impose au personnel soignant une première injection de vaccin pour pouvoir exercer, faute de quoi leur contrat de travail est suspendu. 5 à 10% du personnel soignant serait concerné par ce risque de suspension, qui conduit en pratique à ne plus venir travailler et à être privé de salaire. Pour l’instant, seule une petite proportion de ces travailleurs de la santé a été suspendu, [à échelle nationale il s’agirait d’environ 3000 personnes. https://www.lesechos.fr/politique-societe/societe/vaccination-obligatoire-3000-personnels-de-sante-suspendus-annonce-olivier-veran-1346648]
Alors que le gouvernement fait passer l’obligation vaccinale des soignants pour une mesure sanitaire, il s’agit en réalité d’une nouvelle attaque antisociale faite au personnel hospitalier et aux services publics plus en général, qui se retrouvent une fois de plus affaiblis et qui n’ont pas les moyens nécessaires pour fonctionner correctement.
Ce manque de moyens structurel dure depuis plusieurs décennies et la situation n’a fait que s’aggraver depuis le début de la pandémie, ce qui a obligé les soignant.e.s à faire face à cette crise sanitaire dans des conditions particulièrement difficiles. Malgré ça, le gouvernement n’hésite pas à réprimer durement à coup de suspensions de salaires les héros d’hier qui refusent aujourd’hui de se faire vacciner, principalement par méfiance et scepticisme envers le vaccin, même s’ils sont très minoritaires puisqu’ils ne représentent que 10% des effectifs au maximum. Plutôt que de convaincre de la nécessité du vaccin par une campagne d’information efficace et par des arguments scientifiques, le gouvernement préfère imposer et punir, à l’image de la voie choisie depuis le début pour gérer cette crise.
En plus de sanctionner ceux qui étaient hier applaudis et qui ont été en première ligne de la gestion de la crise, ces suspensions de contrat conduisent à baisser encore plus des effectifs qui étaient déjà insuffisants, à l’inverse donc des revendications du personnel de la santé en lutte pour davantage de moyens dans ce secteur qui a subi les réformes austéritaires néolibérales des différents gouvernements. La conséquence directe de cette politique, c’est une surcharge de travail pour le personnel qui reste en poste, ce qui conduit dans certains cas comme à Mulhouse à des situations où les patients ne peuvent plus être accueillis et voient leurs opérations déprogrammées. Dans cet hôpital du Haut-Rhin, c’est 169 personnes sur 5500 salariés qui ont été suspendues. Une infirmière qui y travaille explique que la charge de travail est intenable, et qu’elle « ne pourra pas tenir longtemps car son service doit faire face à l’absence de plusieurs aides-soignantes non remplacées. »
Des patients sont contraints de voir repousser des opérations qui sont pourtant parfois importantes, comme cette dame de 75 ans qui attend depuis 8 jours de pouvoir se faire opérer d’une fracture du fémur. En plus du personnel, c’est aussi les usagers qui sont sacrifiés par les politiques répressives et austéritaires et Macron, puisque celles-ci nuisent directement à leur prise en charge correcte et donc à leur santé.
En réalité, il s’agit pour le gouvernement d’utiliser ces suspensions de contrats comme moyen pour contraindre les réticents à se faire vacciner, mais les dirigeants sont bien conscients que si les 10% de soignants non vaccinés étaient suspendus, les hôpitaux français ne tiendraient tout simplement plus, et les situations de crise comme celle de l’hôpital de Mulhouse seraient amenées à se multiplier.
À l’inverse de cette logique répressive qui fait payer la crise sanitaire aux travailleurs et aux usagers des hôpitaux, il faut revendiquer des moyens massifs pour les hôpitaux et les services publics, ainsi qu’une politique sanitaire globale et cohérente qui ne se concentre pas exclusivement sur la vaccination mais qui valorise le tester, tracer, isoler, qui n’a jamais été effectivement mis en place par le gouvernement.
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