EMMANUEL MACRON INSTALLE UNE COMMISSION SUR LE COMPLOTISME

Par L.A. avec AFP

Le président français Emmanuel Macron lors d’une cérémonie au Palais de l’Elysée à Paris le 20 septembre 2021 – Stefano RELLANDINI © 2019 AFP

Le président de la République a installé une équipe d’une quinzaine d’universitaires et personnalités qui auront pour défi de proposer des solutions face à la montée de la désinformation.

Emmanuel Macron a installé mercredi une équipe d’une quinzaine d’universitaires et personnalités, présidée par le sociologue Gérald Bronner, chargée de faire d’ici à la fin de l’année des propositions face à l’emprise des théories complotistes et de la désinformation dans le débat public.

La commission, intitulée Les lumières à l’ère numérique, « devra formuler d’ici la fin de l’année des propositions concrètes dans les champs de l’éducation, de la régulation, de la lutte contre les diffuseurs de haine et de la désinformation », indique la présidence de la République dans un communiqué.

Lors d’un point de presse mercredi, Gérald Bronner a évoqué une société qui a la « chance » de vivre dans une profusion d’informations, qui représente un « formidable espoir » en termes de capacité « d’intelligence collective ».

« Défi de l’intelligence collective »

Mais cette profusion s’accompagne d’une certaine « cacophonie », avec une « mise en concurrence directe de toutes les visions du monde », qu’elles relèvent « de la science, de la rationalité, de la croyance, de la magie, de la superstition », a-t-il souligné.

Les algorithmes des réseaux sociaux en particulier « ne nous donnent peut-être pas les meilleures conditions pour que s’exerce l’intelligence collective », a-t-il estimé. « C’est ce défi » de l’intelligence collective et des menaces qui pèsent sur elle que la commission propose d’aborder, a-t-il ajouté.

La commission fera « un état des lieux de la recherche, des connaissances qu’on a accumulées sur ce sujet », et des auditions pour explorer huit thématiques.

Plusieurs chercheurs au sein de la commission

Parmi celles-ci, les algorithmes et la façon dont ils peuvent provoquer un « asservissement numérique » en modelant la conversation au sein de la société, la façon dont le marché publicitaire tire profit de ces fausses nouvelles, mais aussi les moyens de développer l’esprit critique, la liberté éditoriale des médias face à la pression des plateformes, ou encore les ingérences étrangères.

La commission est composée de chercheurs comme le sociologue Laurent Cordonier, la spécialiste du cyberespace Frédérick Douzet, l’historien Jean Garrigues, l’anthropologue Rahaf Harfoush, mais aussi des personnalités comme Rudy Reichstadt (directeur de Conspiracy Watch), la professeure des écoles Rose-Marie Farinella, la journaliste web Aude Favre ou Rachel Kahn, ancienne athlète de haut niveau devenue juriste, actrice et écrivaine.

Par L.A. avec AFP

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