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Les soignants dénoncent l’urgence dans laquelle se trouve l’hôpital public. Ils ont manifesté samedi 4 décembre partout en France. En colère et fatigués, ils réclament plus de moyens, de bras et une reconnaissance de leur travail à sa juste valeur.
Les soignants, qui ont manifesté un peu partout en France samedi 4 décembre, demandent tous de meilleures conditions de travail. En octobre, le conseil scientifique chiffrait à 20% le nombre de lits fermés dans les hôpitaux français, plus de 5 700. Parallèlement, la Fédération hospitalière de France fait état d’un taux d’absentéisme de 10% du personnel de santé et de 2 à 5% de postes vacants au sein des hôpitaux. Un manque de lits, de bras et des urgences saturées.
Nouvelles manifestations les 7 et 11 décembre
Face à cette situation, les soignants réclament un personnel adapté au nombre de patients, une revalorisation des gardes de nuit et une augmentation de 10% de leurs salaires. Ils déplorent aussi une demande permanente de rentabilité. Le personnel de santé est également confronté à l’évolution rapide du Covid-19 avec l’arrivée du variant Omicron. Ces derniers jours, de nombreux hôpitaux ont déclenché le plan blanc. Une nouvelle mobilisation est prévue mardi et samedi prochains.
Soignants : le personnel crie sa colère avec un hôpital public à bout de souffle
Jamais ils n’ont peut-être été aussi visibles dans l’actualité. Et pourtant, à quatre mois de l’élection présidentielle ils se sentent encore une fois oubliés. L’hôpital public et ses soignants, qui étaient dans la rue aujourd’hui, réclament du personnel, des moyens, un management et des objectifs nouveaux.
Ils sont venus de toute la France pour crier la colère d’un hôpital public à bout de souffle. Des milliers de soignants épuisés par près de deux ans de pandémie. Parmi eux, une infirmière de Chambéry (Savoie). « Je suis là aujourd’hui parce que les patients sont toujours plus nombreux, pas les soignants. Voir les patients en souffrance nous incite à arrêter. On n’a pas envie de travailler comme ça. »
Revoir le nombre de patients
Le Ségur de la santé, censé augmenter les salaires des soignants de 180 euros, est perçu comme insuffisant pour pallier les problèmes de l’hôpital. « Il faut revoir le nombre de patients dont doit s’occuper une infirmière ou un aide-soignant. Ça doit changer, c’est ce qu’on appelle les ratios », explique Arnaud Chiche, fondateur du collectif « Santé en danger ». Une mobilisation parisienne et en province. A Bordeaux (Gironde), le personnel du CHU dénonce la fermeture des lits. A l’aube d’une cinquième vague de Covid avec plus de 2000 patients en réanimation, le personnel ne cache pas son inquiétude. Une nouvelle mobilisation est prévue les 7 et 11 décembre prochains.
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